L'humoriste et influenceur sur les réseaux sociaux Toufic Braidi a affirmé mercredi sur ses comptes Instagram et Twitter que la Sécurité générale lui a rendu son passeport qu'elle avait confisqué à l'aéroport de Beyrouth à son arrivée au Liban dimanche.
Mercredi soir, le jeune homme a expliqué dans des vidéos publiées sur son compte Instagram qu'il n'a "pas fait l'objet d'une enquête ni d'une détention" par la Sûreté générale ce jour-là, mais qu'il a été interrogé.
Mardi, il déclarait dans une vidéo qu'on lui avait retiré son passeport pour "insulte à la présidence". Il a ajouté le lendemain que la Sûreté générale l'a informé que l'allégation était liée à une vidéo qu'il avait fait circuler en mai dernier en plaisantant sur le nombre limité de pays auxquels les détenteurs de passeports libanais peuvent accéder sans visa.
Selon le comédien, la Sûreté générale a déclaré que, bien que sa vidéo se moque du passeport libanais, elle insulte la présidence car le passeport comporte "le tampon du président".
Au Liban, la diffamation, la calomnie ou l’insulte de responsables publics relèvent du pénal et les personnes jugées coupables d’avoir insulté le président, le drapeau ou l’emblème de la nation encourent jusqu’à deux ans de prison. Des ONG, dont Human Rights Watch (HRW), ont souvent dénoncé ces dispositions « incompatibles avec les obligations internationales du Liban envers la protection de la liberté d’expression ».
Mohamad Najem, directeur exécutif de SMEX, une ONG qui s'efforce de faire progresser les droits numériques, a posté une photo avec Toufic Braidi, dont l'identifiant sur les médias sociaux est @toufiluk, avant sa séance de mercredi avec la Sûreté générale. M. Najem a ensuite tweeté : "Il semble que la Sûreté générale ait inventé de nouveaux textes juridiques, ajoutant l'insulte au passeport dans les lois libanaises. Il s'agit de la même institution dont le directeur est recherché par le pouvoir judiciaire", en référence à l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth dans laquelle le général Abbas Ibrahim fait l'objet de poursuites.
Cette information est une version traduite de l'anglais d'un article de L'Orient Today
ou allons nous si n'importe quel imbecile inculte decidait d'interpreter les lois a sa facon ? PS. pardon on y est deja !
16 h 32, le 16 décembre 2021