Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban
Sleiman Frangié (1970-1976) : l’âge d’or s’efface, l’ère syrienne commence
Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le cinquième, aujourd’hui, raconte comment, sous le mandat de Sleiman Frangié, le Liban devient une arène de confrontation, autour notamment de l’action de la guérilla palestinienne. Une confrontation qui s’achève dans la guerre civile et la pax syriana.
OLJ / Par Mounir RABIH, le 11 février 2023 à 00h00
commentaires (8)
"... En 1957, Sleiman Frangié avait en effet été impliqué dans une fusillade meurtrière entre clans rivaux survenue dans une église de Miziara (Zghorta). Ayant pris la fuite en Syrie, il est accueilli par les Assad où il se lie d’amitié avec Hafez ..." - Génial comme curriculum vitae...
Gros Gnon
15 h 51, le 15 février 2023