On dirait presque que ce sont deux personnes différentes. Est-ce l'occasion religieuse (la naissance du prophète) ? Ou est-ce une volonté de changer d'approche vis-à-vis d'un dossier qui a failli mener le pays vers le chaos ? Rien n'est moins sûr. Ce qui est toutefois certain, c'est que le ton adopté par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, quand il a abordé vendredi soir les affrontements de Tayouné (entre des partisans du tandem chiite Amal-Hezbollah et des éléments armés chrétiens vraisemblablement proches des Forces libanaises) n'était pas le même ton accusateur et menaçant dont il a fait usage il y a quelques jours contre le parti chrétien et son chef.
Lundi soir, Hassan Nasrallah avait en effet consacré un discours de près de deux heures à ces combats miliciens qui avaient eu lieu le 14 octobre, dans ce secteur du sud de Beyrouth, en marge d'une manifestation du tandem chiite contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Il avait accusé les FL d'avoir ouvert le feu lors de cette manifestation, faisant sept morts dont six dans les rangs des partisans chiites, dans une volonté de "déclencher une guerre civile". Appelant le chef des FL Samir Geagea à "ne pas faire de mauvais calculs", il avait affirmé que son mouvement disposait de "100.000 combattants armés et entraînés". Hassan Nasrallah a affirmé révéler la puissance militaire de son parti "pour empêcher une guerre et non pas pour menacer d'une guerre civile".
Vendredi soir, à la fin d'un discours religieux dans sa quasi-totalité, Hassan Nasrallah a brièvement abordé le dossier. Il a souligné se "contenter de ce qu'il a dit à ce sujet lundi", ajoutant qu'il attendait les résultats de l'enquête. "Nous suivons tous l'enquête, une enquête précise, sérieuse et courageuse. Le dossier touche à sa fin", a-t-il dit. "Il faut que la condamnation politique, populaire et médiatique de ceux qui ont tué et failli mener le pays à la guerre civile se poursuive", a-t-il ajouté.
Ces déclarations sur l'enquête interviennent alors que le chef des FL avait été convoqué la veille, selon une source judiciaire à l'AFP, par le tribunal militaire qui souhaite entendre son témoignage sur les combats de Tayouné. Réagissant à cette information, Samir Geagea a affirmé lors d'une interview télévisée jeudi soir qu'il était prêt à comparaître devant la justice, mais à condition que celle-ci entende d'abord Hassan Nasrallah. Samir Geagea a ajouté n'avoir aucun problème que la cour de Justice soit saisie de l'affaire de Tayouné "tant que l'enquête n'est pas manipulée". Il a dans ce cadre indiqué avoir des informations provenant du ministère de la Défense, selon lesquelles des partisans du tandem chiite ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête, et non uniquement des proches des FL. Vendredi, M. Geagea est revenu à la charge, accusant le parti chiite d'être "la partie qui est essentiellement impliquée dans les incidents de Tayouné-Aïn el-Remmané".
Frontière maritime
Par ailleurs, Hassan Nasrallah a abordé le dossier des négociations indirectes entre le Liban et Israël sur la délimitation de leur frontière maritime. Le dossier est revenu sur le devant de la scène avec la visite cette semaine du haut conseiller pour la sécurité énergétique mondiale au département d'Etat américain, Amos Hochstein, à Beyrouth, dans le cadre de sa nouvelle mission comme médiateur clé.
"Nous ne voulons pas exprimer notre avis à ce sujet. Nous l'avons dit à plusieurs reprises, c'est un dossier qui relève de l'Etat", a-t-il dit. Dénonçant toutefois la décision israélienne de charger une entreprise grecque des travaux de forage de pétrole et de gaz dans une zone maritime contestée entre le Liban et Israël, Hassan Nasrallah a réitéré ses mises en garde à Israël : "Si l'ennemi s'imagine qu'il peut agir comme il l'entend, il se trompe". Et de poursuivre sur un ton menaçant : "La résistance, lorsqu'elle verra que le pétrole et le gaz du Liban sont en danger, y compris dans la zone contestée, saura agir et en est capable".
Le Liban et Israël avaient entamé en octobre 2020 leurs pourparlers initialement sur une zone contestée de 860 km2, selon une carte enregistrée auprès de l'ONU par le Liban en 2011, jugée aujourd'hui erronée par Beyrouth. Le Liban a par la suite réclamé une zone supplémentaire de 1.430 km2, englobant une partie du champ gazier de Karish, déjà confié par Israël à la société grecque. A l'issue du dernier round de négociations en mai, les Etats-Unis ont insisté sur la zone litigieuse initiale tandis qu'Israël a accusé le Liban de vouloir torpiller le processus. Celui-ci est crucial pour le pays en faillite : il faciliterait la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée, au moment où les autorités misent sur de potentielles réserves d'hydrocarbures pour enrayer une crise économique, qualifiée par la Banque mondiale comme l'une des pires au monde depuis 1850. Début octobre, Israël avait affirmé être prêt à faire de nouveaux efforts pour résoudre son différend avec le Liban sur la délimitation de leurs eaux territoriales en Méditerranée, tout en disant ne pas accepter que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers.
En crise depuis deux ans et en défaut de paiement partiel sur sa dette publique depuis mars 2020, le Liban a approché cette même année le FMI afin de lancer les démarches permettant d’aboutir sur le déblocage d’une assistance financière conditionnées à la mise en œuvre de réformes. Après avoir été interrompu en juillet, le processus a été relancé par le gouvernement de Nagib Mikati formé le 10 septembre dernier, soit 13 mois après la démission de celui de Hassane Diab, qui avait approché le Fonds.
Ceux, vendus à l'Iran et par leurs actions à Israël, ne devrait plus avoir droit de parole dans les médias libanais. Et hassan en est un exemple il s'est vendu et a vendu beaucoup de nos frères au sud et troque leurs vies en Syrie, Yémen, Irak et au Liban. Il a l'affront de donner des leçons et opinions. Fermons lui à la face les portes de nos médias libres et patriotiques, pour qu'il n'envoie ses messages que de son terrier, ou de son palace en Iran, à ses adorateurs par conviction ou plutôt par peur, car, pour le reste des Libanais, ses bobards sont inutiles et ne construirons point une Patrie.
14 h 35, le 23 octobre 2021