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Nos Lecteurs ont la Parole

Les 11 signes de l’anti-Libanais

Ceux qui s’attaquent au Liban ressemblent aux partisans de la caste dirigeante, raison pour laquelle leurs propos s’assemblent. En voici 11 signes qui les distinguent afin de se protéger contre leur frustrant venin accablant :

1. Ils adorent perversement l’humiliation dans les deux sens, signe de sado-masochisme : ils lapident un peuple en souffrance dont ils font partie. Ils sont, en même temps, ce peuple même qui reçoit les coups de pierre dont ils se régalent.

2. Ils adorent l’énallage, signe de déni : au lieu du « nous le peuple », ils emploient le fameux « eux » ou, pire, « ce peuple » qu’ils démontrent de façon horrible, le qualifiant de monstre, d’animal, de cause première de tous les malheurs. Pour ces Ponce Pilate, tout le peuple libanais est une chose indéfinie, pourtant blâmable, et à laquelle ils n’appartiennent point. Ils sont à l’écart horizontal de « cette » entité toujours fautive, toujours divisée à tous les niveaux, alors que ce sont bien eux qui sont à l’origine du schisme au sein de l’union, à commencer par leur emploi du pronom personnel.

3. Ils adorent la distinction vu qu’ils prônent l’énallage : Libanais, ils se distinguent verticalement des Libanais, signe d’arrogance – et l’arrogance estompe mal la faiblesse et l’ineptie. Quand il s’agit de civisme, il n’y a ni classe sociale ni « bourgeois≠bétail ».

4. Ils adorent l’étiquette et imposent des ordres et des consignes. Mère Morale est leur muse : entre les « il faut/il ne faut pas » qu’ils claquent au peuple – oubliant, maladivement, qu’ils en font partie, leurs propos sont d’ordre théorique, parfois pleins de savoir, souvent vides de sagesse, signe de prêcherie moralisatrice inutile.

5. Ils adorent la distanciation : vu leur déni, leur arrogance et leur amour pour la distinction schismatique horizontale et verticale, ils s’excluent du commun des mortels, comme la caste dirigeante. Si le peuple se révolte, c’est qu’il est une marionnette que les complots, les hormones ou l’argent manipulent. À l’écart de tout ce qui se passe, ces grands intellectuels dont la grandeur empêche d’être manipulés pensent avoir devancé le bas peuple par leur intellect avancé, signe de snobisme, de fausseté et de mépris.

6. Ils adorent pointer l’évidence et l’art du diagnostic et des labels. Ils critiquent tout et finissent par vomir la critique destructrice, par opposition à celle constructive et pragmatique. Soit ils diagnostiquent la vérité générale, signe de propos vaniteux, soit ils montrent que leur opinion est catégoriquement une vérité générale en soi, signe de confiance excessive qui empêche l’ouverture et le dialogue.

7. Ils adorent la confusion, vu leur arrogance qui reflète l’ignorance. Ils perdent donc la boussole qui doit cibler la caste, ses valets et ses partisans. Ils finissent par cibler le peuple, la patrie et le patrimoine qui sont déjà battus par la caste mafieuse et terroriste. Vu qu’ils manquent d’objectivité et de perspective, ils confondent les faits informatifs et historiques avec leur opinion là où il ne s’agit point d’opinion. Ils confondent le Liban-pays avec le Liban-État, la caste avec le peuple, la caste avec la révolution, la caste avec la société civile, signe d’ignorance, de méprise et d’incohérence.

8. Ils adorent reprendre, inconsciemment ou pas, les propos et les soi-disant arguments des partisans de la caste dirigeante, signe de complicité, de médiocrité ou de haine de soi, engendrant naturellement une haine de l’autre. « Où est le peuple/la révolution ? » puis ils oublient que le peuple s’est révolté. Puis ils oublient qu’ils font partie du peuple. Ils oublient tant de choses. Ils enveniment et fouettent verbalement le peuple déjà battu par les criminels au pouvoir. Ils haïssent le Liban et son peuple puis blâment le peuple même. Là où la lutte pour le pays est optionnelle, et la lutte a plusieurs formes, l’amour de son propre pays ne l’est pas. Haïr le pays est le pain quotidien de la caste. Haïr son pays, c’est rejoindre la caste.

9. Ils adorent les insultes vu que c’est le seul élément sur lequel ils peuvent se fonder pour persister lors d’une conversation : pas d’arguments, ni d’exemples, ni de statistiques, pas de compétences ni de respect. Attaquer l’interlocuteur en employant des expressions humiliantes complètement hors de propos est leur seul moyen de communication, signe d’impertinence, de radicale absence d’arguments et d’émotivité abolissant le cérébral.

10. Ils adorent le pessimisme naïf par opposition au pessimisme schopenhauerien. Héritant des poètes de la Jahiliya le culte, mais pas l’esthétique, des pleurs sur les Ruines (puis ils se moquent des bédouins vu leur racisme à tous les niveaux), ils ne font que râler au lieu d’agir ou de voir la totalité de l’image et ses perspectives enfouies. Ils inspirent la négativité, signe de paralysie volontaire, de répulsion et de naïveté.

11. Ils adorent l’acceptation et la soumission aux circonstances vu qu’ils sont à moitié masochistes, signe non seulement d’apathie et de désespoir répugnant mais aussi d’esclavage et de viol consentis. Ils vont jusqu’à montrer que l’espoir, signe naturel et organique de vie, est impossible, voire interdit. Ils manquent de volonté qui est un vecteur de vie. Ils manquent de vecteur et cherchent à abolir tout signe de vie.

