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Nos Lecteurs ont la Parole

Allez ouste, dégagez !

Ouste, dégagez de mon Liban. Oui, de mon Liban, pas le vôtre.

Au cas où vous ne l’auriez pas constaté, nous n’avons pas le même Liban : le mien est fondé sur des valeurs, de la compassion et de l’amour; le vôtre est rempli de corruption, de haine et d’indifférence. Par votre avidité de pouvoir et d’argent, vous avez détruit tout un pays, condamné un peuple et fait couler ses larmes et son sang.

Ouste, dégagez ! Si vous aviez un peu de décence, vous l’auriez déjà fait. Le plus vite possible, dégagez. Mon Liban n’a pas besoin de vous. Après chaque coup bas, chaque trahison, chaque vol, chaque crime que vous avez commis (ils sont nombreux), nous n’avons pas eu besoin de vous. Aujourd’hui non plus nous n’avons pas besoin de vous. Mon peuple a démontré au monde entier, aux peuples de la terre, sa capacité à se gérer, se prendre en charge et se gouverner.

Ouste, dégagez ! Ayez la décence, en ces moments de douleur, de recueillement, de colère, de vous taire et de disparaître. Le temps n’est pas à la parole. Le temps est à l’action, mais l’action n’est pas votre apanage, comme l’ont prouvé les 30 dernières années. Laissez mon peuple agir.

Ouste, dégagez ! Vous avez tué nos rêves et ceux de nos enfants. Vous êtes la cause de tous nos maux et la raison de l’absence de nos mots. Rien ne peut exprimer la colère qui nous habite.

Ouste, dégagez ! Messieurs, mesdames, dégagez. Il en est grand temps. Laissez-nous faire le reste. Laissez notre jeunesse prendre la relève. Ils en sont capables, ils en ont les moyens, les valeurs et la force. Ils ont surtout la maturité que vous n’avez jamais eue et que vous n’aurez probablement jamais. Et par-dessus tout, ils ont l’amour (le vrai, le gratuit) nécessaire pour bâtir un pays, une nation, le Liban, leur Liban.

Ouste, dégagez ! Laissez-nous pleurer nos morts, panser nos blessés, retrouver nos disparus, déblayer nos rues, nettoyer nos maisons et regagner nos esprits.

Allez ouste, dégagez ! Laissez-nous respirer, laissez-nous enfin vivre.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Ouste, dégagez de mon Liban. Oui, de mon Liban, pas le vôtre. Au cas où vous ne l’auriez pas constaté, nous n’avons pas le même Liban : le mien est fondé sur des valeurs, de la compassion et de l’amour; le vôtre est rempli de corruption, de haine et d’indifférence. Par votre avidité de pouvoir et d’argent, vous avez détruit tout un pays, condamné un peuple et fait couler...

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