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Économie - Électricité

Carburant pour EDL : la piste irakienne confirmée par Ghajar

Carburant pour EDL : la piste irakienne confirmée par Ghajar

La quantité fixée entre le Liban et l’Irak représente moins du quart de la quantité d’hydrocarbures, toutes catégories confondues, que consomme le pays chaque année. Photo P.H.B.

Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, a confirmé hier que l’Irak avait accepté de fournir du carburant au Liban pour alimenter les centrales électriques du pays en crise. Le ministre s’exprimait en marge d’une réunion à Baabda avec le chef de l’État Michel Aoun pour discuter des négociations en cours avec Bagdad, auxquelles participe le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim.

L’accord, dont les contours avaient déjà été révélés fin décembre, a été approuvé par le Conseil des ministres irakien. Il porte sur la livraison en 2021 de 500 000 tonnes de « fuel-oil » (de grade A ou B) que consomment une partie des centrales opérées par Électricité du Liban (EDL) – les installations de Deir Ammar (Liban-Nord) et Zahrani (Liban-Sud). L’accord prévoit plus précisément que l’Irak livre des quantités de pétrole brut, inutilisable pour EDL, à une société tierce – dont le nom n’a pas été révélé –, qui de son côté livrerait des quantités de carburant compatible avec les centrales du pays. Le mécanisme de paiement prévoit un délai de grâce d’au moins six mois. Si le ministre a parlé d’une société irakienne, une source proche du dossier évoque toutefois une filiale d’une major pétrolière.

La quantité fixée représente moins du quart de la quantité d’hydrocarbures, toutes catégories confondues, que consomme le pays chaque année (plus de 2 millions de tonnes, selon la source précitée). Elle devrait néanmoins contribuer à dépanner le pays alors que le contrat entre l’État libanais et Sonatrach, l’un des fournisseurs en carburant d’EDL avec la Kuwait Petroleum Company, a expiré sans être renouvelé le 31 décembre dernier, soulevant de fortes inquiétudes dans un contexte de crise aiguë et de dévaluation de la livre.

Lors de son intervention, le ministre a précisé qu’il avait tenté de négocier une plus grande quantité. « C’est correct mais insuffisant », a-t-il concédé avant de souligner que le pays privilégiait déjà le mécanisme spot cargo (achats ponctuels de cargaisons via des appels d’offres, NDLR) pour assurer le reste de ses besoins en carburant, tout en faisant des économies – un demi-million de dollars économisés pour chaque expédition, selon Raymond Ghajar.

« Le ministère de l’Énergie travaille jour et nuit de manière transparente pour assurer les besoins du marché libanais (…) Tout le monde peut consulter les cahiers des charges publiés sur la plateforme électronique du ministère », a-t-il fait savoir.

Les difficultés du Liban en matière d’approvisionnement de carburant s’ajoutent aux autres problèmes structurels d’EDL dont les tarifs sont subventionnés – ce qui coûte cher en avances du Trésor – et qui ne produit pas assez de courant pour répondre à la demande. La piste irakienne était l’une des alternatives que le pays pouvait envisager pour combler le départ de Sonatrach, sur fond de scandale concernant des livraisons de fuel défectueux en 2020.

Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, a confirmé hier que l’Irak avait accepté de fournir du carburant au Liban pour alimenter les centrales électriques du pays en crise. Le ministre s’exprimait en marge d’une réunion à Baabda avec le chef de l’État Michel Aoun pour discuter des négociations en cours avec Bagdad, auxquelles participe le directeur de la...

commentaires (2)

En Irak ils ont des amis et peuvent magouiller sans laisser de traces. Elle est bonne celle là.

Sissi zayyat

18 h 08, le 16 février 2021

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Commentaires (2)

  • En Irak ils ont des amis et peuvent magouiller sans laisser de traces. Elle est bonne celle là.

    Sissi zayyat

    18 h 08, le 16 février 2021

  • hahahaha ! ""LA PISTE"" IRAKIENNE DIT IL ! ET LA PISTE MAFIEUSE ALORS ? QU'EN EST IL ? MISE A JOUR A LA ST, GLIN GLIN PEUT ETRE ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 10, le 04 février 2021

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