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Lifestyle - Mode

Mira Mikati ramène la gaîté aux Galeries Lafayette

« Happy Galeries, c’est parti ! Énergie, bonnes ondes... Le bonheur dont on a besoin en ce début d’année. Mira Mikati nous emmène dans un monde survitaminé, fait de couleurs et de monstres gentils », annoncent les Galeries Lafayette sur leur compte Instagram. Une occasion de revenir sur le parcours de la brindille franco-libanaise obsédée de pop et d’art contemporain, et qui semble s’être donné pour mission de faire de la mode un remède contre tout accès de morosité planétaire.

Mira Mikati ramène la gaîté aux Galeries Lafayette

Mira Mikati et son monde survitaminé.

En ces temps sombres de pandémie et de récession où la mode est la première à s’interroger sur son avenir, Mira Mikati est invitée à introduire son univers tout en bulles dans la grisaille parisienne, comme un avant-goût d’un été heureux. Aux vénérables Galeries Lafayette, et c’est sans doute un signe alors que les achats en ligne éloignent les consommateurs des magasins physiques, la créatrice va créer une capsule heureuse, de celles qui restituent à l’acte d’acheter, surtout un article de mode ou de design, la valeur d’une expérience qui dépasse la simple acquisition et transforme le moment en souvenir. On ne parle pas assez de l’état d’esprit qui accompagne un achat et confère à l’objet emporté cette aura positive – ou négative – qui en restera inséparable tout au long de son service.

La Libanaise qui a grandi à Paris est obsédée de mode depuis son plus jeune âge. À 17 ans, elle fait déjà ses armes à l’École supérieure des arts et techniques de la mode de Paris, et enchaîne sa formation avec des certificats de Parsons New York et Central Saint Martins, Londres. Son label éponyme a été conçu au début des années 2000, avec Selfridges et le Bon Marché, premiers grands magasins à lui faire commande. Elle s’installe ensuite à Beyrouth en 2004 avec sa famille et met ses projets en veilleuse pour ne pas faire, dit cette perfectionniste, les choses à moitié. Mais très vite, dans un Beyrouth encore grisé de paillettes malgré un climat politique incertain, elle cofonde au centre-ville, avec Raya Dernaïka, la boutique Plum, un concept store à la croisée de Collette et de Dover Street. Et l’entreprise est un succès.

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Malgré l’instabilité de l’environnement commercial et trois enfants en bas âge, la jeune femme voit son enseigne se transformer en Mecque de la mode et du design, premier pèlerinage de la clientèle moyen-orientale attirée par la créativité de Beyrouth. Parallèlement, elle lance une collection capsule avec la marque niçoise Façonnable. Baptisée Ç x Façonnable, cette ligne réaffirme un retour aux sources et à l’esprit Riviera de la marque qui affiche son demi-siècle avec l’insouciance qui caractérise son ADN estival. « Vacances permanentes, joie de marcher pieds nus dans l’herbe, de camper et de pique-niquer en plein air », Mira Mikati a saisi l’esprit qui cartonne. Cette expérience lui confirme ce qu’elle a toujours pressenti : la joie est le besoin le mieux partagé au monde.

Un style ludique et coloré. Photos tirées de la page Instagram de Mira Mikati

Gamine ludique ou femme candide

En 2015, la créatrice s’installe à Londres, prête à chambouler un paysage qu’elle trouve monotone. Elle va lancer officiellement sa marque éponyme, « une association parfaite, dans les normes de l’industrie, avec la réputation audacieuse de la capitale britannique ». Son talent consiste par-dessus tout à projeter sur l’acheteur ou l’acheteuse sa propre envie de découvrir « quelque chose d’amusant, sans concessions sur la qualité des coupes et des matériaux ». Dès lors, la marque Mira Mikati incarne un retour intense à l’innocence et au plaisir, à un optimisme sans ombre, à travers des détails qui font sourire, plaqués sur une qualité couture proche du sur-mesure. Aussitôt, elle fait la joie des instagrameuses et des icônes de mode qui découvrent de plus en plus à quel point il est impossible de rater son effet en affichant ses créations.

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Gamine ludique ou femme candide, l’image créée par Mira Mikati emprunte aussi à l’art contemporain sa quête de conformité aux aspirations d’une génération qui cherche à fuir les pesanteurs d’un monde de plus en plus inquiétant. Elle collabore avec les street artists Kaws et Darcell, flirte avec le  kawaï, l’idée japonaise du « mignon », fait exploser les couleurs sorties du tube et les arcs-en-ciel sans nuances, étale des graffitis et des dessins enfantins sur tous ses textiles, emprunte aux plus jeunes leurs bombers et fait pleuvoir les paillettes.

Aux Galeries Lafayette, donc, jusqu’au 23 février pour ceux qui peuvent s’y rendre, et sus à la morosité !

En ces temps sombres de pandémie et de récession où la mode est la première à s’interroger sur son avenir, Mira Mikati est invitée à introduire son univers tout en bulles dans la grisaille parisienne, comme un avant-goût d’un été heureux. Aux vénérables Galeries Lafayette, et c’est sans doute un signe alors que les achats en ligne éloignent les consommateurs des magasins...

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