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Politique - Législatives 2022

La plateforme « Wassil Sawtak », trait d’union entre les partis d’opposition et les électeurs

Un groupe de jeunes Libanais lance sur les réseaux sociaux une série de courtes interviews avec des représentants de nouvelles ou anciennes formations, en vue de développer le débat public en prévision du scrutin de mai.

La plateforme « Wassil Sawtak », trait d’union entre les partis d’opposition et les électeurs

Mark Daou, de Taqqadom, interviewé par l’équipe de Wassil Sawtak. Photo DR

Si la vie politique libanaise est quasiment inchangée depuis des décennies, ont émergé ces derniers mois, sur la scène politique, notamment depuis le 17 octobre 2019, de nouveaux partis et de nouvelles figures que le grand public ne connaît pas suffisamment. C’est dans ce contexte que « Wassil Sawtak » (« Fais entendre ta voix » en arabe), une plateforme sur Instagram, Twitter, Facebook et YouTube, se présente, à l’approche des élections législatives prévues en mai prochain, comme un trait d’union entre les partis d’opposition et les potentiels électeurs. Créée par de jeunes Libanais, cette plateforme ambitionne d’instaurer au Liban un espace de débat politique. Dans cette optique, « Wassil Sawtak » lance la série « Smaa Sawton » (« Écoute leur voix » en arabe), dans le but de présenter au public une quinzaine d’alternatives possibles aux partis au pouvoir. Cette initiative consiste en de courtes interviews, menées auprès d’une quinzaine de représentants de partis politiques d’opposition, afin de leur donner l’occasion de se présenter, dans une brève vidéo, partagée par la suite sur les réseaux sociaux. La bande-annonce ainsi que les premières vidéos présentant deux groupes d’opposition ont déjà été partagées sur les réseaux sociaux de la pltaforme, récoltant des milliers de vues. De nouveaux épisodes seront mis en ligne tous les lundis, mercredis et vendredis. La série a comme slogan « La twassel sawtak… smaa sawton » (« Pour faire entendre ta voix… écoute leur voix »).

Un groupe de jeunes résidents et émigrés

« Notre projet est sur le long terme, il ne prendra pas fin avec les prochaines élections législatives. Notre but est avant tout l’éveil politique du peuple. Nous présentons à un public majoritairement jeune un moyen fiable de comprendre la politique et de connaître de nouveaux potentiels représentants politiques, en exposant leurs projets et leurs valeurs, sans se baser sur des bases familiales et communautaires », expliquent à L’Orient-Le Jour quatre responsables de Wassil Sawtak, dont deux, Serge Habis et Paul Khoury, sont établis au Canada, et deux autres, Peter Mohti et Marwan Hamadé, au Liban.Outre les quatre créateurs du site, la plateforme s’appuie sur un groupe de jeunes Libanais, âgés de 17 à 28 ans, résidents ou émigrés. « Wassil Sawtak cherche aussi à rassembler et à mobiliser des citoyens libanais de tous les horizons, présents ou pas sur le territoire libanais, et des personnalités de la communauté internationale, pour soutenir le processus de changement démocratique et institutionnel au Liban », précise le quatuor.

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Peter, Serge, Paul et Marwan expliquent à L’OLJ qu’ils cherchent à « offrir une couverture analytique détaillée et constructive des alternatives politiques sérieuses et crédibles, pour aider les électeurs à prendre des décisions fondées sur des critères pertinents, avant les prochaines élections municipales, législatives et présidentielle ». Le groupe se présente ainsi sur les réseaux sociaux comme une « plateforme qui permet l’implication des citoyens libanais dans la vie institutionnelle et démocratique de leur nation ». Dans une prochaine phase, ils planifient de pousser le débat politique avec ces interlocuteurs de l’opposition de manière à les questionner sur des enjeux quotidiens et des questions d’actualité spécifiques et déterminantes.

Un questionnaire générique

Les interviews de la série sont toutes basées sur le même questionnaire afin d’assurer une parfaite équité entre les interlocuteurs. Les questions posées portent, entre autres, sur l’identité du parti, ses valeurs, ses principes et sur la manière dont il aborde des thématiques d’actualité au Liban. Les créateurs de la plateforme soulignent notamment que celle-ci n’est pas conçue pour soutenir l’un ou l’autre de ces groupes, et que le choix des interlocuteurs n’implique pas qu’il existe une alliance entre eux. Les groupes interrogés partagent toutefois des points communs. « Les points communs à tous les partis avec lesquels Wassil Sawtak travaille, c’est qu’ils revendiquent un côté réformiste, notamment dans leur volonté de repenser le régime politique, dans leur aspiration à consolider l’identité nationale aux dépens de l’identité communautaire et dans leur capacité à se positionner sur le spectre politique, avant même les élections législatives de mai », expliquent les fondateurs.

