Le preneur d'otages de la Federal Bank à Hamra a été libéré mardi, sous caution d'élection de domicile, suite à un ordre du procureur général près la Cour de cassation, le juge Ghassan Oueidate, après que la banque a retiré sa plainte contre Bassam S.H., qui avait retenu jeudi dernier, sous la menace d'une arme, des employés et des clients pour récupérer son épargne. Selon l'avocat de Bassam S.H., Rami Olleik, contacté par L'Orient Today, le frère du preneur d'otage a bien touché 35.000 dollars de la banque, dans le cadre d'un accord autour de l'épargne dont le montant total s'élève à 210.000 dollars. Le dossier a été déféré à un juge d'instruction de Beyrouth, rapporte l'Agence nationale d'information, sans donner plus de détails.
Plus tôt dans la matinée, des dizaines de militants et des proches du preneur d'otages ont tenu un sit-in devant le Palais de justice de Beyrouth pour réclamer sa libération, après un appel à manifester lancé par l'Association des déposants. Les protestataires avaient brièvement bloqué la circulation au niveau de l'avenue Sami el-Solh, ce qui a provoqué des embouteillages dans le secteur.
Le système judiciaire en procès
"La mission du pouvoir judiciaire est désormais d'anéantir le peuple pour servir les intérêts des personnes influentes"; "Le système judiciaire ne vaut que le faible montant de 1.500 livres", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants, en référence au taux de change officiel de la livre libanaise qui demeure fixé à 1.507,5 LL, alors que la monnaie nationale s'échange à plus de 32.000 LL contre un billet vert sur le marché parallèle.
Supporters of Bassam Al Sheikh Hussein, who held up a bank in Beirut demanding access to his trapped savings to pay for his father’s hospital treatment, blocked the Sami El Solh road and demanded his release. “We are blocking the streets, we want him out now,” his lawyer said. pic.twitter.com/zqq7Ogtv9V
— Jamie Prentis (@JamiePrentis) August 16, 2022
Bassam S.H., qui était armé lors de la prise d'otage, avait été arrêté jeudi dernier par la police après des heures de négociations. Celles-ci avaient abouti à la libération de tous les otages sans qu’il n’y ait de victimes. L'homme affirmait vouloir payer les frais d'hospitalisation de son père. Un accord avait été obtenu entre Bassam S.H. et les autorités afin que celui-ci obtienne un 35.000 dollars du total de son épargne qui se chiffrait à 210.000 dollars. Il semblait aussi que l’accord incluait sa libération après son interrogatoire. Mais il était resté emprisonné dans la caserne des Forces de sécurité intérieure, à Achrafieh, jusqu'à mardi. Il avait annoncé une grève de la faim dès son arrestation. Plusieurs sit-in avaient eu lieu pour protester contre sa détention.
Depuis le début de l'effondrement économique et financier au Liban il y a plus de trois ans, les banques ont imposé à leurs clients des restrictions drastiques sur les retraits en devises et empêché les transferts à l'étranger. Ces mesures ont limité l'accès aux comptes, notamment en dollars, et les accrochages entre des clients en colère voulant retirer leurs économies et des employés qui adhèrent aux instructions de leurs administrations sont devenus plus fréquents. En janvier dernier, un client avait pris en otage des dizaines d’employés et de personnes dans une banque de la Békaa qui refusait de lui verser son argent. L’homme, qui avait finalement obtenu gain de cause, puis s’était rendu aux forces de l’ordre, sans qu’aucune victime ne soit signalée.
commentaires (5)
il faut blâmer le peuple pourris Libanais! ce sont eux qui ont votés et qui votent toujours pour les même voyou! du plus grand sayyed au Plus petit, tous devront payer et les premiers sont le peuple d'ignorants!
Assouad Fady
19 h 01, le 16 août 2022