Lorsque l’on voit le Liban d’aujourd’hui, on ne peut s’empêcher de penser, sans éprouver moult amertume ni tristesse, au Liban d’antan. Le pays portait bien son nom de Suisse du Moyen-Orient. Et puis survinrent les évènements tragiques qui bouleversèrent le pays de fond en comble. Tous les facteurs qui faisaient de notre petite nation un havre de paix, de prospérité et de bonheur s’évaporèrent comme par magie pour faire place à la violence, la misère et la souffrance. Cette tragédie shakespearienne du Liban, pays maudit, nous rappelle la Chanson d’automne de Verlaine, poète maudit. En modifiant légèrement et subtilement ces vers sublimes, on pourrait en faire le Chant du Liban.
Ô petit Liban,
Ô perle d’antan,
Les sanglots longs
Des violons
Autochtones
Bercent ton cœur
D’une langueur
Monotone.
Ô pauvre Liban
Au triste bilan,
Tout suffocant
Et blême quand
Sonne l’heure,
Tu te souviens
Des jours anciens
Et tu pleures.
Et tu aimes psalmodier
Du fond de ton merdier
Ce triste chant
Lancinant :
Et je m’en vais
Au temps mauvais
Qui m’emporte
De çà, de là,
Pareil à la
Feuille morte.
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