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Lifestyle - This is America

Noces de Naomi Biden à la Maison-Blanche, en toute intimité

Une courte semaine après le mariage de Tiffany, la fille de Donald Trump, dans la somptueuse résidence familiale en Floride, son successeur, le président Joe Biden, a célébré les noces de sa petite-fille, cette fois-ci « chez lui », à la Maison-Blanche, en petit comité.

Noces de Naomi Biden à la Maison-Blanche, en toute intimité

Les nouveaux mariés devant le grand escalier de la Maison-Blanche. Photo tirée du compte Instagram @rafanellievents

La grande pelouse de la Maison-Blanche était noyée samedi dernier de beaux buissons de verdure garnis d’immenses guirlandes et des couronnes de fleurs blanches. Puis, au son de la chanson Bitter Sweet Symphony du groupe britannique The Verve, la mariée est apparue dans une magnifique robe en dentelle blanche. Depuis 1971, date du mariage à la Maison-Blanche de Tricia, la fille du président Richard Nixon, l’iconique résidence présidentielle US ne s’était plus mise à l’heure nuptiale. L’administration Biden a renoué avec cette tradition en célébrant le mariage de la petite-fille du président, Naomi Biden avec Peter Neal. Auparavant, 18 autres mariages y avaient déjà été célébrés dont neuf concernaient des filles de présidents en poste. Des nièces, une petite-nièce, un fils et les frères et sœurs de First Ladies qui ont eu droit à ce privilège. Il y a même eu un président, Grover Cleveland, qui avait organisé ses propres noces pendant son mandat (1885).

Le baiser des époux après la bénédiction nuptiale. Photo tirée du compte Instagram @rafanellievents

Ralph Lauren et Reem Acra

Ce samedi 19 novembre, c’était bien la première fois qu’une petite-fille de président disait « oui » au sein de la Maison-Blanche. Naomi Biden l’a fait vêtue d’une impressionnante robe en dentelle signée Ralph Lauren, avec de longues manches et un col montant qui rappelait le style de la princesse Grace de Monaco. Ce grand nom de la couture américaine avait également conçu la tenue du marié. Quant à la First Lady Jill Biden, elle arborait un manteau ceinturé couleur pétrole laissant apparaître une robe vert pâle. Une création de la designer libanaise Reem Acra, qui occupe une grande place dans l’univers de la mode américaine. Naomi, qui a énormément encouragé son grand-père à briguer le poste de président des États-Unis, est la fille de Hunter Biden, l’un des fils du président. Avocate tout comme son époux Peter Neal, ils ont choisi de s’entourer de leurs familles et des très proches. Au total, 250 personnes se sont retrouvées sur la pelouse à 11h précises pour les échanges de vœux. Puis, comme le temps était plutôt froid avec un thermomètre qui affichait 4 degrés, les invités ont pu se réchauffer avec des châles déposés sur leurs sièges. Ils ont été ensuite conviés à l’intérieur de la Maison-Blanche pour un déjeuner festif et toujours privé, élargi tout de même à quelques officiels dont le secrétaire d’État Antony Blinken et son épouse. Plus tard, une soirée « dessert et danse » était prévue, toujours à la Maison-Blanche.

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Les préparatifs du mariage de Naomi et de Peter sont restés secrets jusqu’au dernier instant, au grand dam d’un public avide de détails. « La nation était “obsédée” par chaque détail de l’affaire de Naomi Biden, écrit à ce sujet Gabriella Rello Duffy, directrice éditoriale de la revue Brides (Mariages). C’est là la version américaine d’un mariage royal, surtout que nous n’avons pas vu de mariage présidentiel majeur depuis celui de Tricia Richard Nixon en 1971. » Pour l’ensemble du cérémonial, les Biden ont fait appel à un célèbre spécialiste de l’événementiel, Bryan Rafanelli, qui a, entre autres, orchestré le mariage très chic de Chelsea Clinton en 2010 dans l’État de New York (et non à la Maison-Blanche). Familier du protocole de la Maison-Blanche, il a participé à l’organisation de nombreux dîners d’État et décorations de fêtes à thèmes durant les années Obama. Selon le Daily Mail, ses honoraires varient de 250 000 dollars à un million de dollars par événement.

Jill Biden en Reem Acra et son époux le président Biden. Photo tirée du compte Instagram @rafanellievents

Vie privée et vie publique

Selon les médias locaux, les Biden désiraient un mariage intime, oubliant peut-être, comme le dit le Washington Post, que l’histoire des mariages à la Maison-Blanche relève à la fois du public et du privé. « Les tiraillements entre l’intérêt public et le désir de la Première famille d’un mariage privé à la Maison-Blanche existent depuis aussi longtemps que la tradition elle-même. » Pour les experts en la matière, la nature publique de l’événement a aussi ses avantages pour l’avenir. Car tous les détails sont soigneusement enregistrés pour rejoindre les archives de la prestigieuse résidence. Autre avantage pour une mariée de la Maison-Blanche : sa robe nuptiale pourrait se retrouver dans un musée ou être conservée en toute sécurité à la bibliothèque présidentielle d’Austin. Cependant, les privilèges accordés le temps d’une présidence à ces « Happy Few » s’arrêtent là. Car ceux qui choisissent ce cadre hors du commun pour leurs noces doivent en assumer personnellement les frais et les payer « rubis sur l’ongle », sans participation des contribuables américains. Un fait confirmé par Elizabeth Alexander, la directrice en communication de la First Lady dans une note : « Conformément aux autres événements privés organisés par la Première famille et conformément aux traditions des précédentes festivités de mariage à la Maison-Blanche dans les administrations précédentes, la famille Biden paiera pour toutes les phases du cérémonial du mariage qui se déroulent à la Maison-Blanche. »

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Au pays de l’Oncle Sam, on ne badine pas avec les deniers publics. À commencer par le chef d’État lui-même qui assume ses besoins personnels (de ses « corn-flakes » du matin à tous les frais en rapport avec sa vie « hors travail »). « Absolument toutes les dépenses sont suivies de très près par le bureau de la personne en charge des factures privées de la Première famille », explique ainsi Amy Zantzinger, secrétaire sociale dans l’administration de George W. Bush. Le Washington Post rapporte à ce sujet l’incroyable témoignage de Gary Walters, qui fut en poste à la Maison-Blanche de Nixon à Bush : « Nous avons des registres de la nourriture qui entre et de la façon dont elle est utilisée. Si nous recevons, par exemple, une caisse de 144 œufs, le personnel doit noter combien sont allés à la famille et lesquels sont allés à un soufflé servi lors d’une cérémonie présidentielle officielle. Chacun de ces œufs est comptabilisé. Si l’un est fissuré et non utilisé, il est considéré comme “détérioré”. » Le contribuable ne paie que pour la vitrine, la cuisine familiale intérieure n’est pas son problème, comme c’est le cas sous d’autres cieux. Tous les présidents et leurs First Ladies se sont soumis à ce diktat…

La grande pelouse de la Maison-Blanche était noyée samedi dernier de beaux buissons de verdure garnis d’immenses guirlandes et des couronnes de fleurs blanches. Puis, au son de la chanson Bitter Sweet Symphony du groupe britannique The Verve, la mariée est apparue dans une magnifique robe en dentelle blanche. Depuis 1971, date du mariage à la Maison-Blanche de Tricia, la fille du président...

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