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Lifestyle - Initiative

Beads for Beirut, des bracelets, des sourires


Beads for Beirut, des bracelets, des sourires

Laura Gebeili met son talent au service de Beyrouth. Photos DR

Depuis le 4 août, chacun, ou en tout cas la plupart, essaie à sa manière de contribuer à panser les plaies de Beyrouth qui saigne. Nourriture, vitres, reconstruction, les ONG et les individus, parmi lesquels des anonymes ou des personnalités connues, rivalisent d’imagination, de générosité et de créativité pour venir en aide à cette ville qu’on pleure encore et témoigner de leur amour indéfectible. C’est le cas d’une jeune femme de 22 ans, Laura Gebeili, qui a lancé une collection de bracelets – une chaque semaine –, dont les bénéfices vont à différentes organisations.


Les recettes de la vente des bracelets ira chaque semaine à une différente ONG.


« Je suis arrivée à Londres en juillet 2019, juste après mon diplôme de business à l’AUB, après avoir reçu une opportunité de travail avec Jennifer Chamandi, une designer de chaussures de luxe d’origine libanaise basée dans la capitale anglaise. Avant cela et en même temps que mes études, je travaillais à Lebelik, une plate-forme digitale qui donne la possibilité aux créateurs libanais de vendre en ligne leurs produits. Je suis donc arrivée à Londres peu de temps avant le début de la thaoura. Depuis ce mois d’octobre 2019, j’ai un sentiment de culpabilité qui ne me quitte pas ; je me sens mal d’être loin de mes amis et de ma famille et de vivre une vie normale, alors que tous les Libanais en sont privés d’une manière tellement injuste. » L’explosion n’ayant fait qu’amplifier ce sentiment et un besoin de se rendre utile, Laura décide de réagir. « J’étais en France chez mon frère pour des vacances… En regardant de loin les images, j’avais l’impression d’assister à un film d’horreur. J’aurais tellement aimé être sur place, aider, nettoyer les rues, ma maison, ramasser les débris... Une semaine après, mon cœur avait encore mal. J’écoutais les chansons de Feyrouz tous les jours en pleurant, j’appelais ma famille 10 fois par jour. Je voulais juste être là-bas avec eux. Comme j’ai commencé à travailler dans la mode à l’âge de 16 ans, j’ai acquis un savoir-faire sur la méthode de lancement d’un produit, de sa vente en ligne, du transport... J’ai décidé de mettre à profit cette expérience et de créer, sur un coup de tête, des bracelets en perles qui mentionnent ma ville préférée, Beyrouth. »

Pour le faire, elle s’adresse à des fournisseurs de perles à Paris et crée une première série de 20 bracelets, prend des photos et les propose directement en ligne sur ETSY, une plate-forme qui donne l’opportunité à des créateurs de vendre leurs produits de cette manière. « J’ai utilisé mon compte Instagram pour promouvoir les bracelets et j’ai été impressionnée par la réaction de mes proches. En moins de 24 heures, j’avais vendu 60 bracelets et récolté 540 £ que j’ai donnés à Impact Lebanon, une ONG basée à Londres qui récolte des fonds pour le Liban. »

Après ce premier essai spontané, et le succès qui a suivi, Laura Gebeili décide de continuer. « J’ai réalisé que la demande pour ce genre de bracelets était très grande et que c’était la meilleure opportunité de récolter de l’argent et de donner le profit de chaque vente à différentes associations. Impact Lebanon, Bala Wala Chi, Happy Childhood Foundation, Basecamp et d’autres à venir, les bracelets de Beads for Beirut, qui porte si bien son nom, sont rafraîchissants, créatifs et généreux. Toutes les infos et les modèles sont sur Instagram

@beadsforbeirut.

C.H.

Depuis le 4 août, chacun, ou en tout cas la plupart, essaie à sa manière de contribuer à panser les plaies de Beyrouth qui saigne. Nourriture, vitres, reconstruction, les ONG et les individus, parmi lesquels des anonymes ou des personnalités connues, rivalisent d’imagination, de générosité et de créativité pour venir en aide à cette ville qu’on pleure encore et témoigner de leur...

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