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Cinéma circus

Pour sortir un peu du misérabilisme ambiant, rien ne vaut le cinéma rafraîchissant entourant l’accord-cadre conclu en vue des prochaines négociations sur la délimitation des frontières sud. Les frontières maritimes s’entend, puisque, contrairement au mensonge gros comme un glaviot lâché par Istiz Nabeuh, personne n’a jusque-là évoqué une quelconque concomitance avec les frontières terrestres. Faut dire qu’il adore concomiter bac-6 ! Sans doute une nostalgie tenace de l’harmonie des casseroles imposée au temps des frérots syriens.

Donc voilà un accord-cadre arraché de justesse par les Américains au Déshérité antédiluvien, quasiment juste après le pataquès de sanctions dont ils ont abreuvé dans les grandes largeurs son bas de caisse Ali Hassan Khalil. Lequel, en passant, jure qu’il ne faisait que de la broderie au ministère des Finances.

Mais retour au cinéma et… tournez moteur ! Toute honte bue, et avant de refiler la patate chaude à Mongénéral du Château, le Taulier du Parlement a déjà planté le décor de Naqoura. Tout d’abord, bien séparer les tables. Forcément, puisque, avec les Israéliens, le Liban pratiquait déjà la distanciation sociale et les gestes barrières bien avant que le tout premier Chinois ne savoure son tout premier steak de pangolin gorgé de coronavirus.

Suivra ensuite pour les Libanais une liste d’interdits aussi longue qu’un inventaire de médicaments disparus dans une pharmacie : interdit d’apostropher les Hébreux, qui doivent certainement schlinguer le pâté ; interdit de sniffer le même oxygène qu’eux et imposer le masque sanitaire pour tous ; interdit de prononcer le mot « Israël » sous peine de voir le Patron barbu faire une embolie gazeuse face à l’infâme normalisation. Il est vrai qu’il est proprement scandaleux de négocier avec un pays qui a certes bouffé du Palestinien jusqu’à l’indigestion, mais qui en même temps a déjà jeté en prison un chef d’État et un ex-Premier ministre, et s’apprête à juger un Premier ministre en exercice. Bref, tout le contraire de nos mœurs politiques. C’est connu, les Libanais vont bientôt crever de faim, n’ont ni carburant, ni électricité, ni médicaments, mais ils s’en fichent. Il leur tarde de libérer la Palestine.

Pour l’instant, les délégations conduiront les pourparlers en se hélant à distance : « Le monsieur te demande… », « Le monsieur te répond… », « Dis au monsieur que son bloc n° 9, il peut se le carrer là où je pense ! »… Et ainsi de suite pendant une bonne vingtaine d’années, puisque nos Iraniens maison ont exigé et obtenu des négociations interminables.

Ce n’est qu’à ce moment-là que le cinéma ci-haut décrit se transformera en cirque.

gabynasr@lorientlejour.com

Pour sortir un peu du misérabilisme ambiant, rien ne vaut le cinéma rafraîchissant entourant l’accord-cadre conclu en vue des prochaines négociations sur la délimitation des frontières sud. Les frontières maritimes s’entend, puisque, contrairement au mensonge gros comme un glaviot lâché par Istiz Nabeuh, personne n’a jusque-là évoqué une quelconque concomitance avec les...

commentaires (2)

Et dire que tout ce scénario a été écrit par les barbus pour calmer les ardeurs des américains et retarder l’annonce des sanctions qui nous auraient débarrasser de leur espèce comme on dit bonjour. Le massacre du Liban continuera et les pourparlers et négociations aussi jusqu’à ce que le Liban rende son dernier souffle et qu’il n’y ait plus de libanais dignes de ce nom pour ne serait ce que à sa mise en bière. Ah si le Liban avait une mère pour le pleurer. Avec tout cet attentisme du peuple il ne nous reste que ça. PLEURER.

Sissi zayyat

10 h 40, le 09 octobre 2020

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Commentaires (2)

  • Et dire que tout ce scénario a été écrit par les barbus pour calmer les ardeurs des américains et retarder l’annonce des sanctions qui nous auraient débarrasser de leur espèce comme on dit bonjour. Le massacre du Liban continuera et les pourparlers et négociations aussi jusqu’à ce que le Liban rende son dernier souffle et qu’il n’y ait plus de libanais dignes de ce nom pour ne serait ce que à sa mise en bière. Ah si le Liban avait une mère pour le pleurer. Avec tout cet attentisme du peuple il ne nous reste que ça. PLEURER.

    Sissi zayyat

    10 h 40, le 09 octobre 2020

  • Tout  a été préparé à l'avance avec toute l'hypocrisie imaginable.

    Esber

    07 h 15, le 09 octobre 2020

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