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Économie - Liban

Pas de levée des subventions sur le pain, affirme Salam

Le ministre annonce également l’ouverture d’une ligne de crédit de 21 millions de dollars pour subventionner le blé.

Pas de levée des subventions sur le pain, affirme Salam

La filière du pain attend encore le déblocage des lignes de crédits de la part de la Banque du Liban. Photo M.A.

Après les élections législatives de dimanche, l’Union des syndicats des boulangers a rappelé que le secteur subissait une grave crise, en raison du retard de l’ouverture des crédits de la part de la Banque du Liban (BDL), qui subventionne encore les importations de blé au taux officiel de 1 507,5 livres, alors que le taux sur le marché parallèle se rapproche des 31 000 livres, sur fond de crise économique qui dure depuis 2019.

Cette situation n’est pas sans rappeler celle qui s'est déroulée au cours de l'été 2021 pour les subventions sur le carburant qui avaient été par la suite levées. Ce parallèle a donc poussé de nombreux observateurs à penser que les autorités pourraient se décider à lever ces subventions, ce que le ministre de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, a démenti mercredi dans un communiqué. "Les subventions vont durer et je n’accepterai pas leur levée sur le pain de façon aléatoire", a-t-il assuré. Le ministre a également annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit de 21 millions de dollars pour subventionner le blé et s’est engagé à demander au ministre des Finances, Youssef Khalil, de débloquer ce montant lors de la session du Conseil des ministres vendredi. Amine Salam a également indiqué que la forte dépréciation de la livre qui a lieu depuis lundi, le taux de change ayant augmenté de près de 3.000 livres en trois jours, complique la fixation d’un prix de vente du pain par son ministère.

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Le président de l’Union des boulangeries, Ali Ibrahim, avait notamment assuré lundi qu’il ne restait plus que "trois jours de stocks de farine" au sein des boulangeries et a indiqué à L’Orient-Le Jour que le stock de blé au sein des minoteries peut subvenir aux besoins du pays durant "15 à 20 jours" mais que les moulins attendent le déblocage des crédits de la part des autorités pour pouvoir le moudre.

En parallèle, la guerre en Ukraine a perturbé la chaîne d’approvisionnement en blé du Liban, le pays du Cèdre en ayant importé entre 66,99 % et 95,1 % de pays de la région de la mer Noire entre 2010 et 2018, selon une étude réalisée en 2019 par la société britannique de développement international, Crown Agents. La guerre a également poussé les prix des céréales à la hausse, poussant la Banque mondiale à accepter d’octroyer un prêt de 150 millions de dollars pour importer du blé. Mais ce dernier doit encore être approuvé par le nouveau Parlement.

Après les élections législatives de dimanche, l’Union des syndicats des boulangers a rappelé que le secteur subissait une grave crise, en raison du retard de l’ouverture des crédits de la part de la Banque du Liban (BDL), qui subventionne encore les importations de blé au taux officiel de 1 507,5 livres, alors que le taux sur le marché parallèle se rapproche des 31 000 livres, sur...

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