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Lifestyle - This is America

Avec le « PDA » de Biden, retour aux signes extérieurs d’affection

« PDA », trois initiales et trois interprétations... Dans le domaine de la high-tech, il s’agit de « personal digital assistant », dans celui des rapports humains, on parle de « public display of affection », décliné aujourd’hui en « presidential display of affection ».

Avec le « PDA » de Biden, retour aux signes extérieurs d’affection

Le couple Biden, le jour de l’investiture, qui ne cache pas son amour et son affection mutuels. Brendan Smialowski/Getty Images/AFP

Depuis plus d’un an, alors que s’abattait sur le monde cette violente pandémie de coronavirus, la distanciation sociale et autres gestes barrières ont emporté avec eux tous les signes extérieurs d’amour et d’affection. Puis Joe Biden, 46e président américain, a rallumé à sa manière cette flamme en manifestant publiquement, même masqué, le grand amour qu’il partage avec son épouse depuis 43 ans, Jill. Depuis le jour de l’investiture, les médias et autres réseaux sociaux montrent le couple présidentiel continuellement en train de s’enlacer, de s’embrasser, de se tenir par la main. Des gestes qui ont mis du baume au cœur de tous les Américains, spécialement après le froid et la distance marqués émanant du couple formé par Donald et Melania Trump. La belle relation des Biden a ainsi été baptisée presidential display of affection (affection présidentielle).

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Même la très sérieuse publication en ligne Politico y est allée de son commentaire : « En mission pour reconstruire les normes institutionnelles et aider à guérir une nation blessée, Joe et Jill Biden tentent quelque chose de nouveau après quatre ans des Trump : un peu de tendresse. » Les gestes romantiques entre les Biden – qui ont passé le week-end de la Saint-Valentin en famille dans la résidence secondaire présidentielle de Camp David – sont représentatifs non seulement de la solidité de leur mariage de 43 ans, mais aussi d’un style de communication chaleureux que le nouveau président veut faire régner. Et bien que cette proximité de Joe et Jill Biden rejoigne une longue histoire d’hôtes de la Maison-Blanche ayant également déployé leur relation amoureuse, elle semble plus prononcée, en contraste avec Donald et Melania Trump.

Versus la glaciale interaction publique des Trump

Les relations souvent glaciales du couple Trump ont brisé la culture des duos présidentiels qui exprimaient avec aisance leur affection mutuelle devant les caméras. Le porte-parole de la famille Biden n’a pas voulu commenter la manière dont le président et la First Lady gèrent la projection publique de leur relation et quel message ils désirent ainsi transmettre. En revanche, les spécialistes en comportement ont beaucoup à dire à ce sujet. La Dr Lara Brown, à la tête de la School of Political Management à l’université George Washington, estime ainsi que « le comportement et la rhétorique d’un président sont comme la musique de fond du pays et ils peuvent être un élément-clé de cette bande-son. Les gens n’écoutent pas nécessairement chaque mot qu’il prononce, mais ils sont sensibles au ton et à la cadence. Ce qui suggère pour eux la manière dont le président traite avec son cabinet et sa famille ainsi que sa manière d’allier le fond et la forme ». La spécialiste considère que la conduite personnelle des présidents ne peut jamais être vraiment isolée de leurs instincts politiques primaires, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Et ajoute : « Certes, la plupart des politiciens réfléchissent à la portée stratégique de leur comportement, et cela devient une partie de qui ils sont. »

Un tabou dans certaines cultures

Drew Joseph, thérapeute de couples, voit également dans les échanges passionnés des Biden des « signes très bienvenus en 2021 ». « Consciemment ou pas, explique-t-il, leur proximité publique inspire également une énorme confiance face aux crises que le pays traverse actuellement : le Covid-19, les divisions et la violence. » Selon la Dr Barbara Perry, directrice des études présidentielles au Miller Center de l’Université de Virginie, les démonstrations d’affection informelles n’étaient pas très courantes pour les Premiers couples.

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C’est la révolution sexuelle des années 1960 qui a redéfini les normes sur la manière dont tous les Américains, y compris les dirigeants, pouvaient interagir publiquement avec leur conjoint. Depuis Bill et Hillary Clinton, la Maison-Blanche a vu une série de couples présidentiels (dont George W. et Laura Bush, Barack et Michelle Obama, et aujourd’hui Joe et Jill Biden) démontrant que la culture américaine a dépassé tous les tabous qui étaient auparavant associés au public display of affection. Car en général, les démonstrations d’affection publiques varient en fonction des différents cultures et contextes. Ce genre de comportement peut être acceptable dans un pays et tout à fait inacceptable ailleurs, voire même illégal. Ainsi, dans la plupart des pays occidentaux, de même qu’en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada et aux États-Unis, il est normal de voir des gens se tenir par la main, s’embrasser dans la rue, les restaurants, etc. sans que personne ne s’en offusque. Mais ce genre de contact physique hors de la sphère privée du domicile reste inadmissible en Chine et en Inde. Au Moyen-Orient, il relève de « la honte de la famille » et est parfois passible de prison.

Depuis plus d’un an, alors que s’abattait sur le monde cette violente pandémie de coronavirus, la distanciation sociale et autres gestes barrières ont emporté avec eux tous les signes extérieurs d’amour et d’affection. Puis Joe Biden, 46e président américain, a rallumé à sa manière cette flamme en manifestant publiquement, même masqué, le grand amour qu’il partage avec son...

commentaires (1)

AH LA LA CES AMERICAINS. AUCUNE HONTE A DEVOILER UNE HYPOCRISIE GENETIQUE. AUCUNE.POUAH !

Gaby SIOUFI

14 h 08, le 26 février 2021

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Commentaires (1)

  • AH LA LA CES AMERICAINS. AUCUNE HONTE A DEVOILER UNE HYPOCRISIE GENETIQUE. AUCUNE.POUAH !

    Gaby SIOUFI

    14 h 08, le 26 février 2021

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