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Nos Lecteurs ont la Parole

Ce grand malade

Il était une fois un monde, où tout était mieux dans le meilleur des mondes, comme l’avait dit Pangloss dans Candide de Voltaire. Mais heureusement, le philosophe n’a pas vécu longtemps pour voir que le monde n’est plus le lieu qu’il a jadis rêvé. Quelque part, le mal a prédominé et ne cesse de séduire le commun des mortels, et de suite ce monde est devenu le grand malade.

D’où commencer ma plaidoirie ? De quelle maladie psychique parler, du syndrome d’hubris qu’est cette maladie de possession de pouvoir, de l’égocentrisme, ou bien la mythomanie, la maladie de mentir ?

Regardez autour de vous : des gens riches en possession, mais pauvres en humanité, plus de lois, mais moins de paix. Plus de progrès en technologie, mais moins de répit. L’homme est plus éduqué qu’avant, mais moins sage. Près de l’Église, mais loin de Dieu. Prêchant la conquête d’autres planètes, alors qu’on peut toujours sauver la nôtre. Détruire ce qu’on a de plus cher pour aller à la conquête de l’inconnu. Que de contradictions  !

L’homme devient de plus en plus isolé, autocentré, et comme un misanthrope craignant la société, nous rappelant à « l’homme de la caverne » des sociétés primitives et celui de Platon. Appelez-vous cela le progrès de la science ou bien l’évolution de l’humanité ? Réveillez-vous. Ne soyez pas les disciples des marchands de sable qui vous font dormir, et ne soyez surtout pas les moutons de Panurge de Rabelais.

Alexis Carrel ce grand médecin penseur du siècle passé avait bien prévu le problème en disant dans son ouvrage L’homme, cet inconnu que « la civilisation a pour but non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l’homme ». Comme nous sommes loin de son souhait, car la réalité est ahurissante. L’homme est le grand perdant. Il est devenu un étranger dans le monde qu’il a transformé.

Innombrables sont les sociologues et les philosophes qui se sont penchés sur ces problèmes. Stanley Cohen a bien parlé de « la panique morale » que nos sociétés expérimentent. D’autre part, Herbert Spencer a proposé un « darwinisme social », sous-entendant l’évolution de la société, et en déduisant que seuls les plus adeptes survivent. Il avait sûrement raison. Mais toujours pas de solution, et pas de réponse à cette tourmente et décadence dans lesquelles la société est prise.

La grande question seyante et pertinente, c’est de savoir comment rectifier ce parcours ? Seul un grand retour vers les grandes valeurs morales, peut nous sauver de ce dérapage. La triste vérité, c’est que durant toutes ses conquêtes, l’homme a quelque part oublié le vrai sens du mot amour, et par la suite celui du respect d’autrui. Pourtant l’amour est la base et le fondement de toutes les religions, car Dieu est amour. Il doit être la bonne semence à l’origine de tout entretien humain. Le lien divin qui unit une famille, c’est l’amour, celui qui unit la société et toute l’humanité. Mais malheureusement, il ne l’est plus, et l’humanité en le délaissant a aussi sacrifié les valeurs morales.

En gardant incessamment et résolument de l’espoir pour un lendemain plein de béatitude, ne soyons pas des adeptes méphistophéliques.

Abou Dhabi

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Il était une fois un monde, où tout était mieux dans le meilleur des mondes, comme l’avait dit Pangloss dans Candide de Voltaire. Mais heureusement, le philosophe n’a pas vécu longtemps pour voir que le monde n’est plus le lieu qu’il a jadis rêvé. Quelque part, le mal a prédominé et ne cesse de séduire le commun des mortels, et de suite ce monde est devenu le grand malade....

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