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Économie - Liban

La délégation chargée de négocier avec le FMI prend officiellement ses fonctions

Aoun demande au cabinet de conseil français Lazard - qui avait largement contribué au plan de réformes adopté par le gouvernement précédent- une "révision" de la feuille de route à la lumière des évolutions économiques et financières depuis plus d'un an.

La délégation chargée de négocier avec le FMI prend officiellement ses fonctions

Une plaque du FMI au siège de l'organisation, à Washington, le 20 mars 2020. © Olivier Douliery, AFP

Le Liban a officialisé jeudi la formation d'une nouvelle délégation en vue d'une reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage visant à freiner l'effondrement économique que connaît le pays depuis deux ans.

"Etant donné que le Liban doit reprendre les pourparlers avec le FMI, parallèlement à l'élaboration et l'exécution d'un plan de relance", une délégation a été chargée de "négocier avec le FMI", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Nagib Mikati. La délégation inclut le vice-Premier ministre Saadé Chami, le ministre des Finances Youssef Khalil, le ministre de l'Economie Amine Salam, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé et fera appel "à des experts en fonction des sujets et des dossiers examinés durant le processus de négociations". Le gouvernement de Nagib Mikati réuni en Conseil des ministres avait annoncé la veille la formation de cette délégation. Aujourd'hui, la décision actant l'entrée en fonction de cette équipe a été officiellement annoncée.

Formé il y a moins de trois semaines, le nouveau cabinet libanais s'est engagé dans son plan d'action à relancer dans les plus brefs délais les négociations avec le FMI, après 13 mois de vide politique ayant aggravé une crise qualifiée par la Banque mondiale d'une des pires dans le monde depuis 1850. Lourdement endetté, le pays a annoncé en mars 2020 son premier défaut de paiement dans l'histoire, avant d'approuver un plan de réformes et de lancer des pourparlers avec le FMI, restés toutefois lettre morte. Entamés en mai 2020, ces négociations ont fini par dérailler deux mois plus tard sur fond de divisions -côté libanais- sur la répartition des pertes à assumer entre l'Etat et ses principaux créanciers, la Banque centrale et des banques commerciales notamment.

Pour mémoire

Les nombreux enjeux et défis qui attendent le cabinet de Mikati

Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la monnaie locale a perdu environ 90% de sa valeur face au billet vert, provoquant une inflation à trois chiffres. Et 78% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, contre moins de 30% avant la crise, selon l'ONU.

Jeudi, le chef de l'Etat, Michel Aoun, a rencontré une délégation du cabinet de conseil français Lazard -qui avait largement contribué au plan de réformes adopté par le gouvernement précédent-, lui demandant une "révision" de la feuille de route à la lumière des évolutions économiques et financières depuis plus d'un an. Les représentants de Lazard, cités par la présidence, ont, eux, affirmé qu'ils s'engageaient à poursuivre leur mission. Le Premier ministre Mikati avait lui aussi estimé il y a deux jours que la mouture actuelle du plan Lazard était "irréaliste" et devait être amendée.

La communauté internationale, Paris en tête, a maintes fois appelé à la formation d'un gouvernement réformateur, conditionnant l'octroi d'aides substantielles à des réformes structurelles qui se font attendre depuis des années.

Le Liban a officialisé jeudi la formation d'une nouvelle délégation en vue d'une reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage visant à freiner l'effondrement économique que connaît le pays depuis deux ans. "Etant donné que le Liban doit reprendre les pourparlers avec le FMI, parallèlement à l'élaboration et l'exécution d'un plan...

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