L’histoire du pétrole du Liban n’est pas nouvelle. Elle a commencé il y a presque un siècle à l’époque du mandat français lorsque le haut-commissaire français Henry de Jouvenel avait promulgué en 1926 une loi autorisant l’exploration, l’investissement et l’extraction de mines de pétrole et de minéraux.
En 1932, l’étude du chercheur Louis Dubertret, suivie quelques années plus tard par celle du géologue américain George Renouard en 1955, dans laquelle les deux connaisseurs anticiperont la présence de pétrole au Liban. Et depuis 1960, les experts ont constaté la présence de pétrole dans trois régions libanaises : Batroun-Chekka, qui s’étend jusqu’au mont Terbel, dans la région de Rachaya, et les régions de Sehmur et Yehmur dans la Békaa, et la région d’Adloun dans le Sud.
Mais les pressions politiques, les conditions de la guerre civile qui durera quinze ans sans oublier l’instabilité politique qui dure toujours, tant de facteurs ont empêché le Liban de devenir l’eldorado du pétrole sans oublier aussi que la délimitation de la frontière maritime et terrestre n’a jamais eu lieu dans le bassin du Levant, Grèce, Turquie, Syrie, Liban, Israël, Égypte et Chypre. Mais en 2010 Noble Energy soulignera l’importance des gisements de pétrole et du gaz dans ce grand bassin source importante de nouveau pôle énergétique : celui de la Méditerranée orientale.
D’après les données géologiques et sismiques, le Liban serait ainsi une de ces régions à haut potentiel de cette superficie totale de 83 000 km2, et posséderait des réserves estimées par l’US Geological Survey à 1,7 milliard de barils de pétrole, et à 122 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
Ces réserves représenteraient 5 % des réserves de pétrole des États-Unis et 37 % de ses réserves de gaz. Et en se basant sur ces études positives on se demande tous si la chance jouera cette fois en faveur du Liban surtout qu’avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le besoin actuel de l’Europe se fait pressant pour se chauffer en hiver, ou encore une fois avec ce vide politique actuel et nos politiciens si occupés par leurs querelles tribales manqueront-ils à leurs devoirs et laisseront d’autres pays arracher au pays du Cèdre cette dernière chance ?
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Merci pour cet excellent texte !
13 h 17, le 26 octobre 2022