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Économie - Électricité

Le point sur les initiatives visant à augmenter la production d’EDL

Le fuel irakien doit être livré début septembre, et l’initiative américaine pour combler les carences du fournisseur public a dépassé le stade de la simple proposition.

Le point sur les initiatives visant à augmenter la production d’EDL

Les tarifs d’EDL sont figés depuis 1994 sur un prix du baril à 23 dollars, soit trois fois moins que le prix actuel. Photo P.H.B.

Après plusieurs mois de surplace, le dossier de l’électricité au Liban semble enfin être en voie d’afficher quelques progrès concrets, bien que parcellaires.

D’une part, parce que le ministère de l’Énergie et de l’Eau a annoncé jeudi soir le résultat de la procédure d’appel d’offres lancée pour permettre à l’État libanais d’échanger du fuel obtenu dans le cadre d’un accord avec l’Irak contre du carburant pouvant être consommé par les centrales d’Électricité du Liban (EDL). D’autre part, parce que certains éléments communiqués par des sources proches du dossier tendent à confirmer que l’initiative américaine visant à aider le pays du Cèdre à importer soit du carburant égyptien pour ses centrales, soit de l’électricité produite en Jordanie, dépasse la simple déclaration d’intention.

Le secteur de l’électricité est l’un des symboles de la faillite de la classe dirigeante à diriger le pays. Le fournisseur public EDL, dont les tarifs sont figés depuis 1994 sur un prix du baril à 23 dollars (soit trois fois moins le prix actuel), éprouve les plus grandes difficultés à financer ses achats de carburants pour plusieurs raisons aussi bien liées à la crise actuelle qu’à ses problèmes structurels. En temps normal, ses capacités maximales de production (1 800 mégawatts environ) sont d’ailleurs insuffisantes pour répondre à l’intégralité de la demande (qui en nécessiterait près du double lors des pics saisonniers).

Fuel irakien

Évoqué depuis le début de l’année, le dossier du fuel irakien s’est finalement concrétisé à travers un accord conclu le 23 juillet entre l’Irak et le Liban instaurant un mécanisme d’échange à trois bandes. L’Irak s’est engagé à fournir 1 million de tonnes de son fuel dont la teneur en soufre le rend inutilisable par les centrales d’EDL. Des quantités qui correspondent à environ un tiers des besoins d’EDL sur un an et que le Liban utilisera comme monnaie d’échange auprès d’autres fournisseurs pour assurer ses besoins en carburant compatible (fuel grade A, et/ou grade B, et/ou gasoil). En contrepartie, le Liban rémunérera l’Irak en lui ouvrant une ligne de crédit en livres à la Banque du Liban que le pays pourra dépenser en services, notamment médicaux. Un appel d’offres devant permettre au ministère libanais de l’Énergie de choisir un fournisseur pour échanger une fraction du fuel irakien livré sera lancé chaque mois pendant un an. Chaque appel d’offres portera sur une cargaison comprise entre 75 000 et 85 000 tonnes de fuel en provenance d’Irak.

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Lancée courant août, la première adjudication dans ce cadre a été remportée par la société émiratie ENOC, face à deux autres candidats, une autre émiratie, Coral Energy DMCC, et une koweïtienne, IPG (Independant Petroleum Group). Selon la procédure établie, une dizaine de sociétés s’étaient manifestées, mais seules 5 d’entre elles ont passé la première phase de sélection organisée par les autorités libanaises, un nombre finalement réduit à quatre – les trois nommées plus haut et la suisse Litasco, filiale de la russe Lukoil – à l’issue d’une seconde phase pilotée cette fois par les autorités irakiennes. Selon nos sources, Lukoil n’aurait finalement par participé à cet appel d’offres suite à un retard dans le processus de présentation du dossier. La société reste en revanche éligible pour participer aux prochains appels d’offres mensuels qui seront organisés, alors que rien ne semble exclure que de nouveaux candidats puissent également se présenter.

De son côté, et en vertu de cette première adjudication, ENOC s’engage à récupérer 84 000 tonnes de fuel irakien qui lui seront en principe livrées entre le 3 et le 5 septembre. En échange, la société fournira au Liban 30 000 tonnes de fuel grade B et 33 000 tonne de gasoil à quelques jours d’intervalle, ce qui devrait permettre à EDL d’augmenter sensiblement ses capacités de production actuelles qui tournent actuellement en dessous de 800 MW. Un niveau extrêmement bas qui pose régulièrement des problèmes de stabilité du réseau électrique.

Aide américaine

La seconde initiative visant à résoudre une partie des problèmes d’EDL a été annoncée il y a une dizaine de jours par l’ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, dans le sillage des déclarations du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier avait indiqué qu’un navire transportant du mazout produit en Iran – pays sanctionné par l’administration américaine – se dirigeait vers le Liban qui connaît également une pénurie de ce carburant consommé par les générateurs privés, le plan B des Libanais aux carences du fournisseur public.