Ils adorent tout sauf le Liban et son peuple. Tous les signes énumérés reflètent d’inexplicables méchanceté et haine de soi/du pays. Pourquoi alors leur consacrer ce billet ? Parce que là où le peuple se répartit actuellement entre pessimistes/partisans de la caste et peuple révolté, il existe un tiers neutre ou plutôt silencieusement enragé contre tout, même contre la révolution – à (leur faire) savoir (de nouveau) que celle-là ne se manifeste ni en une personne ni en un nouveau parti ; elle n’est point la cause de la série de malheurs que le peuple endure, mais sa conséquence. Elle est un état d’âme, une réaction et un espoir normal de changement. Ce tiers est donc facilement pris au piège. Neutre, donc sans positionnement, il est susceptible d’être malléable et facilement influencé par les pessimistes et les partisans dont les propos sont dangereusement très contagieux – surtout en temps de pandémie, et contre lesquels il faudrait se protéger vu qu’ils promeuvent les signes que nous avons dégagés mais surtout le désespoir et l’apathie qui empêchent, à leur tour, toute tentative de changement et de coléreuse réaction organique. Neutre, ce tiers s’engloutit par leurs propos venimeux, demeure sans positionnement et finit par ne plus participer aux élections, raison pour laquelle le taux de participation était faible lors des élections syndicales à l’ordre des ingénieurs.

Nous avons besoin de ce tiers pour aboutir à un changement de plus en plus radical. D’ailleurs, seuls les propos des pessimistes et des partisans montrent que la révolution n’a abouti à rien. Cela n’est point correct et il faudrait consacrer tout un billet pour montrer les positives répercussions qu’a engendrées notre volonté de changement. Qui nous ? Non pas les optimistes ni les illusionnistes, mais le peuple tout simplement qui ne veut pas se soumettre aux humiliantes circonstances et qui a le droit sacré, même vital, d’espérer et de vivre. Nous, c’est la révolution dans les rues, mais surtout dans les urnes car les façons d’expression dépendent du rythme des événements. Et la révolution, comme la lutte, se manifeste sous plusieurs formes. Nous, c’est le peuple qui adore 1. La dignité et le respect de soi, donc de l’autre.

2. L’union et l’unité. 3. La modestie.

4. L’action. 5. Le sens d’appartenance et l’amour de la patrie et du peuple, non du chef. 6. L’ouverture et le nécessaire aboutissement. 7. La perspective et la perspicacité. 8. La fidélité à la patrie et au patrimoine. 9. L’ordre et la solide argumentation. 10. La passion et le désir de vivre. 11. La liberté, la volonté et l’espérance qui perd mais regagne les petits espoirs.

Ils, qui font partie du « nous », louent un « il » et se battent contre nous. Qui nous ?

Le peuple, le pays et le patrimoine. Voilà ce qui reste à jamais.

Hommage au peuple.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espaces comprises.

Ceux qui s’attaquent au Liban ressemblent aux partisans de la caste dirigeante, raison pour laquelle leurs propos s’assemblent. En voici 11 signes qui les distinguent afin de se protéger contre leur frustrant venin accablant :1. Ils adorent perversement l’humiliation dans les deux sens, signe de sado-masochisme : ils lapident un peuple en souffrance dont ils font...

commentaires (1)

12. CEUX QUI SONT RÉMUNÉRÉS PAR DIVERSES PARTIES AUX FINS DE SEMER LE DOUTE, LE PESSIMISME, L'AVEUGLE SUIVISME A L'UN OU L'AUTRE,BREF INSTRUMENTS DE L'INTOX UTILE ET ARME NECESSAIRE NECESSAIRE . J'AJOUTERAIS QU'IL FAUT TENIR COMPTE D'UN ELEMENT PERTURBATEUR, QUI EST CETTE ANGOISSE QUI FAIT QUE LE TIERS EN QUESTION AUSSI BIEN Q'UNE GRANDE MAJORITE DES "AUTRES" DECRITS N'ONT PLUS LE LOISIR DE LA BONNE REFLEXION MAIS UNIQUEMENT D'UNE REACTION TOUTE ANIMALE JE DIRAIS DEVANT TANT D'INCONNUES QUANT A LEUR AVENIR.

Gaby SIOUFI

10 h 31, le 08 septembre 2021

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Commentaires (1)

  • 12. CEUX QUI SONT RÉMUNÉRÉS PAR DIVERSES PARTIES AUX FINS DE SEMER LE DOUTE, LE PESSIMISME, L'AVEUGLE SUIVISME A L'UN OU L'AUTRE,BREF INSTRUMENTS DE L'INTOX UTILE ET ARME NECESSAIRE NECESSAIRE . J'AJOUTERAIS QU'IL FAUT TENIR COMPTE D'UN ELEMENT PERTURBATEUR, QUI EST CETTE ANGOISSE QUI FAIT QUE LE TIERS EN QUESTION AUSSI BIEN Q'UNE GRANDE MAJORITE DES "AUTRES" DECRITS N'ONT PLUS LE LOISIR DE LA BONNE REFLEXION MAIS UNIQUEMENT D'UNE REACTION TOUTE ANIMALE JE DIRAIS DEVANT TANT D'INCONNUES QUANT A LEUR AVENIR.

    Gaby SIOUFI

    10 h 31, le 08 septembre 2021

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