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Nos Lecteurs ont la Parole

Les États-Unis lâchés par Hollywood

Les États-Unis ont toujours pu compter sur leur industrie cinématographique pour convaincre leurs citoyens de la justesse de leur politique étrangère. On n’a qu’à penser aux innombrables films de guerre et d’espionnage hollywoodiens, sans oublier ceux antirusses durant la guerre froide. Les mauvais étaient toujours (ou presque) les ennemis des États-Unis. L’armée états-unienne a participé elle-même à plusieurs productions, en prêtant ses navires et ses avions, après avoir exigé bien entendu que le produit fini lui soit favorable.

Mais, aujourd’hui, quelque chose cloche. Alors que l’oncle Sam redispose ses pièces sur l’échiquier pour contrer et affronter « l’URSS d’aujourd’hui », à savoir la Chine, aucun film n’en rend compte. C’est que la Chine a muselé l’industrie cinématographique de son principal adversaire en y injectant des sommes considérables et en signant des ententes avec des acteurs-clés (souvenons-nous de l’entente conclue en 2016 entre le célèbre réalisateur Steven Spielberg et Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne). Sans compter que pour pouvoir distribuer des films occidentaux en Chine, un énorme marché, il faut montrer patte blanche.

À quand remonte le dernier film états-unien clairement antichinois ?

À 1997 probablement, avec Coin rouge (Red Corner), dans lequel joue Richard Gere, un fan authentique du… dalaï-lama (une partie du tournage s’est faite clandestinement en Chine et Gere n’a pu obtenir un visa pour s’y rendre). Même des films, comme L’interview qui tue ! (The Interview), sorti en 2014, qui visait la Corée du Nord, voisine et amie de la Chine, seraient infaisables aujourd’hui. Hollywood a rendu les armes. Jusqu’à James Bond qui a déserté. Ses ennemis depuis que le mur est tombé sont de grands mafieux internationaux qui semblent n’habiter aucun pays. Il ne faut surtout pas empêcher les films de l’increvable 007 d’être distribués partout dans le monde.

En conclusion, tant que la guerre ne sera pas franchement déclarée entre les empires du Milieu et américain, ce dernier devra se débrouiller seul au chapitre de la propagande.

Sylvio LE BLANC

Montréal-Québec

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Les États-Unis ont toujours pu compter sur leur industrie cinématographique pour convaincre leurs citoyens de la justesse de leur politique étrangère. On n’a qu’à penser aux innombrables films de guerre et d’espionnage hollywoodiens, sans oublier ceux antirusses durant la guerre froide. Les mauvais étaient toujours (ou presque) les ennemis des États-Unis. L’armée états-unienne a...

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