Rechercher
Rechercher

Économie - Secteur foncier

Les transactions immobilières en hausse de 43 % à fin avril 2022

Les transactions immobilières en hausse de 43 % à fin avril 2022

Un immeuble rénové dans le quartier d’Achrafieh, à Beyrouth. Photo João Sousa

Avec 32 288 opérations enregistrées sur les quatre premiers mois de 2022, le nombre de transactions immobilières au Liban a augmenté de 43 % par rapport à l’année dernière sur la même période, qui en avait comptabilisé 22 580 selon les chiffres du ministère des Finances, relayés cette semaine par le bulletin hebdomadaire Lebanon This Week de Byblos Bank. À titre de comparaison, et respectivement, 14 841 et 15 726 opérations avaient été comptabilisées par le ministère sur la même période en 2020 et 2019.

La hausse globale du nombre de transactions s’explique principalement par l’anticipation de la hausse des frais d’enregistrement prévue dans le projet du budget 2022. Jusqu’à présent ces frais sont toujours calculés sur la base d’un dollar échangé contre 1 507,5 livres libanaises, mais ils devraient être amenés à augmenter une fois le budget de cette année adopté. Ce dernier, toujours dans les bacs du Parlement, le sera de toute manière hors des délais constitutionnels.

Dans le détail, c’est dans les régions de Baabda/Aley/Chouf que le ministère a enregistré le plus de transactions immobilières lors des quatre premiers mois de cette année avec un total de 5 676 enregistrements, soit 17,6 % du total national. S’ensuivent la région du Liban-Sud (5 516 ; 17 %), de Nabatiyé (4 256; 13,2 %), du Liban-Nord (4 169 opérations ; 13 %), de Kesrouan/Jbeil (4 003 ; 12,4 %), de la Békaa/Baalbeck-Hermel (3 041 ; 9,4 %), de Beyrouth (2 968 ; 9,2 %) et du Metn (1 651 ; 5,1 %).

Le montant total de ces opérations foncières, enregistrées au cadastre entre janvier et avril 2022, a atteint 6 750 milliards de livres libanaises. En convertissant ce montant au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, cela représente 4,5 milliards de dollars ou une évolution de 26,2 % sur la même période en 2021 (5 347,2 milliards de livres ou 3,5 milliards de dollars). Selon les chiffres avancés dans le rapport de Lebanon This Week, 29 % de cette enveloppe a été dépensé pour des transactions réalisées à Beyrouth.

Par ailleurs, 311 transactions ont été effectuées par des étrangers, soit un très léger déclin comparé à 2021 sur cette même période qui en avait enregistré 316, mais une hausse par rapport aux quatre premiers mois de 2020 (237). Ces transactions ne représentent toutefois que 1 % du total des enregistrements cadastraux à fin avril 2022. Dans le détail régional, 33 % de ces transactions ont concerné des biens au Liban-Sud, 23,2 % à Beyrouth, 11,6 % au Kesrouan/Jbeil et au Liban-Nord, 7,4 % dans la Békaa/Baalbeck/Hermel, 6,1 % à Baabda/Aley/Chouf, 3,9 % au Metn et 3,2 % à Nabatiyé. Enfin, les Koweïtiens ont compté pour 16,8 % des nouveaux propriétaires fonciers au Liban à fin avril dernier. Ils sont suivis par les Syriens (14,2 %), les Saoudiens (14 %), les Français (5 %) et les Américains (4,7 %).

Malgré la crise au Liban qui dure depuis trois ans, le secteur foncier connaît un certain rebond, alors qu’il tournait au ralenti depuis la suspension progressive depuis 2017 par la Banque du Liban des mécanismes de subvention sur les intérêts des prêts au logement ; un mécanisme timidement remis en place il y a quelques mois, via la Banque de l’habitat.

Le phénomène s’explique principalement par le fait que de nombreux clients, incapables de retirer leur argent des banques à cause des restrictions qui leur sont imposées, ont préféré investir dans l’immobilier.

La Banque de l’habitat prolonge le délai de demandes au 30 septembre

Le PDG de la Banque de l’habitat, Antoine Habib, a annoncé hier dans un communiqué la prolongation du délai pour déposer les demandes de prêts subventionnés au logement et à l’installation de panneaux solaires jusqu›au « 30 septembre » prochain. Ces prêts sont financés à partir d’une ligne de crédit de 50 millions de dinars koweïtiens, soit près de 163 millions de dollars, obtenue auprès du Fonds arabe pour le développement économique et social. « Ce montant sera viré à la Banque du Liban en dinars koweïtiens que la BDL transférera à son tour à la Banque de l’habitat en livres libanaises », a-t-il détaillé.

Dans son communiqué, Antoine Habib n’a d’ailleurs pas exclu la possibilité que ce montant soit modifié si « nous recevons des fonds supplémentaires », ajoutant que « 7 banques commerciales ont recommencé à octroyer des prêts au logement et à l’énergie solaire », sans pour autant les nommer.

Signé il y a trois ans, en mars 2019, quelques mois donc avant le début de la crise économique et financière au Liban, cet accord avec le Koweït n’avait été approuvé par le Parlement que le 28 mai 2020 et réactivé le 20 juin dernier. Des retards persistent toutefois quant à l’octroi de ces prêts « en raison de la grève du secteur public » qui perdure depuis quelques mois, a précisé Antoine Habib.

Avec 32 288 opérations enregistrées sur les quatre premiers mois de 2022, le nombre de transactions immobilières au Liban a augmenté de 43 % par rapport à l’année dernière sur la même période, qui en avait comptabilisé 22 580 selon les chiffres du ministère des Finances, relayés cette semaine par le bulletin hebdomadaire Lebanon This Week de Byblos Bank. À titre de...
commentaires (1)

Blanchiment blanchiment …

LeRougeEtLeNoir

07 h 14, le 24 août 2022

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Blanchiment blanchiment …

    LeRougeEtLeNoir

    07 h 14, le 24 août 2022

Retour en haut