Le Hilton Beirut Metropolitan Palace s’apprête à rouvrir ses portes

Touristes, Libanais expatriés, businessmen, employés des Nations unies et bien d’autres voyageurs seront attendus à l’hôtel 5 étoiles Hilton Beirut Metropolitan Palace pour les fêtes de fin d’année. Si aucune date n’a encore été officiellement fixée, la réouverture de l’hôtel détenu par le groupe émirati al-Habtoor est prévue « entre le 10 et le 15 décembre » prochain, selon son service marketing contacté par L’Orient-Le Jour, tandis que la grande cérémonie d’ouverture sera, elle, planifiée « en janvier ». Fermé depuis la terrible double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, dont le souffle dévastateur a ravagé des kilomètres à la ronde, l’hôtel situé en hauteur de la capitale dans le quartier de Sin el-Fil « avait été fortement endommagé », contrairement à son voisin, plus reculé, bien que les deux établissements soient reliés par un pont aérien. Le Hilton Beirut Habtoor Grand, appartenant au même groupe, avait rouvert deux jours après le drame.

Avec 183 chambres et suites réparties sur 16 étages, un spa, un centre de fitness, une piscine extérieure, des lounges, huit salles de conférences, une salle de bal, un restaurant et d’autres équipements de luxe, l’hôtel fondé en 2001 rouvrira donc ses portes environ deux mois après l’hôtel historique Phoenicia, situé en bord de mer beyrouthin à Zaitunay Bay. Celui-ci a rouvert le 3 octobre dernier, après une fermeture de deux ans liée à sa reconstruction et aux problèmes d’assurance rencontrés par nombre de lieux touchés par l’explosion du 4 août, dont la cause n’a toujours pas été actée, l’enquête n’étant toujours pas close. D’autres grands hôtels de luxe à Beyrouth comme le Four Seasons, le Vendôme, Le Gray, le Beirut Hilton et le Monroe n’ont d’ailleurs toujours pas rouvert.

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Dans sa dernière étude, le cabinet Ernst&Young a calculé un taux d’occupation moyen des hôtels – 4 et 5 étoiles – de Beyrouth entre janvier et août 2022 à 51,7 %, contre 44,6 % sur la même période l’an dernier et comparé à une moyenne de 57,6 % tirée des marchés hôteliers de 13 villes arabes. Un score plaçant la capitale libanaise sur la 9e marche du podium dans ce classement, soit le 5e score le plus bas, bien qu’il marque un gain de 7,1 points de pourcentage sur cette même période en glissement annuel. Un résultat qui pourrait aller en s’améliorant, malgré la grave crise économique en cours dans le pays depuis trois ans, compte tenu notamment des bonnes prédictions touristiques des professionnels du secteur pour les fêtes de fin d’année. Le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban (Attal), Jean Abboud, avait en effet déclaré début novembre que les réservations d’avion vers le Liban pour les fêtes de fin d’année avaient déjà atteint « 85 % » entre « le 20 et le 31 décembre » et qu’il s’attendait même à toucher les « 100 % » et à « organiser des voyages supplémentaires pour le Liban ».