Sept nouveaux décès et 165 cas de contaminations

Le Liban, qui se trouve à nouveau dans la phase 2 de la transmission communautaire du coronavirus, signe d'un ralentissement de la pandémie, a enregistré sept nouveaux décès et 165 cas de contaminations au cours des dernières 24 heures. Selon le rapport du ministère de la Santé publié jeudi en fin de journée, 541.009 contaminations ont été enregistrées depuis février 2020, date de l'apparition de la pandémie au Liban, au nombre desquelles figurent 7.747 décès et un total de 521.458 personnes rétablies. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 212 patients hospitalisés, dont 107 en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 2,4 %.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la phase 2 est définie par 1 à 2 décès pour 100 000 habitants et 20 à 50 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants par semaine.

Pour consolider ce ralentissement, le Liban poursuit sa campagne de vaccination à une cadence plus élevée. Au cours des dernières 24 heures, 3.322 personnes ont reçu une première dose d'un des vaccins disponibles et 4.558 une seconde dose. En tout, depuis le début de la campagne mi-février, 11,1 % de la population éligible a reçu une dose et 5,6 % les deux.

Dans ce contexte et suite au "succès" du marathon de samedi dernier qui a permis à plus de 10.000 personnes âgées de 30 à 65 ans de se faire administrer le vaccin AstraZeneca sans rendez-vous, le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan avait annoncé que d'autres "marathons" pour d'autres tranches d'âges, notamment avec le vaccin Pfizer/BioNTech, devraient se tenir dans les prochaines semaines.

Banque mondiale et vaccination

Lors d'une conférence de presse conjointe jeudi avec une délégation de la Banque mondiale en visite au Liban, M. Hassan s'est félicité de la "réussite de la BM et du ministère dans la campagne de vaccination", estimant que cela "a permis de regagner la confiance du citoyen dans l'État". Le vice-président du groupe de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Ferid Belhaj, a de son côté estimé que "la transparence et la coopération" ont permis la réussite de cette campagne.

Le directeur exécutif du groupe de la BM, Merza Hussain Hasan, a quant à lui rappelé que "le premier programme d'aide pour les vaccins a été octroyé au Liban". "Cette aide peut être transposée à d'autres domaines s'il y a une volonté politique", a-t-il souligné, dans une critique claire de la classe dirigeante.

A l'instar de nombreux pays, le Liban poursuit son déconfinement progressif. La chambre d'opérations nationale pour la gestion des catastrophes avait dans ce cadre annoncé lundi que les ministères, les directions et les institutions publiques, ainsi que les municipalités, peuvent désormais fonctionner à 100% de leurs capacités sur le plan des effectifs, à condition de respecter les mesures sanitaires et le port du masque. En outre, les centres commerciaux peuvent ouvrir leurs portes jusqu'à minuit trente, tout comme les centres de loisirs, à 50 % de leur capacité d'accueil. Les cinémas ont également rouvert. Les grands événements, comme les mariages, conférences, expositions peuvent se tenir en salle comme en extérieur, à condition de limiter le nombre de participants à 250 personnes et 50 % de la capacité d'accueil des endroits prévus à cet effet. A contrario, un report de quatre semaines de toutes les élections syndicales a été préconisé, tout comme un durcissement des mesures sanitaires à l'encontre des passagers arrivant à Beyrouth en provenance du Brésil et du Royaume-Uni, où circulent des variants inquiétants du coronavirus.