Avec un « Noël solidaire », L’OLJ fait le bonheur de centaines d’enfants

C’est une atmosphère de fête, d’entraide et de solidarité, malgré un quotidien bien sombre, qui a régné dans la crypte de l’église Saint-Joseph à la rue Monnot, les 21 et 22 décembre, à l’occasion de l’initiative « Un Noël solidaire » menée par L’Orient-Le Jour et L’Orient Today. Nombre de familles, prévenues par le site de L’OLJ ou par leurs paroisses respectives, sont venues choisir des cadeaux à offrir à leurs enfants le soir de Noël. Les familles sont entrées en contact direct avec l’équipe de L’OLJ qui a tout fait pour transformer leur expérience en un shopping ordinaire à la veille des fêtes.

À cette occasion, la belle crypte en pierre a été transformée par les volontaires de L’OLJ en un semblant de magasin de jouets, offrant une vaste sélection de jeux de société, de poupées, de puzzles, de jeux éducatifs et bien plus. Les enfants de passage avaient des étoiles dans les yeux, hésitant parfois entre un article et un autre, s’extasiant à la vue d’un jouet.

Des volontaires des équipes de L’OLJ et de L’Orient Today ont guidé les familles dans le choix des cadeaux. Photo Michel Sayegh

L’initiative a visé à collecter des dons, entre le 3 et le 22 décembre, qui ont servi à acheter un grand nombre de cadeaux pour des enfants de tous les âges. Les dons récoltés sur le site de L’OLJ auprès de donateurs locaux et étrangers, aux bureaux de L’Orient-le Jour ou à l’accueil de l’église Saint-Joseph, en chèques ou en espèces, ont atteint le montant de 20 000 dollars frais environ. Une somme qui a permis d’acheter 1 249 cadeaux et de soutenir plus de 640 familles ayant chacune reçu deux cadeaux. Il a fallu plus de trois livraisons pour répondre à la demande des familles venues choisir, dans la dignité, les cadeaux de Noël.

« Un Noël solidaire » est ainsi un projet qui a cherché à permettre à des familles, principalement issues des classes moyennes, de vivre un Noël plus ou moins similaire à ceux d’avant la crise. Des familles qui, sans l’effondrement économique sans précédent que vit le pays, n’auraient pas eu besoin d’aide.

« J’ai un emploi, pourtant mon salaire ne me permet plus d’offrir des cadeaux à mes enfants. Avec la hausse des prix actuels, le plus petit jouet peut coûter 400 000 LL minimum », assure un père de 5 enfants, dont la famille a été frappée de plein fouet par la crise, comme près de 78 % de la population libanaise (selon les derniers chiffres de l’Escwa).

« La richesse de ce pays, c’est son peuple, toujours prêt à s’entraider. Je travaille dans une banque qui a renvoyé plus de 450 employés et j’ignore si je ferai partie des prochains sur la liste. Aujourd’hui « Un Noël solidaire » m’a permis d’offrir des cadeaux à mes enfants ; ce qui m’est impossible avec un salaire qui ne dépasse pas les 3 500 000 LL », affirme un père de trois enfants, visiblement désolé d’en être arrivé à demander de l’aide.

Faire plaisir à un maximum de familles dans un contexte de crise, pour la troisième année consécutive. Photo Michel Sayegh

Pour la troisième année

Ce n’est pas la première fois que L’OLJ s’engage à embellir la Noël des personnes les plus touchées par la crise. En 2019, grâce à ses lecteurs, L’OLJ, en partenariat avec Arcenciel, a collecté en moins de trois semaines 35 000 dollars qui ont servi à offrir des cadeaux pour les enfants dont les parents manquent de moyens. Pour sa deuxième édition en 2020, l’opération #UnCadeauPourTous a offert des cadeaux à plus de 1 200 enfants parmi les plus démunis. Suivant les restrictions sanitaires en vigueur en pleine crise du Covid-19, les présents ont été remis aux enfants cette année-là par le biais de six ONG sélectionnées qui opéraient dans des régions très touchées par la crise ou la tragédie du 4 août comme Arcenciel, Nusaned, l’Équipe missionnaire de la charité (EMC), le Comité de soutien de l’église assyrienne de l’Est et SOS Saïda. En plus des cadeaux récoltés au cours de cette deuxième édition, L’Orient-Le Jour a obtenu de l’argent frais qui a été distribué aux ONG.

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Cette année-là, l’objectif de 1 000 cadeaux, pour un budget de 20 dollars frais par présent, a été atteint dès le premier jour grâce à un généreux abonné de L’OLJ qui a souhaité financer la totalité de l’opération et a fait un don de 20 000 dollars frais. L’opération s’est néanmoins poursuivie et c’est ainsi que les sommes suivantes ont été récoltées : 29 000 dollars frais, 6 382 dollars libanais, ou « lollars », et 1 500 000 livres libanaises, en plus de 140 cadeaux offerts.

Le Liban endure, durant ces fêtes, une crise économique sans précédent dans son histoire contemporaine qui a causé la paupérisation progressive de la classe moyenne, dont le pouvoir d’achat est pratiquement réduit à néant.