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Politique

Ils ont dit... à propos de la signature de l’accord-cadre libano-israélien

– Nadim Gemayel, député démissionnaire Kataëb : « Mabrouk aux “renégats” qui nous accusent de connivence avec l’ennemi. Mabrouk au démarrage des pourparlers avec Israël. Pourquoi n’entendons-nous pas les cris “Sioniste ! Sioniste !” ni parler de Palestine occupée ? »

– Jamil Sayyed, député : « En vertu de l’accord-cadre, nous avons accepté de négocier le tracé de nos frontières avec Israël au lieu d’arracher leur reconnaissance. Tout le monde a salué les heureuses fiançailles. Mais demain, ils découvriront que les conditions d’Israël sont trop lourdes à assumer par le Liban. »

« L’accord d’entente d’avril 1996 (NDLR : après l’opération israélienne “Raisins de la colère”) prévoyait des négociations avec Israël à Naqoura, et chacune des délégations libanaise et israélienne occupait une salle indépendante, l’ONU se déplaçant de l’une à l’autre. »

– Anouar el-Khalil, député Amal : « L’accord-cadre avec l’entité israélienne ne comprend aucune concession sur le fond, n’en déplaise aux voix discordantes des ignorants et des critiques. Le président Berry a assumé la charge de ce dossier avec responsabilité, se sachant redevable de chaque pouce du sol national, de chaque goutte d’eau ou de pétrole (…) Dans les ténèbres des drames quotidiens, politiques et économiques, il a permis qu’une lueur donnant un signal positif à l’interne comme à l’externe luise enfin, et il a passé la main dans les règles constitutionnelles à l’armée, au chef de l’État et au gouvernement pour faire aboutir le dossier dans des conditions acceptables. Et certes, les Libanais attachent de grands espoirs à leur ressources naturelles maritimes et terrestres, dans l’espoir d’un rétablissement de la confiance locale et internationale dans la patrie. »

– Le Parti socialistes progressiste : « La signature de l’accord-cadre est un pas positif que tous les Libanais saluent. C’est un signe d’espoir à une époque lourde de crises et d’horizons bouchés », peut-on lire dans un communiqué du PSP qui rend hommage aux efforts du président de la Chambre pour y parvenir. Mais, avertit le communiqué, il faudra compter avec « les atermoiements d’Israël » et donc « demander à l’ONU et aux États-Unis d’obtenir d’Israël l’arrêt de la prospection pétrolière dans les zones contestées jusqu’à la fin des négociations », sachant que les deux pays pourraient disposer de « ressources pétrolières communes, ce qui commandera l’élaboration de nouvelles règles de prospection et d’exploitation au mieux des intérêts du peuple libanais ». « Et si la négociation avec l’ennemi est permise au vu de l’objectif poursuivi, pourquoi cette logique de la recherche de l’intérêt national ne s’appliquerait pas à d’autres dossiers de la même importance, comme celui de la formation du gouvernement susceptible de conduire le Liban au salut par l’application des réformes désirables et les points essentiels figurant dans l’initiative du président Emmanuel Macron », conclut le communiqué du PSP.

– Richard Kouyoumjian (Forces libanaises) : « La négociation est, d’une façon ou d’une autre, une reconnaissance de l’existence de l’État d’Israël. De sorte que tous les prétextes invoqués pour le maintien d’armes et d’une résistance tombent avec ces pourparlers. » « La négociation avec l’ennemi israélien pourrait paver la voie à une nouvelle étape, et certains la considèrent comme faisant partie des accords de paix et de la normalisation auxquels nous assistons en ce moment dans la région. » « Si nous définissons le tracé des frontières avec l’ennemi, ne faut-il pas, à plus forte raison, le faire aussi avec la Syrie voisine, d’autant que nous avons beaucoup de difficultés à contrôler ces frontières et à lutter contre la contrebande et les contrebandiers ? »

– Farès Souhaid, ancien député, Rencontre de Saydet el-Jabal : « L’État libanais, dans la plénitude de sa représentativité, a reconnu l’entité sioniste, et non seulement le tracé des frontières entre le Liban et la Palestine occupée. Aussi, quels que soient les discours circonstanciels qui pourront surgir, loin de se limiter à un aspect technique, l’affaire est éminemment politique. Le Hezbollah a été sacrifié sur l’autel des relations irano-américaines (…). Il a perdu sa raison d’être. »

– Nadim Gemayel, député démissionnaire Kataëb : « Mabrouk aux “renégats” qui nous accusent de connivence avec l’ennemi. Mabrouk au démarrage des pourparlers avec Israël. Pourquoi n’entendons-nous pas les cris “Sioniste ! Sioniste !” ni parler de Palestine occupée ? »– Jamil Sayyed, député : « En vertu de l’accord-cadre, nous avons accepté...
commentaires (3)

La contrebande n'est pas perdue pour tout le monde...

Sybille S. Hneine

17 h 09, le 03 octobre 2020

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Commentaires (3)

  • La contrebande n'est pas perdue pour tout le monde...

    Sybille S. Hneine

    17 h 09, le 03 octobre 2020

  • Le député démissionnaire Nadime Gemayel n'a visiblement jamais eu recours à un conseiller politique pour le dissuader de nous débiter des balivernes

    Hitti arlette

    16 h 20, le 03 octobre 2020

  • Je suis d'accord avec Mr Kouyoumjian aue, puisque nous sommes prêts à discuter frontières avec l'ennemi du Sud, il faut le faire aussi avec celui de l'Est. Par contre, je ne pense pas qu'il ait raison de dire que "nous avons beaucoup de difficultés à contrôler ces frontières et à lutter contre la contrebande et les contrebandiers". La vérité est que nous n'avons jamais voulu essayer!

    Yves Prevost

    07 h 17, le 03 octobre 2020

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