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Politique - Sondage

25 % des Libanais envisageraient de voter pour une figure indépendante en mai

L’étude commandée par la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung met en relief les évolutions politiques depuis les dernières législatives de 2018.

25 % des Libanais envisageraient de voter pour une figure indépendante en mai

C’est une denrée rare au Liban. Un sondage, commandé par la fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) et réalisé par la société Statistics Lebanon, permet d’avoir un aperçu des intentions de vote pour les législatives prévues le 15 mai prochain. Publié en début de mois, ce sondage a été réalisé sur une période s’étalant entre les 10 et 15 décembre 2021, auprès d’un échantillon de 1 200 Libanais de plus de 21 ans équitablement répartis par genre, par région, par confession, par classe sociale et par niveau d’éducation. Première indication intéressante, 25,7 % des personnes interrogées disent vouloir voter pour une figure indépendante en mai. Mais lorsque le choix se précise, les données offrent une lecture plus nuancée. Parmi les partis politiques plébiscités, le Hezbollah arrive en tête avec 14,7 % des intentions de vote, suivi par les groupes représentant la contestation populaire du 17 octobre 2019, avec 12,3 %. Viennent ensuite les Forces libanaises avec 11,5 % et le Courant patriotique libre (CPL) avec 6,8 % des intentions de vote. Le courant du Futur, lui, est crédité de 6,2 % des intentions de vote. Le parti bleu a cependant annoncé qu’il allait boycotter le scrutin, même si des figures proches du courant haririen, à l’instar de Walid Baarini au Akkar, pourraient se présenter.Selon le sondage, les Kataëb recueillent pour leur part 4,2 % des intentions de vote, le mouvement Amal 3 % et le Parti socialiste progressiste 2,2 %. 2,5 % des personnes interrogées indiquent qu’elles voteront pour un « autre parti », 4,2 % qu’elles ne voteront pour « personne » et 0,7 % ont refusé de répondre. Le taux de participation, lui, est estimé à 50 %, soit sensiblement le même niveau qu’en 2018.

La moitié des individus interrogés pensent également que les élections de 2022 pourraient être une source de changement politique. Si ces données doivent évidemment être prises avec des pincettes, elles semblent refléter différentes évolutions observables ces dernières années, notamment l’aspiration au changement d’une partie importante de la population libanaise ou encore la montée en puissance des FL au détriment du CPL sur la scène chrétienne.

Lutte contre la corruption
L’étude du KAS indique aussi que 44,8 % des personnes interrogées ne voteront pas pour le même parti qu’en 2018, ce qui explique pourquoi les résultats du sondage contrastent avec ceux de la dernière élection. Selon les chiffres présentés par l’ancien ministre Charbel Nahas dans son livre Les élections parlementaires libanaises 2016-2019, le Hezbollah et les figures qui lui sont affiliées avaient obtenu, lors de la dernière consultation populaire, quelque 24 % des voix, suivis par le courant du Futur avec 16 %, le CPL avec 13,7 % et le mouvement Amal 13,4 %. Les FL, elles, n’avaient obtenu que 7,7 % des voix, et le PSP 4,7 %. Quant aux Kataëb, ils avaient convaincu 1,9 % des électeurs en 2018.

L’étude du KAS va au-delà des intentions de vote, en interrogeant les Libanais sur d’autres thématiques politiques, comme le mouvement de contestation du 17 octobre 2019. 35,1 % des sondés disent soutenir le mouvement (dont 1,6 % qui ne le soutenaient pas au début). 36,9 % disent l’avoir appuyé au début, mais plus maintenant, et 27,6 % n’ont, quant à eux, jamais approuvé la thaoura. 52 % des personnes sondées disent soutenir l’unification des groupes proches du mouvement de contestation en une seule liste électorale.

Le sondage interroge aussi les Libanais sur leurs priorités politiques. 33,8 % des sondés indiquent que la lutte contre la corruption est l’enjeu principal pour eux, suivi par le rapatriement des fonds illicites transférés à l’étranger (13,5 %) et l’émergence d’une nouvelle classe politique (13,3 %). Le désarmement du Hezbollah, l’un des points les plus clivants de la politique libanaise, n’arrive qu’en septième position, avec 4,5 % des personnes interrogées le mettant au sommet de leurs priorités politiques.

Au niveau de la politique étrangère, 73,8 % des sondés donnent la priorité à la résolution des conflits entre le Liban et les pays arabes du Golfe. 38,4 % des personnes interrogées disent d’ailleurs faire confiance à la politique étrangère de l’Arabie saoudite. Si ce score est supérieur à celui de la Syrie (20,8 %), l’Iran (22,4 %), les États-Unis (30,6 %) ou même la Turquie (28,6 %), il reste loin derrière la France, acteur international ayant la confiance du plus grand nombre de Libanais (51,4 %).

