Pour la deuxième fois en cinq mois, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a entamé jeudi une visite officielle de deux jours à Beyrouth, en provenance de Damas. Un déplacement qui intervient au lendemain du premier signe d’ouverture de l'Arabie saoudite, grand rival de l'Iran dans la région, à l’égard du Liban.
Selon des propos rapportés par les médias locaux, le ministre iranien a rappelé à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth que Téhéran "est officiellement prêt à coopérer avec le Liban dans tous les domaines, notamment économique et commercial". "Il y a un mois environ, lors d'un entretien avec le Premier ministre Nagib Mikati, en marge de la conférence sur la sécurité de Munich, je lui ai indiqué que l'Iran est prêt à contribuer à la construction de deux centrales pour la production de courant électrique pour une capacité de 1000 MW chacune, et que nous étions prêts à coopérer dans d'autres domaines", a ajouté le ministre. Le ministre iranien a ensuite été reçu par son homologue libanais, Abdallah Bou Habib.
Condamnation de toutes les guerres
A l'issue de l'entretien, le chef de la diplomatie iranienne a indiqué avoir examiné avec M. Bou Habib les "divers développements politiques locaux, régionaux et internationaux", notamment "le dialogue irano-saoudien". "Nous espérons le retour à des relations normales entre l'Arabie saoudite et l'Iran", a ajouté le responsable iranien, faisant cependant état de "messages contradictoires de la part des responsables saoudiens". "Nous attendons et espérons que les autorités saoudiennes évolueront dans la direction qui sert les intérêts de la région et de son peuple", a-t-il poursuivi, soulignant que son pays condamne "la guerre, que ce soit en Ukraine, au Yémen, en Afghanistan ou dans n'importe quelle autre partie du monde". Et d'affirmer : "Nous sommes à Beyrouth pour dire que nous ne voulons que du bien pour le Liban. Nous sommes pleinement convaincus que grâce à la sagesse des hommes d'État au Liban, et grâce à l'esprit vif du peuple libanais, le pays sera en mesure de tenir les prochaines législatives d'une manière à aboutir à un meilleur avenir."
Hossein Amir-Abdollahian a par la suite été reçu par le président de la Chambre Nabih Berry puis par le Premier ministre Nagib Mikati. Il est parti de Aïn el-Tiné au bout d'une heure, sans faire de déclarations. Il semble qu'il ne s'est pas exprimé non plus après son entretien avec M. Mikati. Le ministre iranien doit aussi s'entretenir avec le président de la République et vraisemblablement avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, allié libanais de Téhéran. Selon l'Agence nationale d'information, M. Abdollahian aura également des réunions avec des personnalités politiques et partisanes.
Le déplacement du ministre iranien intervient au lendemain du premier signe d’ouverture saoudienne à l’égard du Liban, après un gel des relations pendant plusieurs mois. Mais dans les milieux du Premier ministre Mikati ainsi que du Hezbollah, on affirme que la concomitance entre le "retour" saoudien et cette visite n'est que pure coïncidence, ces déplacements officiels étant programmés à l’avance. Une lecture que ne partage pas Karim Bitar, directeur de l’Institut des sciences politiques à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Interrogé par L’Orient-Le Jour, il estime que la visite de M. Abdollahian à Beyrouth est porteuse d’un message à Nagib Mikati : "C’est une façon de rappeler au Premier ministre la nécessité de garder ses distances par rapport à Riyad qui commence à préparer son retour au Liban".
La tournée du chef de la diplomatie iranienne au Liban et en Syrie, deux pays où Téhéran exerce une influence grâce à ses alliés locaux, intervient aussi dans un contexte régional et international marqué notamment par la poursuite des pourparlers de Vienne qui pourraient déboucher prochainement sur un accord entre Téhéran et les puissances mondiales autour du dossier nucléaire.
Poutine ne veut que le bien des ukrainiens, on cannait la chanson des bouchers dictateurs qui se prennent pour les sauveurs des opprimés qu’ils créent de toutes pièces pour avoir une excuse de les exterminer en premier pour arriver à agenouiller les opposants libres et patriotiques toujours sous le slogan de défenseurs et de résistants. On connaît un long chapitre la dessus, à la différence que dans notre pays ce sont les irresponsables politiques qui servent de traitres pour faire aboutir leurs projets et ça n’est pas demain la veille qu’ils entendrons raison. Une fois le pays rayé de la carte, Ils viendront nous dire que le pays a subi une invasion et un complot international alors qu’ils ont été les premiers acteurs et facilitateurs de la destruction de leur pays contre des dollars tachés de sang qui sommeillent sur leurs comptes dans divers paradis fiscaux.
12 h 34, le 27 mars 2022