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Nos Lecteurs ont la Parole

Le combat de boxe des magistrats

Depuis quelques jours, nous assistons à une empoignade entre magistrats, du jamais-vu dans aucun pays du monde, ni même dans l’histoire.

Rappelons, ici, que la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden (42 ans) a récemment démissionné à la surprise générale en donnant pour raison que d’autres pouvaient mieux faire le travail. Plus loin de nous, après la libération de la France, le général de Gaulle auprès de qui on se plaignait de la situation difficile dans le pays et de l’ampleur des destructions s’enquit de l’état de la magistrature, et quand on lui répondit qu’elle se portait bien, il se contenta de dire : « Alors la France se porte bien. »

Ces paroles n’étaient pas motivées par la politique ou par un désir de plaire aux magistrats en France. Il s’agissait d’un avis bâti sur des vérités historiques. C’est là qu’apparaît la différence entre la politique et la morale.

Ces deux sont antagonistes. La politique est l’ennemie de la morale, même si les politiciens respectueux de la morale existent, mais ils forment l’exception qui confirme la règle. La politique est toujours à la recherche d’une crise, d’un mensonge pour distraire les peuples. Alors que la magistrature est le cœur de la morale. Elle est l’école du scrupule et de la probité.

Au Liban, la politique a vidé les caisses de l’État et nul responsable n’a été inquiété. Et voilà qu’intervient l’empoignade au Palais de justice et dans le bureau même du ministre de la Justice, ce qui n’est pas uniquement une honte mais également une confirmation du fait que la politique dans notre pays ignore l’éthique. L’institution judiciaire, supposée servir de cœur à la morale, est morte non d’un infarctus, mais graduellement au cours des dernières années.

Au Liban, à chaque étage de notre chute, nous constatons qu’il existe un autre étage inférieur nous préparant à l’enfer.

La politique demeure l’ennemie de la morale jusqu’au jour où éclate une révolution, une vraie. L’empoignade des magistrats qui a été une honte pour le Liban est le résultat du sommeil et de la paresse du peuple et n’a fait qu’ajouter un confessionnalisme à un autre tout en l’aggravant, en le transformant en un conflit intercommunautaire.

Nous poursuivons notre déclin, notre chute… Ce dont nous avons besoin, c’est d’une Première ministre néo-zélandaise ! Ou bien d’un miracle gaulliste susceptible d’arrêter la dégradation morale. Donnez-nous un homme de grande moralité, un Raymond Eddé, un Fouad Chéhab. Donnez-nous une révolution. Réveillons-nous. Créons une Première ministre néo-zélandaise, un De Gaulle, une révolution « française ».

Avocat

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Depuis quelques jours, nous assistons à une empoignade entre magistrats, du jamais-vu dans aucun pays du monde, ni même dans l’histoire. Rappelons, ici, que la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden (42 ans) a récemment démissionné à la surprise générale en donnant pour raison que d’autres pouvaient mieux faire le travail. Plus loin de nous, après la libération de la...

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