C’est une denrée rare au Liban. Un sondage, commandé par la fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) et réalisé par la société Statistics Lebanon, permet d’avoir un aperçu des intentions de vote pour les législatives prévues le 15 mai prochain. Publié en début de mois, ce sondage a été réalisé sur une période s’étalant entre les 10 et 15 décembre 2021, auprès...

commentaires (9)

Je retiens qu'une majorité de Libanais compte d'abord sur la France pour nous aider, malgré la présence du petit emmerdeur juvénile à sa tête. Lorsque la France se sera débarrasser de lui au profit de Zemmour, elle s'investira mieux et plus pour aider le Liban et les Libanais. Pour ma part je vais sans doute voter pour les Forces Libanaises

Nicolas ZAHAR

13 h 34, le 17 février 2022

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Commentaires (9)

  • Je retiens qu'une majorité de Libanais compte d'abord sur la France pour nous aider, malgré la présence du petit emmerdeur juvénile à sa tête. Lorsque la France se sera débarrasser de lui au profit de Zemmour, elle s'investira mieux et plus pour aider le Liban et les Libanais. Pour ma part je vais sans doute voter pour les Forces Libanaises

    Nicolas ZAHAR

    13 h 34, le 17 février 2022

  • Que le taux d’abstention soit élevé cela n’aurait étonné personne vu les fossoyeurs qui se relayent et se ressemblent. Mais que les voix soient dispersées dont une partie hypothétique va aux mêmes vendus voleurs qui ont saigné à blanc tous les citoyens me parait une aberration dans un pays qui ne cesse de demander de l’aide aux pays étrangers pour le débarrasser des corrompus et des vendus. Ils ne sont pas pas fichus de le faire eux mêmes ces citoyens pleurnichards alors que l’occasion se présente à eux. Honte à chacun des libanais qui pour n’importe quelle raison irait glisser un bulletin portant le nom de l’un de leurs assassins même si ce dernier lui a graissé la patte. S’il est inévitable d’accepter l’argent contre une voix qu’à cela ne tienne ce sera une façon comme une tire de récupérer quelques pécules de notre argent volé à condition que le bulletin choisi ne soit pas celui de l’acheteur. L’arroseur arrosé.

    Sissi zayyat

    12 h 51, le 17 février 2022

  • Ce n est pas assez. Quelle calamité’

    Robert Moumdjian

    01 h 15, le 17 février 2022

  • 25% c’est trop peu. allez les libanais courage. Pour changer il faut du neuf.

    Staub Grace

    17 h 49, le 16 février 2022

  • En bref, ils sont tous en grand recul sauf les FL et les Kataeb. Votez utile! Votez FL et le Liban changera!

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    16 h 46, le 16 février 2022

  • Sauf que là où le bat blesse , c'est que ces prétenduses "figures indépendantes" seront réduites à néant à cause de leur manque d'unité , de leurs dissensions , voire à cause de leurs orientations totalement dichotomiques , car cet article met dans le même sac les communistes , l'extrême droite , les petits manipulateurs etc .... Rendons-nous compte enfin, il en est grand temps , qu'une vraie révolution reste impossible au Liban . Ces "indépendants ne pourront jamais s'unir pour gouverner ensemble .

    Chucri Abboud

    15 h 51, le 16 février 2022

  • Vous ne pouvez pas montrer les "indépendants" comme un groupe d’un poids de 25.7%. Ça ne veut rien dire puisque qu’ils ne sont pas unifiés…

    Gros Gnon

    15 h 30, le 16 février 2022

  • 25% C'est déjà bien, mais en espère atteindre les 50%, même plus vu le gaspillage continu des fonds publique, le coût de la fixation artificiel du taux de change de la livre Libanaise que la mafia politique à décidé de maintenir jusqu'au législatives en Mai. Ils nous font payés très chère leurs (espéré) veste de sauvetage ! L'ultime crime.

    Sarkis Dina

    15 h 08, le 16 février 2022

  • LA FONDATION ALLEMANDE N,A PAS PRIS EN CONSIDERATION LE FOLKLORE LIBANAIS DES ACHATS DE VOIX SURTOUT PAYES EN DOLLARS DE L,ETRANGER A DES PERSONNES AUJOURD,HUI DURANT CES ELECTIONS, ELECTIONS SI IL Y EN AURAIT, AFFAMEES ET QUI VENDRAIENT LEURS VOIX AU DIABLE POUR QUELQUES DOLLARS. JE PREVOIS LE PRIX PROPOSE COMMENCANT PAR 50 DOLLARS LA VOIX ET ARRIVANT VITE A 100 ET PUIS JUSQU,A 200. LA TENTATION DANS LE BESOIN DE LA PAUVRETE ET LA FAIM EST TRES TRES GRANDE. ON Y SUCCOMBE FACILEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 07, le 16 février 2022

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