Si le secrétaire général du parti chiite a assuré cette semaine qu’un second navire-citerne affrété par l’Iran prendrait prochainement le large vers les côtes libanaises, une source proche de l’initiative américaine a assuré de son côté que cette dernière était en discussions avec les acteurs concernés depuis un certain temps et que cette initiative pourrait porter ses fruits dans un futur relativement proche. À noter que l’administration américaine semble disposée à aménager les sanctions prévues par la loi César ciblant depuis 2019 le régime syrien, ainsi que toute personne, société, institution ou tout gouvernement faisant du commerce avec le régime de Damas ou contribuant à la reconstruction de la Syrie.

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La source a en outre précisé que parmi les deux pistes évoquées par la diplomatie américaine, à savoir « faire parvenir de l’électricité au Liban en provenance de Jordanie, via la Syrie », et/ou « faciliter des importations de gaz d’Égypte vers le Liban-Nord », ce serait finalement la seconde qui aurait le plus de chance d’être rapidement mise en œuvre. Toujours selon la source, les réparations nécessaires à effectuer sur le gazoduc devant acheminer le carburant égyptien vers le Liban requerraient moins de temps que celles des lignes haute tension reliant la Jordanie au Liban via la Syrie. Un argument en faveur de la piste égyptienne qui s’ajoute au fait que les relais haute tension utilisables au Liban pour servir de points d’entrée au courant jordanien ne toléreraient qu’une capacité inférieure à 300 MW. Un niveau légèrement inférieur aux 370 MW produits par les navires-centrales que l’État loue depuis 2013 à la société turque Karadeniz et dont le contrat arrive à échéance fin septembre.

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La source n’a en revanche communiqué aucun détail technique supplémentaire sur la mise en œuvre de ces différentes solutions, ni sur les éventuelles modalités de paiement. Les ministères de l’Énergie libanais et jordanien que nous avons contactés n’ont pas été plus loquaces.

Le flou règne également sur le rôle de la Banque mondiale, dont la participation a été évoquée aussi bien par l’ambassadrice des États-Unis dans un entretien à la chaîne al-Arabiya que par la présidence libanaise. Si Baabda avait indiqué dans un communiqué que l’organisation pourrait servir de garante au Liban pour toute transaction conclue dans ce cadre, la source précitée a, elle, suggéré qu’elle pourrait également contribuer au financement. Contacté, le service de presse de la Banque mondiale n’a pas encore donné suite à nos demandes de renseignements.


Après plusieurs mois de surplace, le dossier de l’électricité au Liban semble enfin être en voie d’afficher quelques progrès concrets, bien que parcellaires.D’une part, parce que le ministère de l’Énergie et de l’Eau a annoncé jeudi soir le résultat de la procédure d’appel d’offres lancée pour permettre à l’État libanais d’échanger du fuel obtenu dans le cadre...

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HN ne vous laissera pas faire, il fera de tout pour que ce fuel soit acheminé ailleurs en attendant la cargaison de ses maîtres pour pouvoir fanfaronner auprès des libanais leur faisant croire que c’est à lui qu’on doit la lumière et le miel et la belle vie qu’il ne cesse de leur promettre. Il cherche à pousser les américains à prendre des décisions drastiques d’embargo sur notre pays pour enfin l’isoler du monde civilisé pour mieux l’affamer et le détruire jusqu’à le posséder entièrement. Pendant ce temps notre marionette de président avec sa poupée en chiffon le PM. désigné jouent son jeu et discutent du sexe des anges pour détourner l’attention des libanais avec leur foutu gouvernement qui, même formé sera un échec cuisant puisque les mêmes reprendront du service pour participer et collaborer à l’éclipse totale de notre pays. LIBANAIS ÊTES VOUS ENCORE LÀ? Vous assistez impuissants à votre mort lente et ça se comprend puisqu’on vous a coupé les ailes et maintenant on vous demande de voler, mais mourir pour mourir au moins mourons tous en les emportant avec nous, il ne faut pas leur laisser le droit de choisir notre belle mort.

Sissi zayyat

11 h 19, le 28 août 2021

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Commentaires (1)

  • HN ne vous laissera pas faire, il fera de tout pour que ce fuel soit acheminé ailleurs en attendant la cargaison de ses maîtres pour pouvoir fanfaronner auprès des libanais leur faisant croire que c’est à lui qu’on doit la lumière et le miel et la belle vie qu’il ne cesse de leur promettre. Il cherche à pousser les américains à prendre des décisions drastiques d’embargo sur notre pays pour enfin l’isoler du monde civilisé pour mieux l’affamer et le détruire jusqu’à le posséder entièrement. Pendant ce temps notre marionette de président avec sa poupée en chiffon le PM. désigné jouent son jeu et discutent du sexe des anges pour détourner l’attention des libanais avec leur foutu gouvernement qui, même formé sera un échec cuisant puisque les mêmes reprendront du service pour participer et collaborer à l’éclipse totale de notre pays. LIBANAIS ÊTES VOUS ENCORE LÀ? Vous assistez impuissants à votre mort lente et ça se comprend puisqu’on vous a coupé les ailes et maintenant on vous demande de voler, mais mourir pour mourir au moins mourons tous en les emportant avec nous, il ne faut pas leur laisser le droit de choisir notre belle mort.

    Sissi zayyat

    11 h 19, le 28 août 2021

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