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L’un des interviewés, Mark Daou, représentant du parti Taqqadom, estime auprès de L’OLJ que « cette initiative permet à un large public de découvrir les options qui s’offrent à lui aux approches des législatives ». « Ces jeunes essaient de faire parvenir les informations simplement et clairement aux électeurs en posant la même question à tous les représentants des partis participants, de manière à montrer clairement leurs différences et leurs convergences », souligne Mohammad Serhan, représentant le Bloc national dans la série. Il souligne notamment « que pour des partis d’opposition ne possédant pas les mêmes moyens que les partis traditionnels, comme l’accès aux médias audiovisuels par exemple, une plateforme comme Wassil Sawtak offre une alternative pour s’exprimer ».

« Le groupe essaie de faire entendre la voix des partis d’opposition en toute objectivité, qu’il s’agisse d’anciens partis comme le Parti communiste et le Bloc national ou de nouveaux groupes, sans avoir pour objectif particulier de les soutenir, les mettre dans des cases politiques ou créer des alliances entre eux », analyse Marwan Raï, du Parti communiste.

Si la vie politique libanaise est quasiment inchangée depuis des décennies, ont émergé ces derniers mois, sur la scène politique, notamment depuis le 17 octobre 2019, de nouveaux partis et de nouvelles figures que le grand public ne connaît pas suffisamment. C’est dans ce contexte que « Wassil Sawtak » (« Fais entendre ta voix » en arabe), une plateforme sur...
commentaires (2)

Tant que les médias libanais couvrent les inepties des vendus en leur consacrant des pages entières de leur discours provocateurs pour faire le buzz au lieu de les ignorer et les laisser braire pour faire place aux opposants qui ont des programmes et des projets constructifs pour notre pays, rien ne se fera et leurs beuglements continueront à couvrir la voix des patriotes qui eux n’ont pas les moyens d’accéder à ces mêmes médias faute d’argent. Il est impératif que les médias se rassemblent pour promouvoir les opposants et faire circuler leurs messages afin d’inciter les gens à se rendre aux urnes le jour J en connaissance de cause. C’est un devoir citoyen de tous les médias de participer à leur façon à cet événement pour sauver le pays en oubliant pour un temps leur intérêt financier car le jeu en vaut la chandelle. Dans toutes les crises mondiales les médias locaux ont participé à sauver ou noyer leur pays en fonction du rôle qu’ils ont joué aux moments fatidiques. Espérons que les médias libanais sauraient faire le bon choix pour nous permettre de nous libérer de ces vendus qui eux, ont les moyens de leurs prétentions pour garder le pouvoir si une opposition de tout bord ne se dresse pas face à eux.

Sissi zayyat

12 h 08, le 20 février 2022

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Commentaires (2)

  • Tant que les médias libanais couvrent les inepties des vendus en leur consacrant des pages entières de leur discours provocateurs pour faire le buzz au lieu de les ignorer et les laisser braire pour faire place aux opposants qui ont des programmes et des projets constructifs pour notre pays, rien ne se fera et leurs beuglements continueront à couvrir la voix des patriotes qui eux n’ont pas les moyens d’accéder à ces mêmes médias faute d’argent. Il est impératif que les médias se rassemblent pour promouvoir les opposants et faire circuler leurs messages afin d’inciter les gens à se rendre aux urnes le jour J en connaissance de cause. C’est un devoir citoyen de tous les médias de participer à leur façon à cet événement pour sauver le pays en oubliant pour un temps leur intérêt financier car le jeu en vaut la chandelle. Dans toutes les crises mondiales les médias locaux ont participé à sauver ou noyer leur pays en fonction du rôle qu’ils ont joué aux moments fatidiques. Espérons que les médias libanais sauraient faire le bon choix pour nous permettre de nous libérer de ces vendus qui eux, ont les moyens de leurs prétentions pour garder le pouvoir si une opposition de tout bord ne se dresse pas face à eux.

    Sissi zayyat

    12 h 08, le 20 février 2022

  • Il le faut parce que les media institutionnels ne leur donnent pas la parole, même pas OLJ.

    PPZZ58

    08 h 27, le 18 février 2022

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