
Le bouclage total pourrait être prolongé. Aziz Taher/Reuters
Au terme de cinq jours d’un bouclage total, précédé de quatre jours d’un bouclage partiel, les chiffres au compteur du Covid-19 poursuivent leur hausse vertigineuse, principalement en termes de mortalité. Le pays a en effet enregistré hier un nouveau record avec 53 décès, sachant que, depuis une semaine, ce bilan est en constante hausse avec une moyenne quotidienne de 40 morts.
Également hier, 3 144 nouvelles contaminations au coronavirus ont été signalées, avec un taux de contaminations par rapport au nombre de tests effectués pour les deux dernières semaines de 19,6 %. Ces chiffres font grimper à 255 956 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février dernier, au nombre desquelles 1 959 décès et 154 611 guérisons, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé. Parmi les cas toujours actifs, 2 038 personnes sont hospitalisées, dont 750 en soins intensifs, soit 24 hospitalisations de plus en une journée, et six admissions supplémentaires en soins intensifs.
Ce bilan laisse conclure que le bouclage n’a pas encore commencé à atteindre ses objectifs, notamment pour ce qui est de l’allègement de la pression sur les hôpitaux. D’ailleurs, le nombre relativement bas des nouveaux cas par rapport aux jours précédents est dû au fait qu’une grande majorité des laboratoires accrédités par le ministère de la Santé sont fermés le dimanche.
La tendance se dirige vers un prolongement du bouclage total d’au moins trois à quatre semaines, selon une source proche de la commission nationale chargée du suivi du Covid-19, qui devrait se réunir demain pour émettre une recommandation dans ce sens.
« Situation désespérée »
Commentant l’évolution de la pandémie au Liban, Firas Abiad, directeur de l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri, a rappelé qu’« au cours des derniers jours, le Liban a enregistré plus de 30 nouveaux patients atteints du Covid-19 en soins intensifs et 40 décès au quotidien ». « C’est tragique, a-t-il écrit sur son compte Twitter. Les hôpitaux sont actuellement saturés et davantage de lits sont nécessaires de toute urgence. » Pour le Dr Abiad, la solution la plus rapide se trouve du côté des hôpitaux privés qui sont appelés à augmenter « temporairement leur capacité ». « Compte tenu de la situation désespérée, le faire est une obligation morale et même légale, indépendamment de tout calcul financier », a-t-il ajouté, annonçant que l’établissement qu’il dirige allait prochainement « suspendre toutes ses activités médicales non essentielles » afin d’allouer un maximum de ressources aux unités traitant les patients souffrant du virus.
Sur le plan des vaccins, alors que le ministre sortant de la Santé a signé dimanche matin la version finale du contrat avec la société américaine Pfizer pour l’achat de plus de 2,1 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 qui doivent progressivement arriver au Liban à partir du début du mois de février, M. Abiad s’est interrogé sur l’aspect logistique.
« Les barrières juridiques et financières ont été levées, le vaccin arrive, a-t-il dit. À présent, la logistique est essentielle. Les centres médicaux, épuisés par le traitement des patients du Covid-19, peuvent-ils encore organiser une campagne de vaccination efficace ? Les ressources nécessaires sont-elles disponibles ? La population a-t-elle été bien informée ? » s’est-il encore interrogé.
Quant au député et président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, il a rappelé que « le respect des mesures préventives contre le coronavirus est un devoir humanitaire, moral et religieux, nécessaire pour préserver la santé publique ». « L’État doit aider les familles dans le besoin par tous les moyens », a-t-il appelé, estimant que le début de la campagne de vaccination devrait pouvoir aider à « soulager » la population.
Premier versement aux hôpitaux
Par ailleurs, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé dans la matinée avoir approuvé le premier versement de fonds destinés à plusieurs hôpitaux publics et privés qui traitent actuellement les patients souffrant du Covid-19, dans le cadre d’un prêt d’urgence de 40 millions de dollars octroyé au Liban par la Banque mondiale en avril dernier pour lutter contre la pandémie. Le ministère de la Santé n’a pas précisé le montant de ces versements ni celui de chaque transfert aux différents hôpitaux.
Nouvelles exemptions
Par ailleurs, le ministère des Transports a annoncé de nouvelles exemptions concernant les mesures prises à l’Aéroport de Beyrouth à l’intention des passagers qui sont tenus de s’isoler pendant 72h dans un hôtel, dans l’attente des résultats des tests PCR effectués à l’arrivée. Dans une circulaire, il explique que toute personne ayant déjà contracté le Covid-19, et qui détient un PCR négatif « récent » ainsi qu’un test positif datant de plus de 15 jours, n’est plus tenue de s’isoler dans un hôtel à son arrivée. De même, sont exemptées les personnes munies des résultats d’un test sérologique d’anticorps IgG positif avec un taux plus élevé que la moyenne requise, selon chaque technique de test. Enfin, les personnes souffrant d’un handicap, de mobilité réduite ou d’autisme, rapport médical à l’appui, sont également exemptées de la quarantaine à l’hôtel. Un médecin accrédité par le ministère libanais de la Santé devra valider ces rapports sur place.
Enfin, la présidence du gouvernement a demandé en soirée aux ministères de l’Économie, de la Santé et de l’Industrie d’accélérer les formalités nécessaires à l’importation de respirateurs et de bonbonnes d’oxygène, alors qu’une grave pénurie provoque l’inquiétude dans le pays.
commentaires (6)
, Hamad Hassan, a annoncé dans la matinée avoir approuvé le premier versement de fonds destinés à plusieurs hôpitaux publics et privés qui traitent actuellement les patients souffrant du Covid-19, dans le cadre d’un prêt d’urgence de 40 millions de dollars octroyé au Liban par la Banque mondiale en avril dernier pour lutter contre la pandémie JE LIS BIEN OCTROYE EN AVRIL DERNIER ??? POUR LUTTER CONTRE LA PANDEMIE??? DONC ON A LAISSE CET ARGENT DEPUIS AVRIL 2020 EN CAISSE ET ON NE L'A PAS DONNE AUX HOPITAUX POUR SE PREPARER A CETTE PANDEMIE? MAIS QUI DIABLE GOUVERNE CE PAYS ? ON A ATTENDU QUOI?? PROBABLEMENT DE SAVOIR QUI PAIERA PLUS POUR LES OBTENIR N'EST CE PAS? LA VERITE UNE GUERRE POPULAIRE REELLE SE PREPARE CONTRE L'INCOMPETENCE ET LA MEDIOCRITE DE NOS DIRIGEANTS TOUS CONFONDUSPOUR NE PAS DIRE LEURS CRIMES ENVERS LA POPULATION BIENTOT ON SE REVEILLERA AU CRIS DE " AUX ARMES CITOYENS " ET QUE PERSONNE NE VIENNENT DIRE QUE CES DIRIGEANTS MERITENT MIEUX QUE CELA
LA VERITE
15 h 04, le 19 janvier 2021