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Campus - DÉVELOPPEMENT DURABLE

Plasticycle, de l’USEK, remporte le premier prix à la compétition Swissnex

Deux étudiants en génie chimique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik, Peter Obeid et Marylise Salim, ont remporté une compétition entrepreneuriale régionale. Le prix a été annoncé au pavillon suisse de l’Expo 2020 de Dubaï, le 4 novembre.

Plasticycle, de l’USEK, remporte le premier prix à la compétition Swissnex

De gauche à droite, Peter Obeid, Marylise Salim, et leur coach suisse, le Dr Marti Roger. DR

Quelle solution durable au fléau des sacs poubelles au Liban ? C’est en voulant répondre à cette question que Marylise Salim et Peter Obeid, étudiants en génie chimique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), conçoivent leur projet de fin d’études, encadrés par leur professeur, le Dr Hamza Javar Magnier, qui est également directeur général du centre de gestion des déchets Keemyia. Un projet qu’ils nomment Plasticycle et qui leur a permis de rafler le premier prix à la compétition Swiss Middle East Circular Economy Youth Initative (SMECEYI), organisée par Swissnex, réseau mondial suisse chargé de tisser des liens entre la Suisse et le monde dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation. La compétition, organisée à l’échelle de la région Moyen-Orient, vise à « encourager les idées pour recycler et promouvoir l’économie circulaire » ainsi qu’à favoriser « l’autonomisation des jeunes », explique Marylise Salim.

Grâce à leur prix, les lauréats libanais participeront « à des ateliers de travail, étalés sur une semaine, avec l’équipe de recherche et développement de Nestlé », la multinationale agroalimentaire suisse. Par ailleurs, ils « travailleront avec des associations suisses pour trouver un financement qui leur permettra de développer » le prototype de leur projet.

« Les sacs poubelles sont fortement ignorés, pourtant ils représentent les déchets les plus retrouvés dans les décharges », indique Peter Obeid en précisant que « ces sacs sont faits à partir de polyéthylène et de polypropylène qui sont les matériaux les plus importés au Liban alors qu’ils sont présents dans les sites d’enfouissement du pays ».

Plasticycle, une solution économique, sociale et verte

Le projet Plasticycle propose de recycler les sacs poubelles par une méthode qui combine l’extrusion, technique de transformation des matières en plastique selon un procédé de fabrication en continu, et le désencrage qui vise à nettoyer les sacs de l’encre et d’autres contaminants et à en éliminer les mauvaises odeurs. « C’est en ayant à l’esprit la crise économique que traverse le Liban, ainsi que la demande croissante pour ces matériaux et leur coût élevé que nous avons élaboré le projet », poursuit Peter Obeid.

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Pour garantir l’autonomisation des jeunes et l’établissement d’une économie circulaire, les lauréats envisagent « en premier lieu de mettre en place des points de collecte des sacs poubelles dans les universités, les écoles et toutes les associations en lien avec les jeunes » vu que « beaucoup aimeraient recycler mais n’ont pas de telles opportunités ». Grâce à cette collecte, le projet pourra produire des pastilles de polyéthylène et de polypropylène qui seront ensuite utilisées par les fabricants de plastique au Liban.

Une compétition en étapes

Avant d’accéder à la finale, les étudiants de l’USEK ont dû réussir deux épreuves. « La première étape consistait à donner une idée générale du projet. Et la deuxième, de développer davantage ce dernier », explique Marilyse Salim. Par la suite, les finalistes ont été supervisés par des tuteurs suisses : le professeur Roger Marti, Valentina Pavlovic et Gaston Faccin. « Nous avons alors mis en place trois sous-équipes qui ont travaillé en parallèle : l’équipe des fondateurs, l’équipe du marketing et du graphisme et l’équipe technique », précise encore Peter Obeid.

Revenant sur les divers obstacles auxquels ils ont dû faire face, les jeunes lauréats évoquent la pandémie du Covid-19 qui les a empêchés de se réunir en personne ainsi que d’autres contraintes locales. « La culture du tri des déchets n’existe toujours pas dans la mentalité libanaise… », souligne Marylise Salim avant de relever : « Les membres suisses de l’équipe voient les choses d’un autre angle, plus large, que les Libanais. » La jeune gestionnaire de projet ajoute également que « le plus gros défi était de garder l’équipe entière motivée tout au long de la compétition ».

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Fiers de leur réussite à la finale le 4 novembre, Marylise Salim et Peter Obeid souhaitent « organiser des webinaires », pour « sensibiliser les Libanais à la gestion des déchets ». Ils espèrent également établir leurs propres centres de tri et « créer des opportunités de travail pour les jeunes ».


Quelle solution durable au fléau des sacs poubelles au Liban ? C’est en voulant répondre à cette question que Marylise Salim et Peter Obeid, étudiants en génie chimique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), conçoivent leur projet de fin d’études, encadrés par leur professeur, le Dr Hamza Javar Magnier, qui est également directeur général du centre de gestion des...

commentaires (2)

Si je comprends bien, on va à la décharge, on enléve tous les sacs en plastique d'entre le reste des ordures, et on les recycle! Ou alors on charge les gamins Syriens qui déchirent les sacs d'ordure pour en retirer divers produits recyclables en semant le reste des détritus tout autour, de collectionner également lesdits sacs...Vaste programme!

Georges MELKI

10 h 25, le 02 décembre 2021

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Commentaires (2)

  • Si je comprends bien, on va à la décharge, on enléve tous les sacs en plastique d'entre le reste des ordures, et on les recycle! Ou alors on charge les gamins Syriens qui déchirent les sacs d'ordure pour en retirer divers produits recyclables en semant le reste des détritus tout autour, de collectionner également lesdits sacs...Vaste programme!

    Georges MELKI

    10 h 25, le 02 décembre 2021

  • Je ne suis pas sûr de comprendre: l'idée géniale consisterait à collecter et recycler les sacs poubelles ? "Les lauréats envisagent en premier lieu de mettre en place des points de collecte des sacs poubelles dans les universités, les écoles et toutes les associations en lien avec les jeunes » Juste les sacs? Et le contenu, on en fait quoi? Ou alors on recycle des sacs neufs comme ça l'économie circulaire pourra circuler à haute vitesse? Et recycler par la force centrifuge? Le mouvement perpétuel en somme...

    El moughtareb

    04 h 12, le 02 décembre 2021

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