Il est à se demander si la plupart des pays européens qui ont suspendu l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 ne l’ont pas fait principalement pour des motifs d’ordre politique. Je remarque que plusieurs de ces pays seront en élection plus tard cette année ou l’année prochaine, et que d’autres sont dirigés par des gouvernements fragiles ou des coalitions. Leurs gouvernants estiment-ils qu’un vaccin qui tourne au vinaigre peut leur faire perdre le pouvoir ?
M’est avis que si le Parti conservateur de Boris Johnson n’en avait encore pour près de quatre ans à gouverner majoritairement le Royaume-Uni, il aurait lui aussi suivi les anti-AstraZeneca : l’Allemagne (élections fédérales cette année), la France (présidentielle en 2022), la Lettonie (élections en 2022), la Suède (élections en 2022), le Danemark (coalition), l’Espagne (gouvernement minoritaire), l’Italie (coalition), le Luxembourg (coalition), la Slovénie (coalition).
Tout de même, quel camouflet infligé par les pleutres gouvernements de ces pays à l’Agence européenne des médicaments, qui reste « fermement convaincue » des avantages d’AstraZeneca.
Sylvio LE BLANC
Montréal-Québec
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