Rechercher
Rechercher

Société - Élections professionnelles

Face à la thaoura, les partis appuient les ingénieurs indépendants

Cinq nouveaux membres du conseil de l’ordre seront élus lors d’un scrutin prévu demain.

Face à la thaoura, les partis appuient les ingénieurs indépendants

Des ingénieurs attendant les résultats des élections, l’an dernier, où la thaoura avait résalisé une victoire fracassante. Photo d’archives Lyana Alameddine

Les ingénieurs de Beyrouth sont appelés à se rendre aux urnes samedi en vue d’élire cinq membres du conseil de l’ordre, pour un mandat de trois ans, conformément au principe du renouvellement par tiers du conseil, composé de quinze membres.

Parmi les cinq sièges à pourvoir, trois sont réservés aux représentants des sections des entrepreneurs, ingénieurs en mécanique, et ingénieurs en électricité, et les deux autres reviendront à des membres sans distinction de spécialité. Les trois premiers sont brigués par quinze candidats, élus il y a un mois lors d’un scrutin préliminaire. L’Ordre se révolte, coalition issue du mouvement du 17 Octobre et à laquelle appartient le président de l’ordre, avait essuyé lors de ce premier tour une défaite cuisante : les vainqueurs sont en majorité proches du Hezbollah, du mouvement Amal, ou encore sont des indépendants appuyés par ces formations et/ou d’autres. Seul un indépendant, Nazih Hilal, entrepreneur, figurait sur la liste de L’Ordre se révolte tout en étant appuyé par des partis.

L’échec avait été d’autant plus saisissant, que lors des élections de juillet dernier, L’Ordre se révolte avait réalisé une victoire fracassante et inédite en hissant au conseil dix de ses membres, dont le président de l’ordre, Aref Yassine. La coalition avait également réussi à faire siéger à l’assemblée des délégués (une sorte de parlement de l’ordre) une majorité de ses membres, mais n’a pas renouvelé cet exploit en mars dernier lors de l’élection de l’autre moitié des délégués.

Une bataille sur deux sièges du conseil

Outre les présidents des trois sections précitées, à savoir celles des entrepreneurs, ingénieurs en mécanique et en électricité, l’assemblée générale des ingénieurs devra élire samedi, parmi vingt-deux candidats, deux autres membres pour siéger au conseil de l’ordre. L’Ordre se révolte a décidé de réagir à ce niveau pour tenter de ne pas aggraver la perte qu’elle a accusée lors des élections du mois dernier. « Nous devons remporter les deux sièges restants », se promet un membre du conseil, affilié à la coalition, soulignant à L’Orient-Le Jour que celle-ci mène campagne pour les ingénieurs Roy Dagher et Hania Zaatari, qui lui sont affiliés.

Pour mémoire

Après sa victoire de juillet, la thaoura essuie un revers

En face, les partis sont déterminés à faire subir un nouvel échec à la thaoura. Moustapha Fawaz, responsable du bureau des syndicats au sein du mouvement Amal, affirme à L’OLJ que « L’Ordre se révolte a prouvé qu’il a échoué ». Un membre de cette coalition riposte en notant que « les partis au pouvoir ont mal géré l’ordre durant 30 ans ». « Qu’on nous donne donc le temps de progresser dans le programme sur base duquel nous nous étions portés candidats ! » ajoute-t-il.

Entre-temps, le mouvement Amal mène des concertations avec le Hezbollah, mais aussi avec le courant du Futur et le Parti socialiste progressiste (PSP), pour tenter de trouver une entente sur les candidats à appuyer, selon une source du parti berryste. Nazih Hilal (de confession druze), est pratiquement sûr de vaincre : il est soutenu par le tandem chiite, le PSP, et aussi par L’Ordre se révolte. Contacté, Firas Bou Diab, ingénieur affilié au parti joumblattiste, affirme que « M. Hilal est un indépendant, professionnellement compétent, et qui a une longue expérience dans les questions de l’ordre ». « Nous allons appuyer tout candidat indépendant ayant un tel profil », ajoute-t-il. Le nom de Kamal Sioufi, ingénieur mécanique, est dans ce cadre évoqué sur base de son indépendance et de ses qualités professionnelles.

Fait notoire, tous les partis, y compris les Forces libanaises et le Courant patriotique libre, ne présentent pas de candidats partisans. Selon certains de leurs représentants au sein de l’ordre des ingénieurs, ce n’est pas parce qu’ils craignent d’échouer du fait qu’ils sont perçus comme appartenant à la classe au pouvoir à l’origine de la crise économique, mais plutôt parce qu’ils se concentrent actuellement sur les élections législatives.

Les ingénieurs de Beyrouth sont appelés à se rendre aux urnes samedi en vue d’élire cinq membres du conseil de l’ordre, pour un mandat de trois ans, conformément au principe du renouvellement par tiers du conseil, composé de quinze membres. Parmi les cinq sièges à pourvoir, trois sont réservés aux représentants des sections des entrepreneurs, ingénieurs en mécanique,...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut