Rechercher
Rechercher

Économie - Commerce

Confinement : les supermarchés demandent une nouvelle fois à pouvoir ouvrir leurs portes

Confinement : les supermarchés demandent une nouvelle fois à pouvoir ouvrir leurs portes

Un supermarché fermé au Kesrouan hier en raison du confinement strict. Photo P.H.B.

Au cinquième jour du confinement strict décrété par le gouvernement sortant de Hassane Diab jusqu’au 25 janvier au moins pour lutter contre le coronavirus, le syndicat des propriétaires de supermarché a de nouveau appelé hier les autorités à autoriser la filière à ouvrir, une demande formulée à plusieurs reprises depuis le début du mois. S’il obtient gain de cause, le syndicat a réitéré sa suggestion d’élargir les horaires d’ouverture afin de diluer autant que possible la fréquentation et de pouvoir ainsi maintenir une distanciation physique entre les clients.

Dans le cadre de ce bouclage complet instauré depuis le 14 janvier, les supermarchés n’ont pas été autorisés à accueillir la clientèle dans leurs structures et doivent se contenter d’assurer un service de livraison. Un choix dénoncé par le syndicat qui a fait valoir le fait que la filière ne pouvait absorber qu’une partie de la demande, de l’ordre « de 6 % » selon leur rapport publié hier. Les établissements n’ont pas les moyens d’assurer ce type de service, relève l’organisme, qui craint qu’en l’absence d’un contrôle strict, la centaine de grandes surfaces du pays soient pénalisées au profit des quelque 25 000 commerces alimentaires répartis sur le territoire que les autorités ne peuvent pas tous contrôler.

Lire aussi

Le livreur, maillon fort d’une économie libanaise confinée


Hier, le syndicat a également avancé que les restrictions imposées aux supermarchés constituaient un facteur de gaspillage lié au fait que certains produits ne se conservent pas longtemps. Contacté par L’Orient-Le Jour, son président, Nabil Fahed, a ainsi expliqué que le cycle de vie des produits frais au supermarché s’étend entre un jour et deux semaines, dépendamment de la nature du bien. Les fruits et légumes doivent par exemple être vendus le jour même, idem pour le poulet. La viande peut se conserver deux jours, le lait une semaine, la labné 10 jours et le laban (yaourt) 15 jours. « La fermeture des supermarchés a cassé la chaîne d’approvisionnement, en particulier celle des fruits et légumes », explique-t-il, surtout que les ventes ont baissé de 80 % en volume, concernant essentiellement les produits frais comme les fruits et légumes, les produits de la ferme (comme la viande, le poulet et les œufs notamment), les produits laitiers et les produits agroalimentaires locaux.

Le syndicaliste est également revenu sur la problématique de la livraison et des limites concrètes posées par sa généralisation. « Si quelqu’un commande deux packs d’eau, du détergent et plusieurs kilos de nourriture – riz, pâtes, boîtes de conserve, fruits et légumes –, le poids des courses atteint 30 à 40 kg », s’exclame-t-il, en indiquant la nécessité de devoir investir dans l’achat ou la location de camions de livraison, un investissement autrement plus coûteux que d’engager des livreurs en deux-roues.

Agriculteurs

Concernant le secteur particulier des fruits et légumes, le président de l’Association des agriculteurs Antoine Hoyek a, pour sa part, affirmé que la demande préconfinement a augmenté « deux à trois fois » comparée au volume habituel, et le marché a dû se tourner vers les produits syriens pour pouvoir y répondre favorablement. Mais cet ajustement a pris du temps, résultant en une « augmentation des prix quelques jours avant le confinement, de près de 80 % pour les tomates par exemple ».

Lire aussi

Confinement : la décision des autorités sur les supermarchés manque de réflexion, regrette Nabil Fahed

Au premier jour, la demande sur ces produits périssables a d’abord diminué de « 85 % », qu’Antoine Hoyek justifie par les stocks de nourriture que les gens ont constitués, pour ensuite progressivement augmenter, atteignant hier près « de 50 % ». Une variation qui s’explique, selon le représentant agricole, par le fait que les fruits et légumes sont périssables, ce qui oblige les gens à en acheter régulièrement, et aussi au relâchement des mesures de confinement. Ce dernier constat a été confirmé par plusieurs de nos correspondants dans la Békaa, au Liban-Sud et au Liban-Nord, ainsi que nos journalistes dans la capitale et au Metn, qui relèvent tous que les petites épiceries et les légumiers situés hors des artères principales sont ouverts et servaient des clients à la porte de leurs magasins.

Au cinquième jour du confinement strict décrété par le gouvernement sortant de Hassane Diab jusqu’au 25 janvier au moins pour lutter contre le coronavirus, le syndicat des propriétaires de supermarché a de nouveau appelé hier les autorités à autoriser la filière à ouvrir, une demande formulée à plusieurs reprises depuis le début du mois. S’il obtient gain de cause, le syndicat a...

commentaires (1)

Une solution à envisager serait de permettre au client de faire la commande soit par les applications, soit par téléphone, et avoir un rendez-vous de sorte à venir récupérer sa commande, à la porte ou au parking, sans encombrement notable. Aussi, permettre un horaire d'ouverture prolongé pour les clients du quartier avoisinant.

Esber

10 h 22, le 19 janvier 2021

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Une solution à envisager serait de permettre au client de faire la commande soit par les applications, soit par téléphone, et avoir un rendez-vous de sorte à venir récupérer sa commande, à la porte ou au parking, sans encombrement notable. Aussi, permettre un horaire d'ouverture prolongé pour les clients du quartier avoisinant.

    Esber

    10 h 22, le 19 janvier 2021

Retour en haut