La neutralité et ses nuances

Un mot magique, la neutralité, qui a tenté tant de pays. Créé en 1907 à la Hague, le mot prend des nuances. La définition donnée par Larousse : « Situation d’un État qui demeure à l’écart d’un conflit international. » D’autres sources précisent : « Un État d’une puissance qui ne prend pas partie lors d’une guerre. »

Autres nuances importantes, faire la différence entre un État qui se veut « neutre », et un « État non belligérant » ; ce dernier s’engage à ne pas intervenir militairement, mais pourrait vendre ou encore offrir des armes aux parties en guerre.

Encore, et au troisième degré, est la création du « mouvement des pays non alignés », qui représente plus d’une centaine de pays, principalement du tiers-monde. Le Liban a le statut de membre, tout comme l’Arabie saoudite ou même le Qatar et les Émirats arabes unis, ce qui déshabille le concept de non-alliance avec les grandes puissances, autrefois les États-Unis et l’Union soviétique, aujourd’hui la Chine, la Russie et les États-Unis, sans compter l’Union européenne. Le concept fut établi en 1961 par les présidents Tito de Yougoslavie, Nehru l’indien et Nasser l’égyptien.

Heureusement, ou malheureusement, le Liban échoue à tous les degrés, étant devenu un État belliqueux depuis 1948, l’armistice de 1949 qui n’empêchera point agressions, invasions et occupations.

On peut rêver de neutralité, elle reste un mystère. Des conditions à remplir, il y en a.

D’abord il faudrait un pays « sans pyjama », c’est-à-dire sérieux, stable et unifié.

Ensuite, il faudrait assurer et remplir le droit à la self defense, tout comme la Suisse (qui est munie d’une armée redoutable), la Suède ou le Japon.

Puis et dernièrement, il est impératif de démontrer ses engagements au fil du temps, pour être reconnu comme un État non belligérant, ou même non aligné.

Présentement, ce qu’on entend et ce que l’on voit est tout sauf cela. Que le Liban mette son complet et se débarrasse de ses belles culottes. En attendant, comme chantait Bernard Sauvat : « un jour lointain, je reviendrai... peut-être demain... on dit... on dit, on dit souvent qu’on ne peut pas s’aimer autant... c’est vrai, peut-être, oui, mais pourtant je t’aime, infiniment. »

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