Des médicaments contre le cancer et les maladies chroniques offerts par la Tunisie

Le Liban a réceptionné jeudi des médicaments pour le traitement du cancer ainsi que d’autres maladies chroniques offerts par la Tunisie. Un don qui apporte une bouffée d’air frais aux nombreux patients qui font actuellement face à de graves pénuries en la matière, dans un pays en plein effondrement économique depuis 2019.

Le ministre de la Santé Firas Abiad a réceptionné jeudi matin à l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth des médicaments contre le cancer et les maladies chroniques offerts par le laboratoire pharmaceutique Medis en Tunisie, en présence de l’ambassadeur de Tunisie, Youari Lamam. L’importance du chargement n’a pas été spécifiée, mais M. Abiad a évoqué « une grande quantité » de traitements. « Ce don arrive au bon moment car les besoins en la matière sont importants et ces médicaments vont partiellement combler les pénuries en cours », a expliqué le ministre de la Santé.

Il y a plusieurs mois, de nombreux médicaments, notamment ceux destinés à traiter le cancer et les maladies chroniques, étaient en rupture de stock dans le pays en raison soit d’un stockage par des importateurs ou des pharmacies, soit à cause de l’incapacité de l’État à assurer les coûts des importations. Les traitements disponibles sur le marché sont, eux, devenus hors de portée pour de nombreux Libanais, alors que les trois quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté. Ces dernières semaines, des pénuries de médicaments ont à nouveau été signalées.

Sauver les Libanais
Autre bonne nouvelle, à court terme toutefois : le syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés a annoncé jeudi qu’il retarderait d’une semaine une décision de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) de ne plus couvrir tous les soins de ses patients, dans l’attente de la mise en œuvre d’une promesse du président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, d’intervenir et de garantir le paiement des avances mensuelles de la CNSS.

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Le communiqué souligne que M. Asmar « s’est engagé » à s’assurer du paiement des avances mensuelles de la CNSS aux hôpitaux et que le syndicat « suspend les décisions prises à l’égard des patients de la Caisse pendant une semaine » pour lui permettre « d’arriver à la solution souhaitée dans les meilleurs délais. »

La CNSS a récemment décidé de ne couvrir que les frais des soins intensifs pour ses adhérents et à exiger que les patients couvrent eux-mêmes le coût des dialyses et des médicaments contre le cancer. Une décision qui a provoqué la panique des personnes concernées.

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Commentant la crise du secteur, le président du comité scientifique pour la vaccination contre le coronavirus, le Dr Abdel Rahmane Bizri, a mis en garde contre « une détérioration forte et dangereuse des moyens de santé en raison du manque de traitements et de la cherté des médicaments, en plus de la réduction de la couverture médicale par les assureurs ». « Le Liban, qui était par le passé un centre de soins pour toute la région, risque désormais de ne plus pouvoir assurer les soins de ses citoyens », a prévenu le médecin. Il a dans ce cadre appelé le gouvernement de Nagib Mikati à « assumer ses responsabilités pour sauver les Libanais (...) ».