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Nos Lecteurs ont la Parole

Les majors doivent suivre l’exemple de Netflix

Je suis allé voir au cinéma L’homme gris (The Gray Man), produit par Netflix et superbement doublé en France.

Pour ne pas faire de vague au Québec, suivant en cela l’exemple des majors états-uniennes, cette multinationale avait d’abord accepté de faire doubler ses productions ici. Mais quand elle s’est rendu compte en 2014 que le Québec n’était en rien reconnaissable dans ses doublages (voir, à cet effet, les deux premières saisons de House of Cards et d’Orange is the New Black), elle a décidé de ne faire affaire dorénavant qu’avec l’Europe. Les seuls qui se sont plaints de l’arrêt des doublages du Château de cartes et de L’orange lui va si bien (titres québécois) sont la direction de l’Union des artistes et l’Association nationale des doubleurs professionnels…

Voilà pourquoi j’invite les majors à faire pareil que Netflix, en ne craignant pas les campagnes de salissage que les organisations susmentionnées pourraient lancer à leur encontre. C’est que leurs arguments n’ont jamais porté, car rien ne distingue vraiment la grande majorité des doublages québécois de ceux européens, si ce n’est que tout est meilleur dans les derniers (au premier chef, la qualité des doubleurs, qui, du reste, sont beaucoup plus nombreux et variés qu’au Québec).

Sauf exception (par exemple, Les Simpson), les Québécois ne veulent surtout pas se reconnaître dans les films et les séries qu’ils voient. Ils n’imaginent pas James Bond en train de parler joual ; ils savent que c’est un Anglais. Ils ne veulent surtout pas revivre le cauchemar que fut le doublage en joual de la télésérie Ally McBeal au tournant des années 2000 (les plaintes furent telles que la télévision TVA a été contrainte de prendre le doublage français).

Les majors doivent se poser cette seule question relativement au marché québécois : la production à doubler doit-elle l’être en joual ? Si la réponse est négative, le doublage doit se faire en Europe. Ainsi, le gouvernement du Québec n’aura plus à subventionner des doublages superfétatoires. Une belle économie pour les Québécois.

Montréal-Québec

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Je suis allé voir au cinéma L’homme gris (The Gray Man), produit par Netflix et superbement doublé en France.Pour ne pas faire de vague au Québec, suivant en cela l’exemple des majors états-uniennes, cette multinationale avait d’abord accepté de faire doubler ses productions ici. Mais quand elle s’est rendu compte en 2014 que le Québec n’était en rien reconnaissable dans ses...

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