Dans son dernier rapport semestriel sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres appelle à l’élection d’un nouveau président au Liban qui succédera au président Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre. « Il est important qu’un nouveau président soit élu conformément au calendrier constitutionnel. Le pays ne peut se permettre, à ce moment crucial de son histoire, une gouvernance prolongée ou un vide de l’exécutif », plaide-t-il.
Dans son trente-sixième rapport qui couvre les développements de la période allant du 22 avril au 23 septembre 2022, le chef de l’ONU souligne que « depuis l’adoption de la résolution 1559, des progrès limités ont été accomplis », évoquant une nouvelle fois « l’arsenal du Hezbollah qui divise la société libanaise », et incitant l’État à reprendre le monopole des armes. Il appelle aussi Israël à respecter l’intégrité du territoire libanais, en conformité avec les résolutions de l’ONU. Il met par ailleurs en garde contre les risques sécuritaires dus aux conditions de vie désastreuses du pays qui ouvrent la voie aux acteurs non officiels. À cet égard, il souligne l’importance d’un soutien international accru aux forces armées libanaises et aux services de sécurité de l’État, pour maintenir la stabilité du Liban en temps de crise.
Par rapport au dossier des réfugiés syriens, Antonio Guterres cite « les pratiques restrictives affectant les réfugiés au Liban, qui ont contribué à accroître les tensions communautaires de manière préoccupante », rappelant que « le retour des réfugiés en Syrie doit être volontaire et sûr ».
Ce rapport fera l’objet de concertations à huis clos au Conseil de sécurité, prévues le 19 octobre.
Voeux pieux.
22 h 49, le 16 octobre 2022