À partir du mois d'avril, les cas médicaux nécessitant des soins urgents seront couverts par la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), tandis que les patients ayant besoin de dialyses ou atteints de cancer paieront le coût total de leur traitement, a averti mardi le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun.
De son côté, le ministre de la Santé, Firas Abiad, a souligné que le gouvernement économisait de l'argent en achetant et en subventionnant des médicaments anticancéreux moins coûteux.
M. Haroun a annoncé ces changements dans la politique hospitalière après avoir déclaré que la CNSS avait cessé de verser les avances mensuelles nécessaires pour couvrir les frais de service des hôpitaux, encourus lors de la prise en charge de personnes couvertes par la CNSS. Il a exhorté le conseil d'administration de la Caisse à accélérer l'approbation du paiement des avances aux hôpitaux, prévenant que ces derniers se trouveront, dans le cas contraire, "obligés de recevoir uniquement les cas critiques couverts par la CNSS à partir de la semaine prochaine". Quant aux malades nécessitant des dialyses et souffrant de cancer, "à qui les hôpitaux ne facturent aucune dépense supplémentaire, il leur sera demandé de payer la totalité des frais."
M. Haroun a ajouté que ces mesures entreront en vigueur dès le 1er avril, notant que les patients récupéreront leur argent si le CNSS transfère les paiements aux hôpitaux. Il a expliqué que depuis onze ans, la CNSS approuve les avances aux hôpitaux annuellement via l'approbation d'une demande formulée par le directeur général de la Caisse et qui est censée être approuvée par le conseil d'administration de la CNSS. La demande pour 2022 a été faite, mais jusqu'à présent le conseil ne l'a pas approuvée, a-t-il dit, rappelant que les hôpitaux n'ont pas reçu de paiements pour janvier et février 2022. "Le conseil d'administration de 26 membres s'est réuni avec seulement 16 d'entre eux en session, en raison du décès ou de l'absence d'autres membres", a-t-il précisé.
De son côté, le ministre de la Santé, Firas Abiad, a assuré mardi qu'au cours des derniers mois, le Liban a importé régulièrement des médicaments. "Lundi prochain, nous publierons une déclaration sur les médicaments qui arriveront dans les semaines à venir", a-t-il ajouté.
"Il y a toujours eu une coordination pour contrôler la contrebande", a-t-il poursuivi, soulignant l'importance d'avoir un système de suivi pour les acheteurs de médicaments. "Nous avons commencé à expérimenter le système de suivi avec six hôpitaux. Nous avons fait un travail sérieux pour subventionner [les médicaments], et parmi les médicaments que nous subventionnons, il y a ceux qui permettent d'obtenir le même résultat, mais à des coûts moins élevés", a expliqué le Dr Abiad.
Le ministre a noté que son département "économise de l'argent pour acheter davantage de médicaments contre le cancer". "Si nous voulons couvrir tous les besoins, le financement externe doit être augmenté", a-t-il plaidé. "Si le financement est assuré par la CNSS, celle-ci peut payer plus au patient (...) la solution est de libérer les fonds de la Caisse", a-t-il enfin espéré.
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