Nouveau risque de black-out, avertit EDL

L’organisme public Électricité du Liban (EDL) a une nouvelle fois averti hier que tout le territoire risquait d’être plongé dans un black-out total d’ici à la fin du mois, donc dans les prochains jours, en raison d’une insuffisance de production de courant dans un Liban en pleine crise depuis deux ans. En cause, cette fois, l’épuisement des stocks de carburant acheté via les avances du Trésor, ordonnées par une loi et financées par les réserves de devises de la Banque du Liban. Ce scénario s’est produit à plusieurs reprises ces derniers mois.

EDL précise que ses stocks de fuel-oil qui permettent d’alimenter l’essentiel des centrales et des barges à Zouk (Kesrouan) et Jiyé (Chouf) sont quasiment épuisés. L’établissement a également prévenu que les quantités de fuel fournies via l’accord conclu en juillet avec l’Irak ne suffisent qu’à produire « 500 mégawatts de courant au mieux », évoquant un niveau insuffisant pour garantir la stabilité du réseau. « Toutes les options ont été épuisées », a martelé l’établissement public, alors que l’initiative américaine pour permettre au pays de se fournir en gaz égyptien et/ou en électricité produite en Jordanie ne devrait pas porter ses fruits avant novembre. Contacté, le ministère de l’Énergie et de l’Eau n’a pas donné d’informations sur les mesures éventuellement prévues pour permettre à EDL de tenir jusque-là.