Rechercher
Rechercher

Économie - Électricité

L’accord pour le fuel irakien approuvé par les commissions parlementaires

La première cargaison de 30.000 tonnes de fuel-oil grade B devrait arriver entre le 5 et le 10 septembre.

L’accord pour le fuel irakien approuvé par les commissions parlementaires

Commentant hier la question des navires-citernes iraniens « commandés » par le Hezbollah pour approvisionner le marché libanais en mazout, le ministre de l’Énergie, Raymond Ghajar, a simplement indiqué « ne pas avoir reçu de demande pour importer du carburant iranien ». Photo João Sousa

Les commissions parlementaires mixtes ont passé en revue hier l’accord visant à importer un million de tonnes de fuel irakien afin de l’échanger contre du carburant compatible avec les centrales d’Électricité du Liban (EDL). C’est le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, qui a annoncé la nouvelle lors d’un point presse à l’issue de la réunion à laquelle il a participé. Le carburant irakien ne peut pas être utilisé par les centrales libanaises en raison de sa trop forte teneur en soufre, d’où le choix des autorités de mettre en place ce système d’échange.

L’accord doit encore être examiné par le Parlement réuni en assemblée plénière, lequel devrait en principe l’approuver. Mi-août, le chef de l’État, Michel Aoun, et le chef du gouvernement (démissionnaire), Hassane Diab, avaient tous deux donné leur consentement exceptionnel à la demande du ministère de l’Énergie qui venait de signer l’accord avec les autorités irakiennes. Une étape nécessaire dans la mesure où le gouvernement, qui a démissionné le 10 août 2020, n’est chargé depuis que de l’expédition des affaires courantes.

Lire aussi

Le point sur les initiatives visant à augmenter la production d’EDL

Le ministre Ghajar a également fait le point sur le suivi de l’exécution de l’accord, moins d’une semaine après l’annonce des résultats de l’appel d’offres devant sélectionner le prestataire. C’est l’émirati ENOC qui l’a remporté et qui doit recevoir en septembre une première cargaison du fuel irakien, soit 85 000 tonnes, et donner à EDL en contrepartie 30 000 tonnes de fuel-oil grade B et 33 000 tonnes de gasoil. Selon M. Ghajar, le premier chargement de carburant irakien sera livré à ENOC en Irak entre demain et dimanche. Passé ce point, le Liban devrait ensuite recevoir avant le 10 septembre les 30 000 tonnes de fuel-oil grade B promises, tandis que les 33 000 tonnes de gasoil seront livrées entre le 10 et le 20 du même mois.

Lire aussi

Fuel irakien : l’émirati Enoc remporte le premier appel d’offre

4 à 6 heures de courant

Ce type d’échange (appel d’offres compris) aura lieu une fois par mois sur une durée d’un an pour des quantités comprises entre 75 000 et 85 000 tonnes. Les trois autres sociétés qui ont été retenues pendant les différentes phases de la première adjudication – l’émiratie Coral Energy DMCC, la koweïtienne IPG (Independant Petroleum Group) et la suisse Litasco, filiale de la russe Lukoil – pourraient de fait participer aux prochaines phases. D’autres sociétés pourraient également prendre le train en marche. Pour rappel, Litasco n’avait pas été au bout de la première procédure suite à un retard dans le processus de présentation du dossier. Le ministre a communiqué la liste de l’ensemble des acteurs devant approuver les candidats et leurs dossiers tout au long de la procédure, à savoir : les ministères des Finances et de l’Énergie ainsi que la Banque du Liban (BDL), côté libanais ; leurs homologues ainsi que la société SOMO, responsable de la commercialisation du pétrole, et la Cour des comptes, côté irakien.Répondant à une question, Raymond Ghajar a indiqué que la quantité de fuel qui sera importée via ces appels d’offres pourrait permettre à EDL de fournir 4 à 6 heures de courant par jour, en fonction de la demande. Un nombre d’heures qui peut évoluer en fonction de la quantité de foyers qui consomment de l’électricité et de la quantité consommée (variable selon les saisons). Le ministre a souligné que les réserves actuelles de carburant d’EDL lui permettent de fournir « 2 à 3 heures de courant (en moyenne, NDLR) par jour en fonction des régions ». Ces réserves devraient s’épuiser fin septembre, a-t-il ajouté.

