L'armée poursuit pour le 4e jour ses perquisitions à Charawné, un blessé et des armes saisies

Pour le quatrième jour consécutif, l'armée libanaise menait lundi des perquisitions dans le quartier de Charawné, à Baalbeck dans la Békaa, à la recherche de repris de justice dans le cadre d'affaires de narcotrafic, et après des combats armés sanglants qui ont fait vendredi un tué dans les rangs des soldats, et plusieurs blessés des deux côtés. Ces nouvelles opérations ont fait au moins un blessé pour le moment, selon notre correspondante Sarah Abdallah.

Sur Twitter, la troupe s'est d'abord contentée d'indiquer, lundi en fin de matinée, qu'elle "poursuit les perquisitions à Charawné, procédant à un raid dans un atelier de fabrication de drogue ainsi que dans le domicile de l'un des fugitifs les plus dangereux", sans plus de précision. Elle a ensuite publié un second tweet en cours d'après-midi, dans lequel elle annonce avoir saisi des armes de guerre, notamment des grenades pour fusils d'assaut contenant des inscriptions en hébreu. Selon la troupe, ces armes appartiennent au clan Zeaïter, dont l'un des membres, à la tête d'un réseau de trafic de drogue, est l'objet de ces perquisitions.

الجيش يضبط رمانات بندقية لقاذف Launcher تحمل كتابات عبرية، إضافةً إلى كمية من الأسلحة الحربية والذخائر، وهي عائدة إلى أحد المطلوبين من آل زعيتر، وذلك خلال عمليات الدهم المستمرة في الشراونة.#الجيش_اللبناني #LebaneseArmy pic.twitter.com/LnEIKz5rnj

— الجيش اللبناني (@LebarmyOfficial) June 6, 2022

Selon les informations de notre correspondante, un suspect, H.B., a été blessé lors des perquisitions de lundi, et hospitalisé. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) fait également état d'un suspect blessé, mais l'identifie selon les initiales H. H.

Dimanche, deux militaires avaient été blessés lors de perquisitions similaires dans la même localité. L'armée est à la recherche de Ali Zeaïter, surnommé "Abou Sallé", et de toute personne ayant ouvert le feu contre l'armée. Elle a arrêté dans la nuit de samedi à dimanche un homme suspecté d'avoir aidé le prévenu, qui aurait été blessé dans les affrontements de vendredi, à s'enfuir, selon notre correspondante locale Sarah Abdallah. Des opérations armées ont également eu lieu notamment dans les localités de Riha et Kneïssé, ainsi qu'à Karak.

La plaine de la Békaa, où les armes circulent massivement alors que l’État peine à imposer son autorité, est souvent le théâtre d'affrontements sanglants entre clans rivaux, mais aussi parfois entre militaires et des gangs lourdement équipés.