Le Midel appelle à une « union » entre les Libanais du Liban et ceux de la diaspora

Le Mouvement international des chefs d’entreprise libanais (Midel), qui rassemble les patrons libanais de la diaspora et du pays du Cèdre, a été lancé hier avec une ambition : celle d’unir les Libanais présents au Liban et à l’étranger. Son président, Fouad Zmokhol, a indiqué que le nom de ce mouvement en arabe utilise le mot « union » pour remplacer l’appellation « rassemblement » du nom de l’ancienne association intitulée Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World). Fouad Zmokhol a expliqué à L’Orient-Le Jour que cette nouvelle organisation, qui s’inspire fortement de l’organisation patronale française, le Mouvement des entreprises de France (Medef), « sera bien plus grande que celle du RDCL World ». En effet, lors de son discours, l’homme d’affaires a annoncé que le Midel possédait des membres présents sur « les cinq continents et dans la plupart des pays », permettant alors au Midel de « nouer des relations solides avec (leurs) homologues dans tous les pays, en particulier les Libanais qui ont été impliqués dans tous les secteurs productifs ». L’organisation a d’ailleurs, toujours selon Fouad Zmokhol, déjà signé des accords avec plusieurs chambres de commerce étrangères et libano-étrangères, notamment libano-mexicaine, libano-brésilienne, libano-canadienne, libano-africaine, libano-chinoise, sans oublier plusieurs universités libanaises et dans le monde, ainsi que l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Fouad Zmokhol a également indiqué son souhait de « porter un message d’espoir », insistant sur le fait que les membres du Midel ne baissent pas les bras « pour leurs entreprises et leurs employés ». Pour sortir le Liban de la crise économique et financière qu’il subit depuis deux ans, il a appelé à une unification des multiples taux de change présents sur le marché (notamment le taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, le taux de retrait bancaire 3 900 livres et celui du marché parallèle, qui s’est élevé à près de 24 000 livres hier) et à la reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) afin d’obtenir une aide financière. Une délégation du Fonds se trouve au Liban depuis lundi.