Rechercher
Rechercher

Politique - Formation du gouvernement au Liban

Le Drian veut pousser l'UE à "faire pression sur les responsables" libanais

Le chef de la diplomatie française compte évoquer ce dossier lundi, lors d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.

Le Drian veut pousser l'UE à

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Erbil en juillet 2020. Photo Safin Hamed/AFP

Le Quai d'Orsay a annoncé vendredi que le ministre français des Affaires étrangères,  Jean-Yves Le Drian, avait l'intention d'affirmer lundi auprès de ses homologues de l'Union européenne la "nécessité d'agir pour aider le Liban à sortir de l'impasse politique et économique" en faisant "pression sur les responsables" de cette situation de blocage. 

"Dans le prolongement du Conseil des affaires étrangères du 22 mars dernier, le ministre rappellera à ses homologues européens l'impérieuse nécessité d'agir pour aider le Liban à sortir de l'impasse politique et économique, en accélérant les efforts européens visant à faire pression sur les responsables libanais de cette situation de blocage", a dit la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, en amont de la participation du chef de la diplomatie française à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, prévue lundi en visioconférence.

L'édito de Issa GORAIEB

Haute politique et petits arrangements

Le Liban sombre dans une crise socio-économique et financière aiguë depuis l'été 2019. La situation s'est aggravée en raison de l'impasse politique actuelle, qui empêche la formation d'un gouvernement depuis plus de huit mois, sur fond de bras de fer politique et de rivalités personnelles entre le président de la République Michel Aoun, et le Premier ministre désigné Saad Hariri.

Le président français Emmanuel Macron s'est fortement impliqué, sans résultats tangibles jusqu'à présent, pour tenter de débloquer la crise politique en lançant le 1er septembre 2020 une initiative en faveur du Liban. Cette feuille de route table sur la mise en place d'un cabinet de mission formés d'experts qui lancerait le chantier de réformes exigées par les pays donateurs pour débloquer des aides financières. Après avoir d'abord écarté toute imposition immédiate de sanctions contre les dirigeants libanais, le chef de l'Élysée a revu sa copie et semble désormais prêt à franchir le pas.

Pour mémoire

On entre bientôt dans le vif du sujet

Quant au chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, il sermonne régulièrement les autorités libanaises, à qui il impute la responsabilité de l'absence de gouvernement capable de réformer le pays. La semaine dernière, Paris avait dénoncé "l'obstruction délibérée de la part des forces politiques" du pays et n'hésite plus à employer la menace. Le ministre avait déjà haussé le ton, affirmant que "si certains responsables libanais ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'hésiterons pas à prendre les nôtres", sans toutefois employer clairement le terme de "sanctions". Il avait dans ce contexte estimé que "l’heure est venue de renforcer les pressions pour y parvenir". Déjà le 22 mars, le ministre français avait demandé à l'Union européenne d'actionner "des leviers" contre les responsables politiques au Liban pour qu'un gouvernement soit formé et que des réformes soient engagées dans ce pays "à la dérive".

La semaine dernière, M. Le Drian, et son homologue américain, Anthony Blinken, ont évoqué au cours d'un appel téléphonique la situation au Liban, et ont exprimé "leur souhait partagé de voir les dirigeants libanais mettre en œuvre des réformes cruciales pour le bien commun de leur peuple"

Le Quai d'Orsay a annoncé vendredi que le ministre français des Affaires étrangères,  Jean-Yves Le Drian, avait l'intention d'affirmer lundi auprès de ses homologues de l'Union européenne la "nécessité d'agir pour aider le Liban à sortir de l'impasse politique et économique" en faisant "pression sur les responsables" de cette situation de blocage. "Dans le prolongement du...

commentaires (9)

La pression sur le Liban tant attendue n'est jamais venue et ne viendra jamais car elle est improductive en cas de guerre d'egos. Michel Aoun s'accroche à des prérogatives qu'il n'a plus depuis Taëf, et Saad Hariri ne veut plus reculer devant les nouvelles prérogatives qu'il a acquises depuis Taëf. Tout le problème est là.