Lire aussi

L’accord avec l’Irak permettra à EDL de tenir 4 mois, assure Ghajar

Gestion d’EDL

Le ministre a estimé que la gestion faite par EDL des réserves de carburant qu’elle a pu acquérir avec les 200 millions de dollars de fonds qui lui avaient été avancés par le Trésor – via une loi votée en mars par le Parlement et qui avaient mis plusieurs mois à être décaissés – avait permis au fournisseur d’État de les faire tenir jusqu’ici. « Le Liban a besoin de 3 millions de tonnes de fuel (gasoil compris, NDLR) pour permettre à EDL de fonctionner à pleine capacité (soit 1 800 mégawatts, un niveau bien inférieur à la demande, NDLR) », a rappelé le ministre, soulignant que les quantités de fuel-oil ou de gasoil échangées (750 000 à 800 000 tonnes) sont inférieures au tiers de ces besoins annuels. Le ministre n’a en revanche pas donné de détails supplémentaires sur le processus de rémunération de l’Irak, pour qui la BDL a en principe dû ouvrir une ligne de crédit en livres libanaises que le pays pourra utiliser pour acheter des services au Liban.La quantité d’électricité produite sera en tout cas insuffisante pour réduire la dépendance des Libanais aux propriétaires de générateurs privés – des exploitants illégaux mais tolérés depuis des décennies – qui fournissent du courant pendant les heures de rationnement imposées par EDL. Cette dépendance a d’ailleurs coûté cher en subventions sur le carburant, accordées depuis octobre 2019 par un des mécanismes mis en place par la BDL et financées à partir de ses réserves de devises. Pour le ministre, le coût de production du fournisseur public reste 30 % moins cher que celui des générateurs privés – et ce malgré la vétusté d’une partie des installations du fournisseur d’État.Commentant la question des navires-citernes iraniens « commandés » par le Hezbollah pour approvisionner le marché libanais en mazout (principalement consommé par les générateurs privés), le ministre a simplement indiqué « ne pas avoir reçu de demande pour importer du carburant iranien ». Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé dernièrement que trois navires contenant du fuel iranien livreront du carburant au Liban, alors que les dirigeants n’ont pas pu trouver d’issue aux pénuries qui frappent le pays depuis au moins le printemps. Selon le site spécialisé Tankers Trackers, le premier navire se dirige actuellement vers le canal de Suez, alors que les deux autres n’ont pas encore quitté l’Iran. Enfin, Raymond Ghajar n’a pas donné de nouvelles informations concernant l’initiative américaine visant à aider le Liban à pallier son déficit de production en électricité.

Les commissions parlementaires mixtes ont passé en revue hier l’accord visant à importer un million de tonnes de fuel irakien afin de l’échanger contre du carburant compatible avec les centrales d’Électricité du Liban (EDL). C’est le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, qui a annoncé la nouvelle lors d’un point presse à l’issue de la réunion à...

commentaires (4)

Saboter détruire et anéantir pour ensuite se placer en sauveurs. Telle est la tactique des vendus qui tiennent de pouvoir et les oppositions continuent à les regarder faire sans réagir. Un fuel chargé de souffre qui ne convient pas aux machines de l’EDL va arriver malgré la protestation de certains dans le gouvernement démissionnaire, c’est dire la faiblesse de nos gouvernants pourris et leur lâcheté contre cette mâchoire qui broie tout à son passage. La pénurie fabriquée de toute pièce en fuel, gaz et autres denrées essentielles n’avait de but que de nous mettre dans les bras du pays qui nous a anéanti avec la collaboration de tous les vendus en place par appât du gain et de se faire un nom et une position. La boucle sera bouclée puisque personne ne trouve à redire et que les tonnes de carburants frelatées continueront d’arriver sans qu’elles ne servent à quoi que ce soit une fois dans nos cuves sauf à nous sentir redevables pour les fossoyeurs et les vendus de notre pays. Ils trouveront toujours une astuce pour anéantir ce qui reste de ce pauvre pays avec la bénédiction des mêmes traitres imbus de leurs personnes. Quel sera le prix de cette dernière manigance? Une chose est sûre, ce sera le peuple qui paiera la facture pendant que les pourris resteront à leurs postes.

Sissi zayyat

12 h 06, le 02 septembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Saboter détruire et anéantir pour ensuite se placer en sauveurs. Telle est la tactique des vendus qui tiennent de pouvoir et les oppositions continuent à les regarder faire sans réagir. Un fuel chargé de souffre qui ne convient pas aux machines de l’EDL va arriver malgré la protestation de certains dans le gouvernement démissionnaire, c’est dire la faiblesse de nos gouvernants pourris et leur lâcheté contre cette mâchoire qui broie tout à son passage. La pénurie fabriquée de toute pièce en fuel, gaz et autres denrées essentielles n’avait de but que de nous mettre dans les bras du pays qui nous a anéanti avec la collaboration de tous les vendus en place par appât du gain et de se faire un nom et une position. La boucle sera bouclée puisque personne ne trouve à redire et que les tonnes de carburants frelatées continueront d’arriver sans qu’elles ne servent à quoi que ce soit une fois dans nos cuves sauf à nous sentir redevables pour les fossoyeurs et les vendus de notre pays. Ils trouveront toujours une astuce pour anéantir ce qui reste de ce pauvre pays avec la bénédiction des mêmes traitres imbus de leurs personnes. Quel sera le prix de cette dernière manigance? Une chose est sûre, ce sera le peuple qui paiera la facture pendant que les pourris resteront à leurs postes.

    Sissi zayyat

    12 h 06, le 02 septembre 2021

  • cette commission parlementaire n'a pas le droit d'approuver une telle loi. MAIS ALORS PAS DU TOUT ! retirer ainsi le gagne pain des 3 ou 4 cartels impliques dans ce business est inadmissible ! NB. dans l'espoir qu'aucun de ses membre n'a qq chose a foutre avec les Stes ayant reussi a gagner ces contrats .

    Gaby SIOUFI

    10 h 54, le 02 septembre 2021

  • cette commission parlementaire n'a pas le droit d'approuver une telle loi. MAIS ALORS PAS DU TOUT ! retirer ainsi le gagne pain des 3 ou 4 cartels impliques dans ce business est inadmissible ! NB. dans l'espoir qu'aucun de ses membre n'a qq chose a foutre avec les Stes ayant reussi a gagner ces contrats .

    Gaby SIOUFI

    10 h 54, le 02 septembre 2021

  • Le pétrole IPT nous arrivait DIRECT d IRAK par gazoducs, a la distillerie de Tripoli...jusqu en 1976,(guerre civile et armée syrienne ici),les sauvages syriens ont coupe ces gazoducs en Syrie et nous revendent le produit irakien...!!

    Marie Claude

    08 h 57, le 02 septembre 2021

Retour en haut