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Société - Pandémie au Liban

Importation de vaccins anti-Covid-19 : la loi devant le Parlement demain

La loi devrait protéger de poursuites éventuelles les entreprises pharmaceutiques ayant développé un vaccin contre le coronavirus.

Importation de vaccins anti-Covid-19 : la loi devant le Parlement demain

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le Dr Assem Araji, expliquant à la presse la proposition de loi. Photo ANI

Mieux vaut tard que jamais ! Plus d’un mois après le début de la campagne de vaccination en Occident, le Liban s’active enfin pour l’adoption d’une loi qui protégerait de poursuites éventuelles les entreprises pharmaceutiques ayant développé le vaccin anti-Covid-19. Au terme de 48 heures seulement d’étude et de discussions, la commission parlementaire de la Santé a approuvé à l’unanimité la proposition de loi revêtue du caractère de double urgence « réglementant l’utilisation de médicaments (vaccins) pour lutter contre la pandémie de coronavirus Covid-19 ». Une condition sine qua non pour que l’industrie pharmaceutique, l’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech en tête, accorde au pays du Cèdre l’autorisation d’importer et d’utiliser le vaccin en situation d’urgence, et pour qu’elle le fournisse en doses. Aussitôt annoncée l’approbation de la commission parlementaire, le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué la Chambre à une réunion, demain vendredi à 14 heures, au palais de l’Unesco, afin d’étudier la proposition de loi.

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Selon le président de la commission parlementaire, le Dr Assem Araji, les membres de la commission, assistés d’avocats et de juristes, « ont travaillé d’arrache-pied durant les dernières 48 heures » pour permettre à la population libanaise d’être enfin vaccinée, comme promis, dans le courant du mois de février. « Cette proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des membres, après avoir fait les amendements nécessaires », précise-t-il à L’Orient-Le Jour. Après modification, « le texte de loi a gagné en clarté. Il mentionne spécifiquement la vaccination d’urgence liée au Covid-19 », explique le député du Futur. « Ce texte protège les industries pharmaceutiques pour une période de deux ans, en attendant le brevet définitif », ajoute-t-il. Enfin, « la proposition préconise la création au sein du ministère des Finances d’une caisse d’indemnisation des personnes vaccinées ayant subi des dommages importants ». Pour identifier les cas avérés, « une commission d’enquête sera formée, composée de représentants du ministère de la Santé et des ordres des médecins et de médecins ».

Quelques membres de la commission parlementaire de la Santé, dont la députée Inaya Ezzeddine. Photo ANI

« Une loi avec les garde-fous nécessaires »

« Nous avons adopté la proposition de loi avec les garde-fous nécessaires, pour le Liban et pour Pfizer (et les autres fabricants), en ce qui concerne les vaccins contre le coronavirus Covid-19. » C’est en ces termes que le Dr Fady Saad, député des Forces libanaises, résume le travail accompli par la commission parlementaire de la Santé dont il fait partie. « Du jamais-vu en seulement trois jours », précise-t-il avec satisfaction. Le parlementaire indique avoir transmis ses objections à la commission de rédaction du texte, après la première mouture. « Nous avons eu gain de cause, puisque la proposition de loi est désormais claire. Elle concerne uniquement le Covid-19 et ne peut être utilisée de manière abusive pour l’importation de médicaments non brevetés et non approuvés scientifiquement, explique-t-il. Elle ne peut non plus être utilisée pour d’autres cas de figure que la pandémie actuelle. » Quant au démarrage de la campagne de vaccination, le Dr Saad assure qu’elle ne sera pas retardée. « Elle devrait démarrer à la mi-février avec deux millions cent mille doses pour commencer », promet-il, précisant qu’il faut à présent « développer la logistique de vaccination ».

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Si le président de l’ordre des médecins, le Dr Charaf Abou Charaf, salue à son tour l’adoption de la loi permettant l’importation des premiers vaccins, il regrette « le retard accumulé » dans le processus. « Il aurait fallu en finir avec ces formalités il y a un mois déjà », gronde-t-il, espérant la concrétisation des promesses des autorités. Le Dr Abou Charaf demande par ailleurs que soit rapidement autorisée l’importation de vaccins par le secteur privé.

Mieux vaut tard que jamais ! Plus d’un mois après le début de la campagne de vaccination en Occident, le Liban s’active enfin pour l’adoption d’une loi qui protégerait de poursuites éventuelles les entreprises pharmaceutiques ayant développé le vaccin anti-Covid-19. Au terme de 48 heures seulement d’étude et de discussions, la commission parlementaire de la Santé a approuvé à...

commentaires (1)

Une autre étape cruciale attend le gouvernement. Le contrôle de la distribution du vaccin dans les meilleures conditions et le respect de la chaîne du froid qui ne doit sous aucun prétexte être interrompue avant que le vaccin ne soit inoculé. Deuxièmement, les doses doivent être respectées pour garantir l’efficacité du vaccin. Autrement dit qu’on ne s’emploie pas à les démultiplier de son propre chef pour empocher de l’argent sur le dos des gens vaccinés. Une fiole doit servir à vacciner 5, à 6 personnes et pas un de plus. Message reçu? La conscience de certains étant absente un contrôle rigoureux et des sanctions exemplaires devraient accompagner cette vaccination qui ne doit générer aucun scandale.

Sissi zayyat

11 h 52, le 14 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • Une autre étape cruciale attend le gouvernement. Le contrôle de la distribution du vaccin dans les meilleures conditions et le respect de la chaîne du froid qui ne doit sous aucun prétexte être interrompue avant que le vaccin ne soit inoculé. Deuxièmement, les doses doivent être respectées pour garantir l’efficacité du vaccin. Autrement dit qu’on ne s’emploie pas à les démultiplier de son propre chef pour empocher de l’argent sur le dos des gens vaccinés. Une fiole doit servir à vacciner 5, à 6 personnes et pas un de plus. Message reçu? La conscience de certains étant absente un contrôle rigoureux et des sanctions exemplaires devraient accompagner cette vaccination qui ne doit générer aucun scandale.

    Sissi zayyat

    11 h 52, le 14 janvier 2021

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