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Nos Lecteurs ont la Parole

N’abandonnez pas vos rêves !

Noël approche, comme tous les enfants d’un âge certain, je crois au petit bonhomme en rouge, à la longue barbe argentée, qui arrivera sur un traîneau plein de cadeaux, tiré par quatre rennes. Il descendra par la cheminée mettre au pied du sapin joliment décoré l’objet de mon espoir.

Sur un bout de papier que je lui avais envoyé j’avais écrit à Papa Noël ces quelques mots : « Donnez à mon Liban la paix, la joie, la sérénité, la prospérité. En contrepartie je vous offre la crasse qui sévit contre mon peuple. Fourrez-la en vrac dans votre besace et jetez-la dans le feu de l’enfer. »

C’est un cadeau d’un autre genre que j’ai reçu dans une petite boîte en fer blanc que je voudrais tant jeter moi-même au feu. Elle contenait des mots que j’aurais voulu ne pas savoir lire : sang, violence, amertume, désillusions, destructions, désespoir.

Tout dans cet écrin était noir ; plus j’en tirais, plus mon cœur pleurait. Le petit bonhomme avait troqué son habit rouge pour du noir, comme un croque-mort, les rennes s’étaient changés en cerbères aboyant, déchaînés contre la terre entière.

Et je glissais dans cet abysse sans fond, aux murs tapissés des tronches dégueulasses des assassins qui nous gouvernent, ricanant, postillonnant des discours à leur propre gloire, applaudis par de pauvres hères, déguenillés, affamés, hirsutes, abêtis, conditionnés comme les souris de Pavlov.

En examinant le fond de la petite boîte, j’ai aperçu un petit billet coincé dans une encoignure. Je le dépliais, hagard, les mains tremblantes. D’une petite écriture à l’encre de son cœur, le père Noël avait tracé ces quelques mots :

« Ton cadeau te parviendra. Dieu est grand, il voit votre peine. Il comprend votre misère, il est impensable que les assassins convertis en hommes d’affaires baignant dans la sainteté, ceux qui ont mis à sac le pays, ceux qui ont usurpé son nom, l’ont traîné dans la boue, ne soient pas sanctionnés. »

Dieu a nommé des juges, vous le peuple de ce beau pays appelé Liban. La justice est lente, mais elle suivra son cours. Ne perdez pas espoir, quel que soit votre âge, continuez de croire au Petit Papa Noël.

N’abandonnez pas vos rêves !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Noël approche, comme tous les enfants d’un âge certain, je crois au petit bonhomme en rouge, à la longue barbe argentée, qui arrivera sur un traîneau plein de cadeaux, tiré par quatre rennes. Il descendra par la cheminée mettre au pied du sapin joliment décoré l’objet de mon espoir.Sur un bout de papier que je lui avais envoyé j’avais écrit à Papa Noël ces quelques...

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