
Le Parlement européen à Strasbourg. ©Frederick Florin/AFP
Après des mois d’intenses efforts diplomatiques, principalement sous l’impulsion de la France, une résolution concernant la situation du Liban devrait être mise au vote au Parlement européen ce jeudi. À l’origine de la démarche, le groupe centriste « Renew Europe », qui compte dans ses rangs 23 députés européens « macronistes ». Ce projet de texte émerge au lendemain d’une visite d’eurodéputés sociaux-démocrates au Liban, qui avaient appelé la classe politique à former un gouvernement dans les plus brefs délais. Cette résolution, que L’Orient-Le Jour a pu consulter avant qu’elle ne soit finalisée, s’appuie sur la décision du Conseil européen du 30 juillet dernier, qui crée un cadre pour des sanctions ciblées contre des personnes ou entités au Liban ayant porté atteinte à la démocratie ou à l’État de droit.
La résolution du Parlement européen est non contraignante, mais elle a une valeur politique et symbolique. Celle-ci appelle les États membres de l’UE à poursuivre leur politique de sanctions à l’égard des dirigeants libanais et, pour ce faire, à dresser au plus vite une liste de noms dans ce sens. Le texte impute à la classe politique la responsabilité de l’effondrement du Liban, demande au nouveau gouvernement d’effectuer des réformes structurelles au plus vite et appelle à la création d’un tribunal spécial pour traiter les affaires de corruption. Le mot est employé à sept reprises dans la résolution, signe que le Parlement considère la lutte contre la corruption comme le cœur du sujet. Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, sous le coup de plusieurs procédures judiciaires en Europe, est pour sa part accusé d’avoir mis en place un système de Ponzi à l’origine de la crise financière.
Task force sous contrôle de l’ONU
Le texte appelle en outre l’UE à envoyer une mission d’observation au Liban pour contrôler le bon déroulement des élections législatives de 2022, considérées comme décisives pour l’avenir du pays. La résolution reprend aussi l’idée défendue par le député français Gwendal Rouillard de la mise en place d’une task force sous le contrôle des Nations unies afin de permettre l’acheminement de denrées alimentaires, hydrocarbures et médicaments en vue de protéger les droits les plus basiques des Libanais. Ce mécanisme devrait aussi permettre de protéger les organisations humanitaires de la corruption et trouver les moyens d’éviter d’éventuels détournements de fonds.
La résolution devrait être finalisée ce soir et être adoptée par une majorité des membres du Parlement, près de 500 selon nos informations.
Après des mois d’intenses efforts diplomatiques, principalement sous l’impulsion de la France, une résolution concernant la situation du Liban devrait être mise au vote au Parlement européen ce jeudi. À l’origine de la démarche, le groupe centriste « Renew Europe », qui compte dans ses rangs 23 députés européens « macronistes ». Ce projet de texte émerge...
commentaires (6)
Il faut avoir le courage de sanctionner en premier et sévèrement les protecteurs de ces voleurs pilleurs qui se cachent derrière les armes d’une milice vendue à qui ils ont cédé en contrepartie notre pays. Quant aux aides, il est plus raisonnable de mettre sur pied une commission de contrôle de la part des pays donateurs pour s’installer avant même l’arrivée du pactole sinon les sommes seraient distribuées et empochées bien avant l’arrivée de ces dits contrôleurs et pour connaître les fuites et les pilleurs on reviendra au point de départ qui serait de les nommer et de les poursuivre en justice, un cercle vicieux auquel ces mafieux sont plus que rodés puisqu’ils savent étouffer et bloquer toute plainte avant même sa naissance.
Sissi zayyat
13 h 59, le 15 septembre 2021