Un Libanais

18 h 15, le 18 avril 2021

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • La pression sur le Liban tant attendue n'est jamais venue et ne viendra jamais car elle est improductive en cas de guerre d'egos. Michel Aoun s'accroche à des prérogatives qu'il n'a plus depuis Taëf, et Saad Hariri ne veut plus reculer devant les nouvelles prérogatives qu'il a acquises depuis Taëf. Tout le problème est là.

    Un Libanais

    18 h 15, le 18 avril 2021

  • Arrêtez Monsieur Le Drian. Pour une fois que La France prenne ses responsabilités et cesse de se cacher derrière cette comédie qui s’appelle l’Union Européenne. Agissez et prenez des sanctions sinon arrêtez de gesticuler inutilement

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 08, le 18 avril 2021

  • Monsieur Le Driand. N’essayez-plus de frapper. Frappez! (Copyright Matrix I)

    PPZZ58

    09 h 06, le 18 avril 2021

  • Mr Le Driand. Ça fait plus d’une fois que vous avez promis des sanctions contre les corrompus au Liban Car vous savez bien qui ils sont. Faites le svp pour le bien des libanais Il faut mettre vos menaces en action sinon on ne va plus y croire à la France qui est notre presque dernier refuge pour combattre le mal au Liban

    Ibrahim Takla

    20 h 15, le 17 avril 2021

  • Oui Monsieur Le Drian, mais oui il faut et il suffit, et y a qu’à. Je vous propose de faire de cette réunion une démonstration de force et de persuasion de toute l’Europe pour que votre projet aboutisse à une apothéose pour faire taire les sceptiques qui prétendent que l’Europe ne sert à rien et qu’elle est faible parce que peureuse et n’ose jamais prendre des décisions importantes avant qu’il ne soit trop tard. Le Liban devrait servir d’exemple à tous les gens au pouvoir qui abusent de leur fonction pour voler et tyranniser leur peuple et dans le cas du Liban le prennent en otage, sinon le monde ressemblera encore plus à une jungle où le plus féroce gagne sur les plus faibles. La barbarie ne doit pas refroidir les peuples civilisés à se mouiller pour sauver ce qui reste de l’humain dans ce monde. Tous les libanais ont les yeux rivés sur vous alors assez écouter ces malotrus et passez au plan B. Dites vous que des vendus, voleurs et des malhonnêtes ne pourront jamais sauver un pays qu’ils ont sciemment détruit.

    Sissi zayyat

    17 h 58, le 17 avril 2021

  • ILS EXPRIMENT LEUR SOUHAIT DE VOIR LA MAFIA LIBANAISE METTRE EN OEUVRE DES RÉFORMES. COMME SI ON DEMANDE AUX LOUPS DE S'OCCUPER ET PROTÉGER GENTIMENT DES POULES. SACRÉ M.LE DRIAN.

    Gebran Eid

    16 h 02, le 17 avril 2021

  • Woowww! Il nous faut l'union de 27 pays à ajouter à quelques autres, et non des moindres, pour résoudre le problème libanais... Le problème qui se résume à quelques pseudos dirigeants vantards et égoïstes qui mènent le peuple au suicide alors qu'ils prétendent débattre des droits de leurs ouailles...

    Wlek Sanferlou

    15 h 33, le 17 avril 2021

  • Tout ce qui arrive ou n'arrive pas dans la région dépens des USA. M. Le Drian a bon cœur mais il ne pourra absolument rien faire.

    Shou fi

    14 h 04, le 17 avril 2021

  • IL FAUT LES OBLIGER QUE LE GOUVERNEMENT DE 18 OU 24 MINISTRES QU,ILS SOIENT DES INDEPENDANTS SANS AUCUN LIEN AVEC LES PARTIS POLITIQUES DE TOUTES LES CLIQUES MAFIEUSES QUI ONT DETRUIT LE PAYS. SINON VOUS SAVEZ COMMENT LES DEGAGER ET METTRE LE PAYS SOUS MANDAT OCCIDENTAL POUR AU MOINS UNE QUINZAINES D,ANNEES TOUT EN ECARTANT D,URGENCE ET A L,AVANCE LES MILICES IRANIENNES ET LEURS PARAVENTS MALHEUREUSEMENT CHRETIENS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 16, le 17 avril 2021

Retour en haut