Le Liban passe sous la barre des 1 000 cas, une première depuis près d'un mois

Enfin une bonne nouvelle depuis plusieurs semaines. Le Liban est repassé sous la barre des 1 000 cas de coronavirus, pour la première fois depuis près d'un mois, alors que quelque 80 localités à travers le pays sont toujours bouclées dans un contexte de propagation rapide de l'épidémie. En effet, 995 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures (dont 58 en provenance de l’étranger), selon le bilan du ministère de la Santé publié lundi. Six décès supplémentaires sont également à déplorer. Le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février s’élève désormais à 62 944, dont 526 décès. Au total, 28 955 patients se sont rétablis, alors que 639 personnes sont encore hospitalisées, dont 211 en soins intensifs.

Dans ce cadre, le directeur de la Sûreté générale Abbas Ibrahim a été testé positif au coronavirus alors qu'il se trouvait à Washington."Le général Abbas Ibrahim s'est fait tester avant de quitter la capitale américaine, et le résultat s'est avéré être positif", a annoncé la direction générale de la SG dans un communiqué. La SG ajoute que le retour du général Ibrahim à Beyrouth sera retardé et que ses réunions prévues à Paris seront "annulées". 

Par ailleurs, dans un entretien accordé au quotidien local ad-Diyar publié ce week-end, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé que son ministère avait réservé des vaccins contre le coronavirus à travers l’initiative Covax, lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de permettre aux pays pauvres d’avoir accès aux futurs vaccins contre le Covid-19. Il n'a pas donné plus de précisions concernant ce vaccin promis, notamment s'il a déjà été approuvé par l'Organisation mondiale de la Santé. M. Hassan a affirmé que ces vaccins seront disponibles "pour le mois de décembre, au plus tard". Lancé cet été par l’OMS, le Covax (Covid-19 Vaccine Global Access) a pour objectif de permettre un accès mondial au futur vaccin. L'initiative doit aboutir à des accords formels avec les fabricants de vaccins afin d’obtenir les doses nécessaires "pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie d’ici la fin 2021", avait indiqué l’organisation.

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Selon une nouvelle circulaire du ministère de l’Intérieur publiée dimanche, 79 localités sont bouclées depuis six heures ce matin, et ce jusqu’au lundi 26 octobre à la même heure. Les habitants de ces localités sont appelés à rester chez eux, à ne pas circuler ou se mêler à d’autres personnes et à porter le masque lorsqu’ils sont obligés de sortir. Toutes les institutions publiques et sociétés privées de ces villes et villages doivent fermer leurs portes durant cette période. Tous les événements sociaux, les fêtes et les rassemblements sont interdits. Les autorités civiles coordonnent avec les autorités religieuses afin d’annuler les cérémonies et autres événements religieux. Sont exemptés de ces mesures de bouclage dans ces localités les hôpitaux, les dispensaires, les centres médicaux, les pharmacies, les opticiens, ainsi que les professionnels de l’audition pour le secteur de la santé. Les épiceries, les boulangeries, les boucheries et les usines de fabrication de denrées alimentaires restent également ouvertes. Les usines de fabrication de médicaments, de produits d’hygiène, de ciment et de verre, les minoteries, ainsi que la Régie des tabacs peuvent ouvrir leurs portes, tout comme les médias. La société de gestion de la grotte de Jeïta, l'une des principales attractions touristiques du pays, a dans ce contexte annoncé dans la journée qu'elle allait rouvrir ses portes à partir de mardi.

Dans le cadre du suivi de l'application de ces mesures, environ 200 procès-verbaux pour non port du masque ont été dressés par les Forces de sécurité intérieure dans la région du Liban-Sud, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. Cette campagne de verbalisation intervient conformément à la dernière circulaire du ministère de l'Intérieur qui reprend l'une des recommandations de la commission de suivi de la pandémie de coronavirus.

Par ailleurs, une commission chargée du suivi de la propagation du virus dans les prisons du Liban a émis, à l'issue d'une réunion d'urgence, plusieurs recommandations pour limiter les contaminations dont, notamment, des enquêtes et interrogatoires par visioconférence.