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Politique - Les législatives libanaises en chiffres et en cartes

Ce qu'il faut savoir, en une carte, sur les électeurs libanais






Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3,97 millions d'électeurs se sont enregistrés. Voici la répartition communautaire ainsi que le nombre d'électeurs inscriptions. Passez la souris sur la carte, et chaque circonscription pour que les détails apparaissent.

Quelques remarques : si tous les Libanais de plus de 21 ans sont automatiquement inscrits sur les listes d'électeurs par le ministère - à l'exception des personnes privées de leurs droits civiques à la suite d'une condamnation pénale -, les listes d'électeurs ne doivent pas être considérées comme équivalentes à la population des plus de 21 ans du Liban ou de chaque circonscription électorale.

Étant donné que les électeurs libanais sont inscrits dans la circonscription où leur père a été enregistré - ou leur mari dans le cas des femmes mariées - indépendamment de leur lieu réel de résidence, on peut s'attendre à ce que la population des résidents de chaque circonscription diffère du registre des électeurs.

Au niveau national, les listes d'électeurs surestiment certains segments de la population résidente car les citoyens qui vivent hors du pays restent des électeurs inscrits au Liban. Et s'ils ne se sont pas inscrits pour voter depuis l'étranger, leur place sur les listes d'électeurs nationales est indiscernable de celle des résidents. De nombreux émigrés rentrent au Liban pour voter dans leur circonscription d'origine le jour des élections, mais la majorité des émigrés qui ne se sont pas inscrits sur les listes électorales à l'étranger ne participeront probablement pas aux élections.

Autre point à garder en tête : un certain nombre de Libanais n'enregistrent pas le décès de membres de leur famille auprès des autorités. En conséquence de quoi, les personnes décédées restent inscrites dans les registres d'électeurs jusqu'à ce qu'elles atteignent l'âge de 100 ans, âge auquel tous les électeurs sont automatiquement radiés, ou jusqu'à ce que leur famille informe les autorités de leur décès. (Les électeurs âgés de plus de 100 ans peuvent demander au ministère de l'Intérieur d'être réinscrits dans le registre).

Il est impossible aujourd'hui de savoir combien de personnes décédées sont toujours comptées dans le registre des électeurs, mais certaines données tendent à montrer que le phénomène pourrait être important. Par exemple, en 2019, les Nations Unies ont estimé que la population des plus de 65 ans au Liban pour l'année 2020 représentait 11 à 13 % de la population des plus de 21 ans. Si l'on prend comme exemple la circonscription électorale la plus peuplée du Liban, Liban-Sud III, près de 15 % des électeurs inscrits sur les listes ont plus de 65 ans, ce qui est supérieur à la proportion de la population estimée par l'ONU.

Enjeux, rapports des forces : tout ce qu'il faut savoir sur chacune des 15 circonscriptions est ici

Un fonctionnaire de la Direction générale de l'état civil, qui a requis l'anonymat afin de pouvoir évoquer les procédures internes, insiste toutefois sur le fait qu'il y a peu de risque que les personnes décédées participent au scrutin, car les cartes d'identité avec photo des électeurs sont croisées avec les listes du registre du ministère avant qu'un bulletin soit mis dans l'urne, afin de s'assurer que l'identification de l'électeur correspond à l'inscription dans le registre.

Le fonctionnaire interrogé par L'Orient Today reconnaît toutefois qu'il existe un problème de doublon dans certaines circonstances, par exemple lorsque le nom d'une femme mariée inscrite sur le registre des électeurs dans la circonscription de son mari n'a pas été retiré du registre lié à la circonscription de ses parents. S'il admet qu'"au Liban, tout est possible", le fonctionnaire assure que ces doublons ne posent pas de risque pour l'intégrité des élections, car lors du scrutin il est vérifié que le ficher d'enregistrement pour voter correspond au nuveao sur la carte d'identité avec photo. Ce numéro ne chaque pas après un mariage. Par ailleurs, chaque électeurs doit plonger son doigt dans de l'encre indélébile pour empêcher toute possibilité de voter deux fois. l

D'autre part, les listes d'électeurs pourraient sous-estimer certaines communautés, car certains Libanais ne déclarent pas les naissances des enfants qui ont droit à la citoyenneté. Une étude réalisée en 2021 par l'agence des Nations unies pour les réfugiés et Siren, une société internationale à but non lucratif qui se concentre sur la réforme du secteur public, a estimé que la moitié des apatrides de la région du Akkar sont nés de père libanais mais n'ont pas été enregistrés auprès des autorités à leur naissance. Une étude antérieure réalisée en 2019 par le même groupe estimait que 63 % des résidents apatrides de Tripoli étaient des personnes éligibles à la citoyenneté qui n'étaient pas enregistrées.

Vous pouvez retrouvez toutes nos informations sur les circonscription ici






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