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Économie - Crise

Sans surprise, le taux d’inflation en mars au Liban repart à la hausse

Les prix du transport ont augmenté de 488,85 % en glissement annuel.

Sans surprise, le taux d’inflation en mars au Liban repart à la hausse

En mars, les prix de l’alimentation ont augmenté de 390,39 % en glissement annuel. Photo Florient Zwein/Hans Lucas

Malgré une baisse inédite en février (-3,13 %) en glissement mensuel depuis le début de la crise économique et financière au Liban survenue depuis la fin de l’été 2019, le taux d’inflation au même rythme est remonté de 6,1 % en mars, selon l’Administration centrale de la statistique (ACS), soit 1 019,81 points contre 961,15 points le mois précédent (sur la base 100 de décembre 2013). Une hausse qui s’est notamment concrétisée en raison de la flambée des cours mondiaux des matières premières à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, impactant donc les prix à la consommation au Liban, en sus des conséquences de la perte de plus de 90 % de la valeur de sa monnaie nationale face au billet vert depuis plus de deux ans et demi.

En glissement annuel cette fois, mars 2022 note une augmentation du taux d’inflation de 208,13 % par rapport au même mois l’année d’avant, avec une hausse maximale de 488,85 % pour les prix du transport sur la même période. Suivent, entre autres, les secteurs de la santé (441,22 %), de l’alimentation (390,39 %), des carburants et de l’eau (388,57 %) et des restaurants et hôtels (349,45 %). Parmi les hausses un peu moindres, l’ACS note celles du secteur des moyens de communication (8,82 %) et de l’éducation (36,21 %). En glissement mensuel, ce dernier secteur n’a ni baissé ni augmenté, tandis que ce sont sans surprise les prix des carburants et de l’eau qui remportent la palme de la plus forte hausse à ce rythme avec 10,59 %, directement suivis par ceux de l’alimentation (9,68 %) et ceux du transport (9,58 %).

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Dans le détail régional, cette hausse générale des prix à la consommation en mars s’est répercutée dans tous les mohafazats du pays, avec quelques différences notables. Ainsi, le Liban-Sud a connu la plus grande inflation avec 10,21 %, suivi de la région de Nabatiyé (9,8 %), de la Békaa (7,64 %), de Beyrouth (5,14 %), du Liban-Nord (5,57 %) et du Mont-Liban (5,02 %). Le taux d’inflation calculé de manière mensuelle par l’ACS permet de faire un état des lieux de la crise qui sévit dans le pays et qui a sapé le pouvoir d’achat des résidents au Liban, dont plus de 74 % vivent désormais sous le seuil de pauvreté, selon l’Escwa. La parité dollar/livre est, elle, toujours officiellement fixée à 1 507,5 livres le dollar, alors que ce taux oscille ces derniers jours autour de 25 500 livres/dollar.

Malgré une baisse inédite en février (-3,13 %) en glissement mensuel depuis le début de la crise économique et financière au Liban survenue depuis la fin de l’été 2019, le taux d’inflation au même rythme est remonté de 6,1 % en mars, selon l’Administration centrale de la statistique (ACS), soit 1 019,81 points contre 961,15 points le mois précédent (sur la base 100 de décembre...

commentaires (1)

Les prix redoublent carrément en l'espace de 3 mois, surtout l'alimentation. Le dollar descendu autour de 20000 livres, les prix n'ont pas tardé à grimper à chaque nouvelle montée du dollar, dépassant de loin les valeurs quand le dollar atteignait les 35000 livres. La seule façon de lutter contre les abus est d'ouvrir la voie aux importations de fruits et de légumes, etc..., sans aucune protection de la production locale qui devient un moyen de voler les consommateurs pris dans le piège du protectionnisme abusif.

Esber

20 h 46, le 21 avril 2022

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Commentaires (1)

  • Les prix redoublent carrément en l'espace de 3 mois, surtout l'alimentation. Le dollar descendu autour de 20000 livres, les prix n'ont pas tardé à grimper à chaque nouvelle montée du dollar, dépassant de loin les valeurs quand le dollar atteignait les 35000 livres. La seule façon de lutter contre les abus est d'ouvrir la voie aux importations de fruits et de légumes, etc..., sans aucune protection de la production locale qui devient un moyen de voler les consommateurs pris dans le piège du protectionnisme abusif.

    Esber

    20 h 46, le 21 avril 2022

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