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Nos Lecteurs ont la Parole

Le soleil finira d’embellir le ciel bleu

Les saisons se déroulent. Et, en plein automne, avant que l’hiver ne s’installe, nous gardons dans nos yeux l’été, cette saison qui est l’apothéose de l’année. C’est une jeune mère aux yeux noisette et aux cheveux d’or éclaircis par le soleil. Ce sont les petites fleurs des champs, au bord de la route, éclatantes, insouciantes telles les marguerites jaunes et blanches qui inondent les champs et les bordures des routes. C’est une fête et une célébration, c’est aussi la pleine lune qui fait circuler les lucioles de nuit.

L’été, c’est encore le gris-vert doré des champs d’avoine, les prairies parsemées d’oiseaux de nuit qui chantent au crépuscule. Ce sont les rayons de soleil qui se promènent sur les collines du Mont-Liban – remplies de grands rochers – environnant les villages de Reyfoun et Feytroun. C’est le maïs qui s’élance vers le soleil et dresse l’aigrette dorée de ses épis vers les coups des vents secs.

L’été, c’est la période des départs en vacances, l’évasion vers les plages de Jounié, Jbeil et Ramlet el-Bayda, ce sont les campagnes et les villages qui entourent et surplombent des vallées un peu partout, loin de chez soi. C’est un pique-nique à la plage, une périssoire rouge, qui s’éloigne et glisse dans la mer Méditerranée conduite par un adolescent au visage bronzé, c’est une partie de volley-ball ou de tennis avec des raquettes en bois au-dessus du sable chaud entre deux jeunes sportifs bien musclés. L’été, c’est le tintement d’un glaçon dans un grand verre en cristal de limonade ou d’orangeade ou bien encore de whisky.

En été, les haricots verts ont pendant quelques semaines un goût frais et délectable, les tomates mûries au jardin sont des merveilles de la cueillette. À cette époque de l’année, les routes sont bordées de chèvrefeuilles et de trèfles.

C’est enfin le temps où le jardin donne ses plus beaux légumes et ses plus beaux fruits : les melons et pastèques, les dattes, les figues et les kakis.

À la nuit tombante, dans les hauteurs de la montagne, la grive, la colombe et la chouette sont les maîtresses du crépuscule. Le bruissement des insectes traduit également le changement de saison : les abeilles sont plus actives, les cigales autour de Jeïta et Bhamdoum deviennent plus bruyantes avec la chaleur de l’après-midi, les scarabées se hâtent en cliquetant et les fourmis s’affairent dans leurs petites cachettes. Puis, les grillons émettent leur son doux, les moustiques bourdonnent, et certains insectes dont les papillons nocturnes heurtent les vitres fermées et éclairées des fenêtres.

L’ombre du temps qui passe se déplace lentement mais inexorablement sur le cadran solaire des quatre saisons. Dieu soit béni pour leur ponctualité.

Et maintenant que le solstice d’été est passé, la nuit tombe un peu plus tôt, les feuilles se ramassent à la pelle et la lumière du jour n’est plus aussi ardente. Le changement se constate au tracé des ombres, aux feuilles des arbres dont la teinte se modifie de façon à peine perceptible, au chant des oiseaux dans lequel on distingue moins de joie.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Les saisons se déroulent. Et, en plein automne, avant que l’hiver ne s’installe, nous gardons dans nos yeux l’été, cette saison qui est l’apothéose de l’année. C’est une jeune mère aux yeux noisette et aux cheveux d’or éclaircis par le soleil. Ce sont les petites fleurs des champs, au bord de la route, éclatantes, insouciantes telles les marguerites jaunes et blanches qui...

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